Forum du groupe de travail pour une Constituante

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Forum du groupe de travail pour une Constituante

Le Deal du moment : -20%
(Adhérents Fnac) Enceinte Bluetooth Marshall ...
Voir le deal
199.99 €

4 participants

    [Appel CAC] meilleur angle d'attaque démocratique

    Xavier Marchand
    Xavier Marchand


    Messages : 115
    Activité et ancienneté : 198
    Popularité des contributions : 25
    Date d'inscription : 20/01/2011
    Age : 56
    Localisation : Hérault (34)

    [Appel CAC] meilleur angle d'attaque démocratique Empty [Appel CAC] meilleur angle d'attaque démocratique

    Message  Xavier Marchand Dim 6 Nov - 20:15

    Il n'a que quelques jours, cet appel à la fondation de Collectifs en faveur d'un Audit Citoyen de la dette.

    http://www.audit-citoyen.org/

    Mais si on regarde ce qui est arrivé par exemple en Equateur, on voit que l'audit citoyen peut tout changer, permet le défaut de paiement et va jusqu'à la Constituante.

    Lourd de sens et d'espoir.

    Les routes de celles et ceux qui résistent sont sur le point de se croiser.
    On va y arriver ;-)

    XM
    logan2
    logan2


    Messages : 29
    Activité et ancienneté : 40
    Popularité des contributions : 7
    Date d'inscription : 12/08/2011
    Age : 65
    Localisation : La Source

    [Appel CAC] meilleur angle d'attaque démocratique Empty Défaut - Suspension des paiements - Audit - Nationalisation des Banques - Contrôle des Changes - Sortie de l'euro - Réindustrialisation

    Message  logan2 Dim 6 Nov - 21:49

    Il est assez clair que les aides de l’UE et du FMI que l’on nous dit
    nécessaire pour la solidarité nécessaire avec les citoyens grecs ne vont
    pas vers eux, avec l’austérité et les privatisations qu’ils subissent,
    mais aux créanciers de la Grèce qui sont les banques françaises,
    allemandes, italiennes, états-uniennes …

    Comme ça avait été le cas en Argentine en 2001, les insultes des
    gouvernements de droite pleuvent contre les Grecs. Ils présentent cette
    communauté comme un ensemble de feignants qui ont trompé les banques et
    dilapidé les énormes crédits reçus grâce à la bonne volonté des
    créanciers. Les fonctionnaires étasuniens de l’administration Bush
    diffusaient les mêmes fables afin de jeter le discrédit sur les
    Argentins.
    Les médias dominants mènent campagne en propageant la croyance absurde
    que les Grecs jouissent d’un niveau de vie enviable sur le dos du Nord
    de l’Europe. Rien ne vient corroborer ce mythe puisque tous les
    indicateurs sociaux témoignent du caractère défavorisé de la Périphérie
    de la région.
    Avec cette inversion de la réalité, la propagande réactionnaire prétend
    démontrer que le refinancement de la dette grecque constitue une « aide
    de la communauté internationale » à l’associé qui s’est fourvoyé dans
    une mauvaise voie. Il en était de même vis-à-vis de l’Argentine. Ceux
    qui financent par le chômage, la pauvreté et la dégradation des salaires
    la survie des financiers sont présentés comme des profiteurs de la
    charité mondiale.
    Ces caricatures masquent la manière dont les gouvernements viennent en
    aide aux capitalistes français et allemands qui, au cours des dernières
    décennies, ont fait d’énormes bénéfices sur les excédents générés en
    Europe du Sud.

    Les grandes entreprises étrangères actives en Argentine faisaient le
    même type de bénéfices au cours de la période de la principale
    réorganisation néolibérale. Ils ont d’abord affaibli l’industrie
    nationale à travers l’ouverture commerciale et se sont ensuite
    appropriés des portions croissantes du marché local.
    La Grèce a subi le même type de dégradation après l’adoption de l’euro
    et l’entrée dans l’Union Européenne. Cette économie fragile a été livrée
    à la merci de la puissante compétitivité allemande et du déficit
    commercial qui en a résulté, financé par un endettement croissant.
    En réalité, aucun pays de la périphérie européenne ne peut résister à la
    supériorité dévastatrice des économies plus avancées qui ont profité de
    la création d’un marché continental unifié pour renforcer leur
    hégémonie. L’explosion des dettes privées des ménages et les bulles
    immobilières qui ont affecté les pays les plus vulnérables ont été
    alimentées par les excédents industriels des économies les plus
    puissantes. Comme l’Euro facilite particulièrement les affaires des
    industriels allemands, ce secteur se prononce actuellement pour le
    maintien de la Grèce dans l’Euro et est même favorable à un type de Plan
    Marshall destiné à financer de futures importations.

    Dans les débats sur ces événements, il convient de retenir les trois
    grandes leçons de l’Argentine pour la Grèce. Cette expérience indiqua,
    en premier lieu, l’indubitable nécessité de freiner l’hémorragie du
    débiteur, au travers d’une suspension unilatérale des paiements. Elle
    clarifia également l’importance de choisir le moment le plus opportun
    pour cette rupture.

    L’Argentine s’est déclarée en défaut de manière volontaire, quand le
    pays s’est retrouvé sans fonds. La Grèce pourrait imiter cette action
    avant de perdre toutes ses ressources. Elle a la possibilité d’anticiper
    et d’agir alors que les créanciers sont confrontés à une forte
    exposition de titres toxiques qu’ils accumulent dans leurs
    portefeuilles. Il ne faut pas donner le temps aux financiers de procéder
    à des échanges de titres.
    Il est également indispensable de mettre immédiatement en pratique un
    audit de la dette
    . En Argentine, on a beaucoup débattu de cette
    initiative face aux accusations dûment étayées sur le caractère
    frauduleux du passif. La dette s’était gonflée avec des engagements
    inexistants qui ont financé la fuite des capitaux, avec une spirale des
    intérêts et une importante absorption de faillites privées de la part de
    l’Etat.
    Ces irrégularités confirmées sont restées impunies. Le lobby des banques
    a bloqué toutes les tentatives d’enquête et paralysé plusieurs projets
    parlementaires de révision des passifs. Les conséquences de cette
    impunité ont été mises en lumière dans tous les débats postérieurs sur
    la dette. Sur ce terrain, l’Argentine est restée très en arrière par
    rapport à l’Equateur, qui a mis en place une Commission d’audit qui a
    permis de faire la lumière sur bien des choses.
    En Grèce, il existe actuellement la possibilité de mener à bien un
    audit. Cette action permettait d’annuler la portion illégitime des
    passifs et de faciliter la constitution d’un registre des propriétaires
    des titres. Cette identification serait indispensable afin de déterminer
    les droits de recouvrement. Il existe déjà une importante initiative
    afin de mener à bien cette recherche
    [Voir Yorgos Mitralias, « Révolte
    populaire de masse en Grèce » ]].
    La troisième leçon de l’Argentine est la nécessité de nationaliser les
    banques et d’établir un contrôle total sur les mouvements des devises et
    des capitaux. Ces mesures devraient être adoptées avant la suspension
    du paiement de la dette (ou en modifiant le type de change)
    . La Grèce
    est encore dans les temps pour préserver ses ressources avec de telles
    mesures.
    Certains économistes considèrent qu’il est indispensable de rompre
    immédiatement avec l’euro. Mais la récupération de la monnaie nationale
    requiert en premier lieu d’assurer les réserves, en empêchant la fuite
    frénétique des capitaux qu’accompagnerait un virage économique. Ce n’est
    qu’en intervenant sur les banques (en les nationalisant) et au travers
    d’un strict contrôle des changes qu’il serait possible de contrebalancer
    la perte des devises résultant d’une souveraineté monétaire retrouvée.


    Le réveil populaire en Argentine a surgi quand les illusions
    néolibérales, qui prédisaient « l’entrée dans le premier monde », se
    sont effondrées. La même haine a éclaté parmi les Grecs, avec la fin des
    attentes créées par l’adhésion à l’Union européenne.
    Tous les observateurs s’accordent sur le fait que la crise a déjà
    complètement débordé de la sphère financière et qu’elle se répand dans
    les rues.

    Il y a dix ans, la rébellion argentine avait freiné les mesures
    d’ajustement, fait avorter le programme déflationniste et bloqué la
    dollarisation. Elle força également l’introduction d’un projet politique
    qui combinait la restauration du pouvoir des dominants avec l’octroi de
    concessions démocratiques et sociales. Le soulèvement confirma
    l’utilité de la lutte afin d’inverser des rapports de force
    défavorables, donner de la légitimité aux mouvements sociaux et
    légaliser les grèves.
    Il permit de freiner la répression brutale (qui
    persiste en Colombie ou au Mexique) et contrebalança la résignation dans
    les mouvements sociaux (que l’on observe en Uruguay ou au Brésil).
    Mais la rébellion argentine resta au milieu du gué car elle n’a pas
    expulsé les politiciens corrompus ni éradiqué le poids du bipartisme.
    Elle n’empêcha pas non plus l’enrichissement des mêmes capitalistes qui
    profitèrent de la convertibilité. Mais elle conditionna toute la
    politique étrangère et elle influença une gestion de la dette qui limita
    les appétits des créanciers.
    Il est important de tenir compte de ces résultats au moment d’établir des comparaisons internationales.
    La bataille populaire qui se livre actuellement en Grèce présente un
    caractère plus continental. La rébellion argentine a fait partie d’un
    cycle de luttes sud-américain, mais elle n’éclata pas au même moment que
    les soulèvements au Venezuela, en Equateur ou en Bolivie. Les
    mobilisations grecques coïncident par contre avec la crise générale du
    Vieux Continent, qui tend à provoquer des réactions simultanées dans
    plusieurs points de cette région. Ces réponses commencent à rompre
    l’isolement des résistances nationales et permettraient de surmonter la
    perplexité qui a prévalu au début de la récession.
    La généralisation de l’action populaire est le meilleur antidote contre
    la passivité alimentée par la social-démocratie et contre les campagnes
    racistes promues par la droite. La récente protestation des indignés
    espagnols peut marquer un tournant dans ce sens. Le mouvement gagne en
    massivité à mesure que ses revendications politiques (« démocratie
    réelle ») et économiques (en finir avec le sauvetage des banques)
    conquièrent une plus grand légitimité et soutien.

    La présence dominante de la jeunesse dans ces mouvements – et
    l’utilisation novatrice des réseaux sociaux comme instruments
    d’information alternative – encourage la contagion continentale. Cette
    généralisation peut répéter l’effet domino qui caractérise les
    soulèvements dans le monde arabe. L’étincelle de la jeunesse réchauffe
    en outre les énergies des travailleurs, tant dans les pays qui
    maintiennent un haut niveau de mobilisations sociales (France), que dans
    les pays qui ont souffert un recul prolongé (Grande-Bretagne).
    Si la confiance envers la résistance réapparaît, on pourra envisager la
    manière de généraliser la bataille contre les créanciers, comme cela a
    déjà commencé dans certains pays, comme l’Islande. En résumé, la flamme
    allumée par les Grecs s’étend en Europe et son impact déterminera qui
    payera les conséquences de la crise. Ce processus est suivi avec une
    énorme attention en Amérique latine. Très peu de nouvelles sont
    attendues avec autant d’espoir que celle d’une victoire populaire en
    Europe.
    marc
    marc


    Messages : 348
    Activité et ancienneté : 412
    Popularité des contributions : 65
    Date d'inscription : 27/03/2011
    Localisation : Paris XVIIIème

    [Appel CAC] meilleur angle d'attaque démocratique Empty Re: [Appel CAC] meilleur angle d'attaque démocratique

    Message  marc Lun 14 Nov - 16:13

    audit citoyen ?
    << Nous décidons d'engager le débat et de nous mobiliser dans nos villes, nos quartiers, nos villages, nos lieux de travail, en lançant un vaste audit citoyen de la dette publique. Nous allons prendre en main nos affaires, pour que revive la démocratie >>

    Nous dénions à quiconque le droit de prendre en main nos affaires. Une réalité vivante ne se décrit pas au futur mais au présent. Le temps des meutes appartient au passé. Le débat équitable, accessible à chacune et chacun, a commencé depuis le 15 mai. Cet appel n'en tient pas compte. La démocratie vit depuis. Sur le grand corps du peuple, chaque pouvoir partisan a posé sa sonde mais omet encore soigneusement d'appeler à la révolution silencieuse qui se doit d'être la sienne : Une révolution apartidaire, sans étiquette ...
    Est citoyen celui qui simplement est dans la cité.
    N'est à distinguer que celui qui donne de ses moyens au service de la chose publique, qui donne de son pouvoir quand il en a davantage, en prend, mais sans excès, quand il n'a pas sa part. Le tour de parole des autres appartient au passé.
    Ils ne nous représentent pas.
    Admin
    Admin
    Admin


    Messages : 195
    Activité et ancienneté : 324
    Popularité des contributions : 30
    Date d'inscription : 18/01/2011

    [Appel CAC] meilleur angle d'attaque démocratique Empty Re: [Appel CAC] meilleur angle d'attaque démocratique

    Message  Admin Mar 27 Déc - 9:45

    Waou! En tout cas, 51600 signatures et plus de 60 collectifs locaux!!! Bravo! http://www.audit-citoyen.org

    Contenu sponsorisé


    [Appel CAC] meilleur angle d'attaque démocratique Empty Re: [Appel CAC] meilleur angle d'attaque démocratique

    Message  Contenu sponsorisé


      La date/heure actuelle est Jeu 28 Mar - 18:05