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    Petit texte à plusieurs pour le Sarkophage

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    Petit texte à plusieurs pour le Sarkophage Empty Petit texte à plusieurs pour le Sarkophage

    Message  Admin Mar 17 Jan - 19:17

    Salut à tout le monde.

    Reçu le mail suivant de Paul Aries.
    Qui fait un premier jet pour ce texte collectif?

    Bonjour
    Nous préparons un Hors série du Sarkophage pour avril/mai On change tout !!!
    Nous aurons des textes : désarmement nucléaire, fermer la bourse, etc.
    Seriez-vous d'accord pour nous offrir un texte sur une nouvelle constituante ???
    8600 signes environ pour fin février.
    Oser penser en dehors des clous. Utopiser...
    Bien amicalement
    Paul Aries
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    Petit texte à plusieurs pour le Sarkophage Empty Ma contribution pour une constitution.

    Message  olischnei Mar 17 Jan - 21:22

    • Interdiction de toute présidence, un être humain ne pouvant humainement représenter des millions d'autres êtres humains sans perdre la raison, créer l'illusion d'un corps collectif ou subir quantité de pressions extérieures.

      Respect des liens entre les êtres vivants, nul ne peut détruire par force ou intérêt et sans le consentement des personnes un lien profond et sincère entre un être vivant et un autre être vivant quel qu'il soit (humain, animal, ou végétal).
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    miguel...


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    Petit texte à plusieurs pour le Sarkophage Empty Re: Petit texte à plusieurs pour le Sarkophage

    Message  miguel... Mar 17 Jan - 21:27

    Admin a écrit:Salut à tout le monde.

    Reçu le mail suivant de Paul Aries.
    Qui fait un premier jet pour ce texte collectif?
    Salut, je ne suis pas doué pour la rédaction d'articles, mais j'espère pouvoir y participer.
    En tout cas je recommande la lecture du dernier hors-série du Sarkophage sur la gratuité.

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    fredboutet


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    Petit texte à plusieurs pour le Sarkophage Empty Re: Petit texte à plusieurs pour le Sarkophage

    Message  fredboutet Mar 17 Jan - 21:31

    Voici ci-dessous des éléments.
    C'est un peu plus gros que ce qui est demandé.
    Mais nul doute qu'il y aura des coupes, des réductions, des ajouts.
    Il n'y a pas de titre.
    Fred
    ---------------------



    Le nouveau Président de la République va-t-il tenir quatre mois ?
    La nouvelle assemblée de 2012 va-t-elle pouvoir travailler seulement un an ?
    La crise ne s'arrête pas aux élections.
    Un effondrement monétaire pourrait générer une colère monumentale de la rue, les nouveaux élus écopant alors pour les précédents. Ne cédons pas à la colère trop facilement : il faut savoir ce que l'on veut avant d'aller dans la rue. Nous devons dès à présent nous organiser pour changer les règles.



    La Constitution, c'est le socle sur lesquelles ont été produites les lois actuelles. C'est la base de ce qui nous unit tous. Notre Constitution d'aujourd'hui contient en préambule la déclaration universelle des droits de l'homme. Puis un ensemble de principes sont énumérés. Nous savons tous après quels événements dramatiques ont été rédigés ces principes : la guerre 39-45. C'était la souveraineté retrouvée. Aujourd'hui, sur quelles bases, quels constats pouvons-nous écrire de nouvelles règles ?


    Il va falloir se faire violence pour rédiger ces règles mais pas tant que cela. Nous ne pourrons jamais être d'accord sur tout. Nous ne pourrons jamais vivre une entente totale. Cependant, un jour viendra pourtant où nous vibrerons à l'unisson. Parce qu'il est une chose sur laquelle nous pouvons accorder nos perceptions : l'Autre aussi recherche l'égalité, la liberté. L'Autre est aussi là pour faire cesser les arrangements en coulisses entre « puissants ». L'Autre qui a des idées différentes, est d'accord pour étaler les problèmes sur la place publique. L'Autre, qui veut mettre ses idées en avant, est d'accord pour écouter les miennes à son tour. Nous sommes les 99%. L'Autre est également prêt à faire confiance aux 99%. Nous devons rédiger une constitution pour 100% en oubliant toutes nos rancoeurs passées. C'est dur mais pas tant que cela. C'est pas simple mais c'est faisable.

    Tous nos problèmes viennent du fait que nous ne décidons de rien. Nous sommes dépossédés de notre avenir, lequel s'assombrit parce que les cent compagnies qui dirigent le monde ont des intérêts diamétralement opposés à l'intérêt général. Le mesonge institutionnel est perpétué à l'école : si nous ne sommes pas en dictature, alors nous serions en démocratie ? Pourtant « demos » le peuple, « cratie » le pouvoir. Avant tout, rédiger une nouvelle constitution, c'est arrêter de se mentir, de mentir aux autres, de mentir aux enfants.

    La représentation - un député pour 20000-50000 habitants - est un leurre : comment une seule personne pourrait avoir la force et la sagesse d'une telle masse d'opinions ? Or, la diversité est un outil formidable. Dans la nature, la vie s'est développée en allant vers toujours plus de diversité, rendant le monde toujours plus riche des différences. La diversité des espèces assure la survie de chacune : plus les espèces sont nombreuses et variées, plus les prédateurs sont empéchés d'agir en grand, comme cela se passe dans nos sociétés avec la mondialisation. Dans une assemblée générale, plus les avis sont différents, et plus la conscience collective – et peut-être la décision – tiendra compte de la complexité du monde, et évitera ainsi les extrêmismes, comme ceux qui nous subissons et observons aujourd'hui. Aussi, il va falloir introduire plus de diversité dans les mécanismes décisionnels de la République, et moins de représentation. Tout est une question de dose si nous ne voulons ni d'un libre arbitre, ni d'une dictature.

    Le problème de nos institutions n'est pas qu'elles vieillissent. C'est qu'elles dégénèrent. Au sens génétique : lorsqu'ils se reproduisent entre eux, lorsqu'ils se cooptent entre eux, de génération en génération, les classes d'élus, de fonctionnaires et de journalistes accrédités dégénèrent. On peut très bien vieillir sans dégénérer. Il faut au minimum veiller dans la constitution à favoriser le phénomène de diversité, de renouvellement, et même de hasard. Nous ne sommes pas tous d'accord sur l'intérêt d'utiliser le tirage au sort dans les mécanismes décisionnels. Ce n'est pas grave tant que nous sommes d'accord pour en discuter sur la place publique, d'égal à égal. Les élus autoritaires au sommet de la pyramide hiérarchique, qui nomment les sommets des pyramides hiérarchiques des administrations, utilisent un mécanisme simple de domination : ils leur suffit de contrôler qui les contredit, et quand. Ce n'est jamais spontanément, c'est toujours préparé, et, sans que ce soit dit ni écrit nulle part, de manière entendue, tacitement, à la manière d'un pacte de non agression mutuel avec leurs interlocuteurs. C'est un des symptômes les plus évidents de la dégénérescence des institutions. Pourtant, Aristote disait qu'à l'origine de la démocratie, il y a le débat en public non délibératoire. On discute, en public, on ne prend aucune décision. C'est la base de tout. Aujourd'hui, seuls les massmédias organisent des débats. Ils sont biaisés, parce qu'arrangés.

    Le processus de rédaction de la constitution est un sujet important. La constitution elle-même doit contenir les règles selon lesquelles les gens peuvent la modifier. En Islande, les citoyens ont élu un groupe de 25 personnes non représentantes de l'Etat pour former une assemblée consituante. Ils ont ensuite rédigé une proposition de nouvelle constitution, via un processus d'aller-retour avec les citoyens. Le texte est maintenant dans les mains des autorités élues. Que vont-ils en faire ?

    Nous devons écrire notre histoire. Nous ne devons plus la subir sans la comprendre et surtout nous devons empêcher que ceux qui vont bénéficier des avantages de la représentation de l'Etat, écrivent des règles où ils n'y a aucune limite à leur pouvoir. Dans les constitutions qui sont écrites par les élus et par les fonctionnaires, il manque des règles pour limiter justement leur pouvoir. Il manque des règles pour que les citoyens puissent agir pour leur propre avenir. Il manque toujours cette dose de diversité qui pourrait éviter les situations d'extrếmismes néfastes aux 100%. Les élus qui écrivent des constitutions ont la facheuse tendance à se laisser être la proie de ceux qui ont plus d'argent ou plus de puissance qu'eux.

    Le plus difficile est certainement d'enclencher un processus citoyen, dans un monde où l'autonomie est totalement abandonnée au profit de ce qu'on appelle la « solidarité » dont nous inondent les 1% avec leurs médias. Mais des citoyens arrivent à penser par eux-même Des citoyennes brisent les chaînes des ECM (Eléments de Conditionnement Mental) qui les entourent. Des gens puisent dans l'isolement la compréhension de leur personnalité, se délivrent des carcans des massmédias, et osent proposer des idées originales. Il faut leur montrer cette libération, il faut la mettre sous le nez des suiveurs de JT, des bouffeurs de décrets officiels, il faut oser sa personnalité à la face de ceux qui revendiquent d'oeuvrer pour les autres, dans le cadre de la loi, avec les moyens mis à leurs dispositions. « Un bon voisin est un voisin qui trie ses déchets et qui me dénonce si je ne le fais pas », ironise Iegor Gran. C'est cette énergie qui doit se déverser sur la société, c'est cette énergie qui va enclencher le processus d'une constituante; de proche en proche, probablement sans les massmédias.

    Deux réflexions doivent être menées de front : celle sur le contenu de la constitution, et celle sur le processus de constituante. Les élections à venir sont peut-être secondaires. Mais sur ce point, nous ne serons pas tous d'accord. Pour certains, c'est primordial de « réussir » ces élections 2012. Et si nous osions cette comparaison : on dirait David qui, au lieu de tenter sa chance à la fronde, accepterait de jouer au jeu que lui propose Goliath.

    Aux Etats-Unis, 93% des élus sont les candidats qui ont dépensé le plus d'argent en spot télévisuels. Avec les américains, nous partageons l'expérience de la « démocratie représentative », qui n'est pas une démocratie mais plutôt une sorte d'oligarchie, dixit Hervé Kempf. Nous devons suivre attentivement ce qui se passe outre-atlantique : leur système est également en crise, prêt à s'effondrer, c'est le notre aussi. Leur peuple est-il prêt à ne pas céder à la panique, ne pas céder à l'appel de la colère de la rue affamée qui ne mène qu'à une chose : la justification des armes par l'Etat, au motif de la restauration de l'ordre ?

    Nous voudrions dire à ceux qui dépensent de l'énergie dans ces élections 2012 : avons-nous encore le temps de jouer aux jeu de la gauche et de la droite ? Vous trouverez des libertaires et des autoritaires dans les deux camps. A l'époque de l'homme de Cro-magnons, est-ce qu'il y avait la gauche et la droite ? Non ! Il y avait des libertaires et des autoritaires, des spirituels et des terrestres, des sociaux et des individuels. La gauche et la droite, c'est une invention de la démocratie représentative. Les luttes de classes ne peuvent pas aboutir à une consitution : c'est une division du monde une division du peuple, que souhaite vivement les cent compagnies qui gouvernent la terre. On se souviendra que l'alliance entre gaullistes et communistes depuis 1945 n'a pas aboutit qu'à des bonnes choses : si la « sécu » fut un succès, a quoi sert la bombe atomique, l'arme la plus ignoble et la inutile jamais imaginée ? Or, quand quelque chose est inutile, il n'est vraiment pas loin d'être contre-productive, voire nuisible. La nouvelle alliance du peuple ne doit pas se baser sur ces divisions de classes, elle doit s'accorder sur le fait de fabriquer des institutions qui empêchent les puissants d'être trop puissants et des institutions qui ne dégénèrent pas. Au minimum.
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    Petit texte à plusieurs pour le Sarkophage Empty Re: Petit texte à plusieurs pour le Sarkophage

    Message  Caleb Irri Mar 17 Jan - 21:59

    Je vais regarder ça de plus près mais a priori l'idée me tente bien...je vais proposer à sitouayain et à quelques autres de s'y coller avec moi s'ils sont d'accord.et je vais acheter cet hors série sur la gratuité dès que possible... A suivre
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    Message  v.barneoud Mer 18 Jan - 13:50

    Bonjour,

    J'écrirais un texte pour une nouvelle constituante avant fin février. Je souhaite y proposer une alternative constitutionnelle, en partant du primat de la collégialité de la prise des décisions et d'une redistribution des quatre pouvoirs.

    Puisque cet appel citoyen est signé Paul Ariès, je ne peux que lui rendre hommage pour l'ensemble de son oeuvre ainsi qu'à l'ensemble des personnes moins médiatiques qui apportent leur pierre à l'édifice du journal de La Décroissance, du Sarkophage ou encore de ce même forum pour une assemblée constituante.

    J'avoue tout de même avoir été très enthousiasmé par sa prestation chez le courageux Frederic Taddei (qui a également invité Matthieu Kassovitz pour le laisser s'exprimer sur le 11 septembre et y remettre en cause le manque de transparence de l'administration américaine).

    Ce qui est principalement remarquable, ce fut l'argumentation totalement fallacieuse d'Alain Madelin. Poussé dans ses retranchements, il a été amené à défendre des points de vue indéfendables et à se ridiculiser face aux arguments démystificateurs et frappés de bon sens de Paul Ariès.
    Pourquoi? Afin, bien évidemment, de préserver ses intérêts sociaux et économiques personnels ainsi que ceux de ses amis hauts-dirigeants.

    Sur quel email peut-on envoyer le texte?

    Cordialement

    Reçu le mail suivant de Paul Aries.
    Qui fait un premier jet pour ce texte collectif?

    Bonjour
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    Seriez-vous d'accord pour nous offrir un texte sur une nouvelle constituante ???
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    Message  Admin Mer 18 Jan - 14:24

    Bienvenue à toi Smile
    Pourquoi ne pas publier ce texte ici pour servir de base à un texte commun?
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    Message  v.barneoud Mer 18 Jan - 14:50

    Merci,
    J'ai déjà deux autres identifiants mais je n'ai pas réussi à récupérer mes mots de passe et nom d'utilisateur!

    Non, bien sûr, pourquoi pas directement sur le forum, mais je comptais y ajouter quelque schémas et ordonner plus facilement ma réflexion. Toujours plus facile sur Word.

    J'oubliais également Etienne Chouard dans mes hommages qui défend depuis de nombreuses années, l'idée d'un remodèlement de la Constitution. J'ai eu l'occasion de le rencontrer il y a quelques années lors d'une conférence organisée par Serge Halimi.
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    Message  sitouayain Mer 18 Jan - 18:18

    Salut, je suis dispo pour faire un texte à plusieurs,et mon amie aussi car elle est journaliste et très douée pour faire rentrer un texte dans les contraintes (8500 signes et proposer des phrases à mettre en exergue)..

    il y avait la synthèse que j'avais faite sur les trois propositions (Ac à la proportionnelle, tirage au sort, assemblées locales) mais je ne retrouve plus l'intégralité du texte.

    sinon j'aime bien le texte de fboutet, il dresse des constats, poses des perspectives mais je crois que ça colle pas à la commande car il ne propose pas une procédure un minimum concrète...cela dit quelques paragraphes méritent d'être extraits pour faire une intro...

    bon je vous met à suivre la fin de la synthèse que j'avais faite qui concerne le dispositif avec des assemblées locales (de toute façon ma synthèse était pas objective vu que j'ai de gros doutes sur le résultat d'une AC tirée au sort, doutes exprimés ici) et pour la constituante tirée au sort, le récent texte de Rozé sur le fil "démocratie réelle" ne peut-il servir de base?

    Une Assemblée Constituante comme coordination d’un processus délibérant à la base

    a) Principes de base :

    Démocratie directe

    Il s’agit d’une procédure reposant sur des principes de démocratie directe, parfois appelée autogestion, communisme de conseil, ou encore anarchisme fédératif. Une forme de démocratie, telle celle des athéniens, où l’existence d’un « Etat » séparé de la société, est inconcevable. Cette forme correspond bien à l’idée d’une Constitution qui se voudrait issue de la volonté du peuple reprenant sa souveraineté.

    Dans son principe, elle se veut la plus proche possible d’une conception dynamique de la Constitution, vue comme un moment fondateur à la fois individuel et collectif. En ce sens, le processus qui conduit à un texte achevé est au moins aussi important que le texte lui-même. Le processus constituant proposé vise donc à la participation la plus large possible des citoyens, qu’ils puissent prendre le temps de s’imprégner des enjeux, des différentes possibilités, et surtout qu’ils prennent et conservent la conscience de leur pouvoir et de leur responsabilité.

    Existence impérative d’espaces de délibérations, du droit de parole égal (ysegoria), de mandats révocables et semi-impératifs

    Pour que chacun conserve sa part de la souveraineté populaire et ne pas couper le lien entre cette participation active et les constituants du niveau national, il parait nécessaire que les citoyens s’assemblent dans des espaces de délibération.

    Ces débats, pour être constructifs, doivent respecter un certain nombre de règles élémentaires assurant notamment un droit de parole égal, etc. Une grande attention doit donc être portée sur les règles de fonctionnement des assemblées.

    Il s’agit ensuite pour les citoyens réunis localement de choisir celui ou celle qu’ils pensent le mieux à même de défendre les positions adoptées, au niveau de l’Assemblée Constituante.

    Le mandataire peut être choisi au consensus, au vote préférentiel, au scrutin majoritaire, ou au tirage au sort, selon le choix des citoyens.

    Cette élection (choix) ne nécessite aucune autre campagne électorale que celle qui assure la transparence (compte rendu) des débats, sur un support accessible à tous, pour que les citoyens qui n’auraient pas pu se rendre à toutes les séances de délibération puissent choisir en connaissance de cause.

    En l’occurrence le mandat ne peut être que semi-impératif, puisque l’envoi du mandataire, et sa révocation possible est tributaire de sa capacité à tenir compte des débats qui ont agité les citoyens qui l’envoient à l’AC nationale.

    Un système d’allers-retours du bas vers le haut

    Dans ce processus constituant, un membre d’une Assemblée Constituante ne peut être que le porte-parole des citoyens qui l’y ont envoyé, et rester responsable devant eux, donc révocable par ces même citoyens. Et l’Assemblée Constituante n’est en dernière analyse qu’une « coordination nationale » des différents groupes de citoyens délibérants. Au final, ses propositions sont renvoyées au niveau de la base, et la Constitution est définie dans un processus d’allers-retour du bas vers le haut.

    Une assise territoriale

    Dans chaque assemblée locale, l’essentiel est de déterminer les procédures de démocratie directe qui interdisent aux niveaux supérieur de coordination de trahir les accords que les citoyens passent soit au niveau local.

    L’assise territoriale semble préférable, pour des raisons de légitimité/représentativité de chaque constituant : elle rend plus simple la définition d’un quorum minimum de citoyens devant être présents au moment de sa désignation.

    Cela n’interdit pas d’autres modes d’organisation de débats sur les institutions devant figurer dans la Constitution, l’important étant que les médias inféodés aux intérêts de leurs actionnaires ne soient pas les seuls espaces de construction des idées et des opinions.

    Les débats locaux, d’essence pluraliste, mais aussi complétés par des conférences, des forums internet, etc., apparaissent alors comme des antidotes possibles à l’hégémonie de l’idéologie de la classe dominante, des espaces où l’imagination populaire peut se donner libre cours, et où la construction d’une nouvelle forme de démocratie devient possible, puisqu’elle se met en pratique, dès le processus constituant.


    b) Avantages, inconvénients

    Une construction participative et active des opinions et des principes devant guider les débats du niveau national.

    Un tel processus ne garantit pas qu’à la base (dans des assemblées locales, etc.), les prises de paroles soient toutes constructives ou de qualité, d’autant que la capacité à s’écouter les uns les autres n’est pas une spécialité française... Mais contrairement à la procédure du tirage au sort national, les citoyens présents lors de ces débats, ont la possibilité de faire le tri, de peser les différents points de vues exprimés et sont amenés à faire des choix et des compromis pour fixer un cadre général à leur mandataire envoyé au niveau national.

    Le présupposé du tirage au sort est que la décision ou la prise de parole du citoyen qui se base sur la tradition, la morale ou son intérêt, vaudrait celle du citoyen qui cherche à raisonner (avec toute les limites que cela comporte), à comprendre ce que dit l’autre, etc., et le vice du tirage au sort est qu’elle prive le peuple de reconnaitre qui parmi lui a cette capacité/honnêteté.

    La réunion des citoyens en assemblées locales délibératives leur permet de se forger leurs propres opinions et de choisir parmi eux leur porte-parole, en fonction de critères qu’ils jugent nécessaires. Bien entendu, comme dans l’élection au SU, ils peuvent se tromper, mais le miroir déformant des média a moins de prise dans ce type d’assemblée. Au lieu de choisir un parfait inconnu ou une listes d’inconnus dans le secret de l’isoloir, les constituants sont choisis en face à face et doivent rendre des comptes.

    Une procédure longue nécessitant une forte conscience de la responsabilité historique du citoyen, et le développement de capacités citoyennes.

    L’inconvénient principal de cette procédure est qu’elle semble à priori longue, il convient donc de prévoir des limites temporelles, et des procédures de vote, allant de l’unanimité (consensus) jusqu’à la majorité absolue en passant par le vote préférentiel, doivent exister lorsque des points de blocage persistent.

    La contrainte de temps est cependant bien peu de chose au regard de l’enjeu, d’autant plus que ce temps passé permet à chaque citoyen participant de s’approprier le texte constituant et de s’éduquer à la participation politique. La contrainte de temps peut être pensée comme minime dès lors que l’on considère que les assemblées de citoyens pourraient être hebdomadaires voire mensuelles et que le temps à passer peut être pris sur des activités de loisir, futiles au regard de l’enjeu historique...

    Cependant, cette procédure suppose la participation effective des citoyens, or la situation actuelle laisse penser que le nombre effectif de participants serait très inférieur au nombre d’inscrits sur les listes électorales. La participation des citoyens à la rédaction de la constitution serait de toute façon sans commune mesure avec un processus représentatif d'élection à la proportionnelle ou de tirage au sort d'une Assemblée. Il n’en reste pas moins que l’initiation d’un tel processus constituant doit s’accompagner d’efforts visant à restreindre les mécanismes d’auto-exclusion ou d’abstention.

    Une procédure susceptible d’envoyer des mandataires loyaux et capables de dialoguer, dans lesquels les citoyens se reconnaissent.

    De plus, la procédure de mandatement permet d’évacuer les extrémistes et autres fanatiques du rôle de constituant, ce que ne permet pas le tirage au sort. En effet, Il est très peu probable qu’une assemblée locale choisisse comme mandataire une personne qui ne parvient pas à dialoguer et reste campé sur des positions ou attitudes que l’ensemble des personnes présentes réprouvent.

    De plus, les procédures de révocation et de reddition de compte chassent les démagogues (menteurs, séducteurs de foules), les alliances politiciennes etc., ce que ne permet pas l’élection au SU à la proportionnelle.

    Une procédure envisageable dans le cadre d’une initiative institutionnelle ou insurrectionnelle

    Ce processus constituant est faisable en cas de décision étatique comme en cas de situation insurrectionnelle. Il apparaît cependant que l’organisation d’un tel processus serait plus aisée avec les moyens de l’État et une « focale » médiatique qui incite à la participation. Un organe de contrôle indépendant (éventuellement constitué par tirage au sort ?) serait également à prévoir pour éviter toute manipulation.

    En cas de processus par le bas, cette procédure nécessite une organisation qui l’initie, les citoyens devront donc rester particulièrement vigilants face à toute velléité de nature directrice, à la fois au niveau national mais aussi au niveau local par le biais de l’entrisme (noyautage).

    Cette procédure n’empêche pas de former une assemblée ( à la proportionnelle, tirée au sort ?), chargée du contrôle du bon déroulement des discussions à tous les niveaux, pouvant également proposer des amendements sur la base de discussions ayant lieu sur un site internet. Un site qui servirait à dénoncer les dysfonctionnements des assemblées locales et à discuter sur les avancées du projet au niveau national.

    Cela n’empêche pas non plus chaque assemblée d’écouter des experts nationaux ou des invités venus de l’étranger chargés d’exposer certains points de vues ou d’affiner certaines parties de la rédaction afin de rendre le texte plus fiable avant de le soumettre à référendum."

    Compléments :

    • si les assemblées locales sont désertées, peupler une partie des assemblées locales avec des citoyens tirés au sort (en lançant des invitations)permet d'impliquer plus de monde que les traditionnels motivés et autres membres de partis ou d'associations

    • pour se coordonner au niveau national et préparer le travail des assemblées locales doubler les porte-parole élus par chaque assemblée locale, avec des délégués tirés au sort permet d'éviter des effets inévitables de manipulation ou de délégation passive et de compléter les mécanismes indispensable de reddition de compte et de révocabilité.

    • un système de coordination cybernétique pourrait-il éviter d'avoir à se coordonner via une coordination nationale ?


    Dernière édition par sitouayain le Jeu 19 Jan - 6:16, édité 1 fois
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    Message  Xavier Marchand Mer 18 Jan - 20:21

    Allez, on y va à plusieurs mains. Au fait 8500 signes ça veut dire quoi? Les espaces entre les mots sont des signes ou pas? Et les alinéas?
    Merci.
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    Message  sitouayain Jeu 19 Jan - 6:35

    Xavier Marchand a écrit:Allez, on y va à plusieurs mains. Au fait 8500 signes ça veut dire quoi? Les espaces entre les mots sont des signes ou pas? Et les alinéas?
    Merci.

    tout compte, en gros ça fait 3 pages et demi avec l'écriture Calibri taille 12
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    Message  fredboutet Jeu 2 Fév - 21:43

    Nouvelle tentative.
    Y'a que moi qui arrive à écrire on dirait !
    L'accroche de Paul Aries, c'est "utopiser".
    Moi je sais pas trop faire en dehors de mes propres rêves.
    Mais on peut à plusieurs essayer une synthèse des utopies.
    Que chacun puisse au moins y d'une part y accrocher la sienne et d'autre part avoir conscience des différences avec les autres.
    Y'a toujours pas de titre. 8600 signes.
    fred

    ------------------------

    Le nouveau Président de la République va-t-il tenir quatre mois ? La nouvelle assemblée 2012 va-t-elle pouvoir travailler seulement un an ? La crise ne s'arrête pas aux élections. Un effondrement monétaire pourrait générer une colère monumentale de la rue, les nouveaux élus écopant alors pour les précédents. Ne cédons pas à la colère trop facilement : avant d'aller dans la rue, il faut savoir ce que l'on veut mettre en place et comment. Nous devons dès à présent nous organiser pour changer les règles.

    La Constitution, c'est le socle sur lesquelles ont été produites les lois actuelles. C'est la base de ce qui nous unit tous. Notre Constitution d'aujourd'hui contient en préambule la déclaration universelle des droits de l'homme. Puis un ensemble de principes sont énumérés. Nous savons tous après quels événements dramatiques ont été rédigés ces principes : la guerre 39-45, la guerre d'Algérie. C'est l'histoire d'une souveraineté, d'une langue, d'une culture. L'histoire, c'est l'histoire. Aujourd'hui, sur quelles bases pouvons-nous écrire de nouvelles règles ?

    Les principaux problèmes de la constitution actuelle

    Tous nos problèmes viennent du fait que nous ne décidons de rien. Nous sommes dépossédés de notre avenir, lequel s'assombrit parce que les cent compagnies qui dirigent le monde ont des intérêts diamétralement opposés à l'intérêt général. Le mesonge institutionnel est perpétué à l'école : si nous ne sommes pas en dictature, alors nous serions en démocratie ? Pourtant « demos » le peuple, « cratie » le pouvoir. Avant tout, rédiger une nouvelle constitution, c'est arrêter de se mentir, de mentir aux autres, de mentir aux enfants.

    Aristote disait qu'à l'origine de la démocratie, il y a le débat en public non délibératoire. On discute, en public, on ne prend aucune décision. C'est la base de tout. Aujourd'hui, seuls les massmédias organisent des débats. Ils sont biaisés, parce qu'arrangés. La nouvelle constitution doit permettre et encourager, voire instaurer le débat public.

    La représentation - un député pour 20000-50000 habitants - est un leurre : comment une seule personne pourrait avoir la force et la sagesse d'une telle masse d'opinions ? A l'inverse, dans une assemblée générale, plus les avis sont divers, et plus la conscience collective – et peut-être la décision – tiendra compte de la complexité du monde, et évitera ainsi les extrêmismes, comme ceux qui nous subissons aujourd'hui et qui nous menacent demain. Aussi, il va falloir introduire plus de diversité dans les mécanismes décisionnels de la République, et moins de représentation. C'est peut-être une question de dose si nous ne voulons ni d'un libre arbitre total, ni d'une dictature.

    Deux grands courants philosophiques pour un nouveau système décisionnel

    Parmi ceux qui rêvent d'une organisation meilleure, il y a deux grandes familles opposées : ceux qui veulent un système de décision par des représentants élus par le suffrage universel, et ceux qui veulent un système de décision par des assemblées générales conduites par des gens tirés au sort.

    L'association « Pour une Constituante » présidée par l'ancien élu André Bellon (PS) est un porte-parole du système actuel « républicain » : le suffrage universel. Selon eux, l'élection du représentant a été dévoyée au fil des siècles. Il suffit de réformer la Constitution à la surface pour obtenir un système meilleur. Même s'il s'agit d'instaurer une certaine autonomie locale pour des assemblées de citoyens, aux niveaux régionaux et nationaux, ce serait le système actuel de représentants élus au suffrage universel, augmenté de règles meilleures.

    A l'inverse, le « plan C », initié par Étienne Chouard, est radicalement contre l'élection qui, selon lui, instaure des « professionnels de la politique », lesquels sont naturellement doués pour cela et prennent naturellement le dessus sur les autres, sur les « justes » et les « bons » qui ne veulent pas le pouvoir. Fondé sur le modèle athénien qui avait rejeté l'oligarchie, la démocratie proposée par le plan C est à tous les échelons une assemblée de citoyens, elle décide de tout à la majorité. Ceux qui conduisent les débats sont tirés au sort. Les représentants aux échelons sont aussi tirés au sort pour préserver une idée centrale : l'égalité politique, c'est-à-dire l'égalité réelle dans la capacité de pouvoir prendre des décisions.

    Entre ces deux familles philosophiques, qui ont toutes les deux l'objectif d'éviter les extrêmes, il y a des nuances de couleurs à l'image du monde et de sa diversité.

    Le processus de constituante

    Il va falloir rédiger ces nouvelles règles. Nous ne pourrons jamais être d'accord sur tout. Les deux grandes familles seront toujours là. En ce qui concerne la composition de l'assembéle constituante, un « démocrate pour l'élection » essaiera de mélanger les couleurs : proposera un « mix ». Un « démocrate pour l'AG athénienne » essaiera de provoquer un débat en public, et pour ne pas mélanger les couleurs, proposera de tirer au sort les gens dans l'assemblée.

    Ainsi, dans le processus de constituante, dans la manière dont il s'organise, on peut déjà voir vers où les choses s'orientent. Si la fabrication de l'assemblée constituante consiste à une juste répartition des postes aux grandes familles philosophiques, alors la première famille « pour l'élection » a gagné : c'est le mélange des couleurs. Si la fabrication de l'assemblée constituante consiste en un tirage au sort dans la population, alors la deuxième famille « pour l'AG athénienne » a gagné.

    Exemple, en Islande, suite au refus citoyen de payer la dette à la place des dirigeants de banques, il y a eu un processus d'assemblée constituante, dans le silence le plus complet des massmédias français. En novembre 2010, vingt-cinq personnes ont été élues parmi un ensemble de candidats qui ne devaient pas être des élus de la République en exercice. Fin juillet 2011, l'assemblée constituante a rendu au Président une première version du nouveau texte, qui a été élaboré en concertation avec la population par les moyens électroniques modernes.

    Sans surprise, puisque l'assemblée constituante islandaise avait été élue au suffrage universel, l'article un de la nouvelle constitution déclare que l'Islande est une « démocratie parlementaire ». Autrement dit : c'est notre système actuel, avec des améliorations : éducation, liberté des médias, etc. C'est la famille des « pour l'élection » qui a normalement gagné puisqu'elle avait gagné sur le processus de désignation des constituants. Reste pour les Islandais à savoir ce que leurs « autorités » voudront prendre et vont jeter de ce nouveau texte.

    Ce qui doit se passer, nos rêves

    Nous devons écrire notre histoire. Nous ne devons plus la subir sans la comprendre. Nous devons faire preuve de pédagogie envers nos enfants, envers ceux qui n'ont pas eu le loisir de réfléchir, bernés et emportés par les massmédias et toutes les drogues qui vont avec. Nous ne devons pas accepter une constituante qui serait totalement à l'opposé de nos convictions. A chacun de se prendre en main, cesser de réclamer frénétiquement toujours plus de solidarité.

    Nous devons être des citoyens qui arrivent à penser par eux-même. Nous devons être des citoyennes qui brisent les chaînes des ECM (Eléments de Conditionnement Mental) qui les entourent. Nous devons être ces gens qui puisent dans l'isolement la compréhension de leur personnalité, se délivrent des carcans des massmédias, et osent proposer des idées originales, des idées qui leurs sont propres. Nous devons former nos jeunes à cela. Il faut leur montrer cette libération. Il faut oser sa personnalité à la face de ceux qui revendiquent d'oeuvrer pour les autres, dans le cadre de la loi, avec les moyens mis à leurs dispositions. « Un bon voisin est un voisin qui trie ses déchets et qui me dénonce si je ne le fais pas », ironise Iegor Gran. C'est cette énergie qui doit se déverser sur la société, c'est cette énergie qui va enclencher le processus d'une constituante; de proche en proche, probablement sans les massmédias.

    Aux Etats-Unis, 93% des élus sont les candidats qui ont dépensé le plus d'argent en spot télévisuels. Avec les américains et les anglais, nous partageons l'expérience de la « démocratie représentative », qui n'est pas une démocratie mais plutôt une sorte d'oligarchie, dixit Hervé Kempf. Nous devons suivre attentivement ce qui se passe outre-atlantique : leur système est également en crise, prêt à s'effondrer, c'est le notre aussi. Leur peuple est-il prêt à ne pas céder à la panique, ne pas céder à l'appel de la colère de la rue affamée qui ne mène qu'à une chose : la justification des armes par l'Etat, au motif de la restauration de l'ordre ?
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    Message  fleurmauve Sam 18 Fév - 21:29

    bonjour a tous
    je conseille a tous l'emission de daniel mermet
    la bas si j'y suis
    de la semaine derniere
    6 fois 1 heure
    mai 2012
    tout est dit
    tous les candidats ont perdu l'election
    et un gouvernement alternatif est nomme
    fiction ??? mais tout est dit
    chaque ministre donne son avis sur notre
    nouvelle democratie
    the french spring
    a ecouter sans moderation
    sur wwww. labas.org

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    Message  Admin Sam 18 Fév - 21:33

    En tout cas, le texte de Fred est adopté à l'unanimité et sera envoyé au Sarkophage, sauf amendement dans les 72h.

    Merci à toi, Fred Smile)

    Vrai qu'il est bon ton texte!
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    Message  Caleb Irri Sam 18 Fév - 22:18

    à propos des émissions de Daniel Mermet, je tente la rumeur autoréalisatrice : http://calebirri.unblog.fr/2012/02/18/daniel-mermet-candidat-a-lelection-presidentielle/
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    Message  miguel... Dim 19 Fév - 6:49

    fredboutet a écrit:Nouvelle tentative.
    Y'a que moi qui arrive à écrire on dirait !
    L'accroche de Paul Aries, c'est "utopiser".
    Moi je sais pas trop faire en dehors de mes propres rêves.
    Mais on peut à plusieurs essayer une synthèse des utopies.
    Que chacun puisse au moins y d'une part y accrocher la sienne et d'autre part avoir conscience des différences avec les autres.
    Y'a toujours pas de titre. 8600 signes.
    fred


    Je l'ai mis là :
    https://etherpad.mozilla.org/FQoker3IIP
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    Petit texte à plusieurs pour le Sarkophage Empty Nouvelle version

    Message  fredboutet Dim 19 Fév - 13:18

    Nouvel essai intégrant les modifications de Miguel et Caleb Iri. Il n'y a toujours pas de titre et cela fait 8535 signes.

    -------------

    Le nouveau Président de la République va-t-il tenir quatre mois ? La nouvelle assemblée 2012 va-t-elle pouvoir travailler seulement un an ? La crise ne s'arrête pas aux élections. Un effondrement monétaire pourrait générer une colère monumentale de la rue, les nouveaux élus écopant alors pour les précédents. Cette colère serait légitime mais dangereuse car l'histoire montre que la rue est manipulée si elle ne sait pas ce qu'elle veut. C'est pourquoi elle doit être précédée d'une réflexion sur ce que nous voulons mettre en place collectivement, pour changer les règles, et comment.

    La Constitution, c'est le socle sur lequel ont été produites les lois actuelles. C'est la base de ce qui nous unit tous. Notre Constitution d'aujourd'hui contient en préambule la déclaration universelle des droits de l'homme. Puis un ensemble de principes sont énumérés.

    Il n'y a pas que « la rue ». Le 9 février 2012, Dominique Rousseau auteur de l'ouvrage : "Le Consulat Sarkozy" éd. Odile Jacob, professeur de droit constitutionnel répond aux questions de Guillaume Erner sur France Inter :
    G.E. : « La séparation des pouvoirs, elle est assurée en France aujourd'hui Dominique Rousseau ? »
    D.R. : « Non. »
    G.E. : « Donc on n'a pas de constitution ? »
    D.R. : « Donc on n'a pas de constitution. Donc il faut en faire une autre... »

    Les principaux problèmes de la constitution actuelle

    Tous nos problèmes viennent du fait que nous ne décidons de rien. Nous sommes dépossédés de notre avenir, lequel s'assombrit parce que les cent compagnies qui dirigent le monde ont des intérêts diamétralement opposés à l'intérêt général. Le mensonge institutionnel est perpétué à l'école : si nous ne sommes pas en dictature, alors nous serions en démocratie ? Pourtant « demos » le peuple, « cratie » le pouvoir. Avant tout, rédiger une nouvelle constitution, c'est arrêter de se mentir, de mentir aux autres, de mentir aux enfants.

    Aristote disait qu'à l'origine de la démocratie, il y a le débat en public non délibératoire. On discute, en public, on ne prend aucune décision. C'est la base de tout. Aujourd'hui, seuls les massmédias organisent des débats. Ils sont biaisés, parce qu'arrangés. La nouvelle constitution doit permettre et encourager, voire instaurer le débat public.

    La représentation - un député pour 20000-50000 habitants - est un leurre : comment une seule personne pourrait avoir la force et la sagesse d'une telle masse d'opinions ? A l'inverse, dans une assemblée générale, plus les avis sont divers, et plus la conscience collective – et peut-être la décision – tiendra compte de la complexité du monde, et évitera ainsi les extrêmismes, comme ceux que nous subissons aujourd'hui et qui nous menacent demain. Aussi, il va falloir introduire plus de diversité dans les mécanismes décisionnels de la République, et moins de représentation.

    La tentation nationaliste

    Nous savons tous après quels événements dramatiques ont été rédigés les principes de notre constitution : la guerre 39-45, la guerre d'Algérie. C'est l'histoire d'une souveraineté, d'une langue, d'une culture. Nous parlons français des Pyrénées à Strasbourg mais c'est une réalité que de dire que le peuple ne l'a pas décidé. Ce sont les rois, les seigneurs, les banquiers italiens puis anglais, les puissants qui ont frappé de la monnaie pour lever des armées et parcouru l'Europe pour "unifier" des territoires. Ce sont les cités qui ont abandonné leur souveraineté à l'Etat. Nous sommes dépossédés de notre destin dès lors que la cité où nous habitons délaisse sa souveraineté à une entité dominatrice.

    Donc, avoir une identité nationale ne fait pas de nous des va-t-en guerre pour "la patrie". Ce sont les riches, les capitalistes, qui veulent que nous partions en guerre pour la patrie. Mais nous, le peuple, nous n'en voulons rien. La question est posée à ceux qui pencheraient vers la dangereuse tentation nationaliste : vous voulez la guerre pour la patrie qui n'aboutit qu'à la victoire du capitalisme ?

    Avec d'autres pays, nous partageons l'expérience de la « démocratie représentative », qui n'est pas une démocratie mais une sorte d'oligarchie, dixit Hervé Kempf. Leur système est également en crise aussi. Notre identité nationale est liée à la leur. Il faut veiller à ce que ce sentiment naturellement anti-système ne dégénère en mouvements guerriers entre nations capitalistes, prenant pour prétexte des menaces religieuses.

    Le processus constituant

    La manière dont s'organise le processus constituant a une importance stratégique. Si la fabrication de l'assemblée constituante consiste en une juste répartition des postes aux grandes familles philosophiques, alors une élection à la proportionnelle s'impose, le maintien d'une compétition entre partis est inévitable et leur affrontement risque de passer à côté de l'essentiel. Si la fabrication de l'assemblée constituante consiste en un tirage au sort dans la population, alors le filtre des partis et les affrontements idéologiques cristallisés seront plus facilement dépassés. Enfin, si la constitution s'écrit à partir d'assemblées locales coordonnées, alors la participation de tous à la refondation des règles de la cité est garantie.

    Exemple, en Islande, suite au refus citoyen de payer la dette à la place des  dirigeants de banques, il y a eu un processus d'assemblée constituante, dans le silence le plus complet des massmédias français. En novembre 2010, vingt-cinq personnes ont été élues parmi un ensemble de candidats qui ne devaient pas être des élus de la République en exercice. Fin juillet 2011, l'assemblée constituante a rendu au Président une première version du nouveau texte, qui a été élaboré en concertation avec la population par les moyens électroniques modernes.

    Sans surprise, puisque l'assemblée constituante islandaise avait été élue au suffrage universel, l'article un de la nouvelle constitution déclare que l'Islande est une « démocratie parlementaire ». Autrement dit : c'est notre système actuel, avec des améliorations : éducation, liberté des médias, etc. Rien ne change. Le processus de désignation des constituants a donc une importance cruciale sur la nature des institutions à venir. Reste pour les Islandais à savoir ce que leurs « autorités » voudront prendre et vont jeter de ce nouveau texte. Et reste aux français à trouver leur propre manière de se constituer en peuple libre.

    Ce qui doit se passer, nos rêves

    Nous devons écrire notre histoire. Nous ne devons plus la subir sans la comprendre. Nous devons faire preuve de pédagogie envers nos enfants, envers ceux qui n'ont pas eu le loisir de réfléchir, bernés et emportés par les massmédias et toutes les drogues qui vont avec. Nous ne devons pas accepter une constituante qui serait totalement à l'opposé de nos convictions. A chacun de se prendre en main, cesser de réclamer frénétiquement toujours plus de solidarité.

    Nous devons être des citoyen(ne)s qui arrivent à penser par eux-mêmes. Nous devons être des citoyen(ne)s qui brisent les chaînes des ECM (Eléments de Conditionnement Mental) qui les entourent. Nous devons être ces gens qui se délivrent des carcans des massmédias, et osent proposer des idées originales, des idées qui leurs sont propres. Nous devons former nos jeunes à cela. Il faut leur montrer cette libération. Il faut oser sa personnalité à la face de ceux qui revendiquent d'oeuvrer pour les autres, dans le cadre de la loi, avec les moyens mis à leurs dispositions. « Un bon voisin est un voisin qui trie ses déchets et qui me dénonce si je ne le fait pas », ironise Iegor Gran. C'est cette énergie qui doit se déverser sur la société, c'est cette énergie qui va enclencher le processus d'une constituante ; de proche en proche, probablement sans les massmédias.

    Il va falloir s'organiser pour rédiger ces règles. Nous ne pourrons jamais être d'accord sur tout. Nous ne pourrons jamais vivre une entente totale, mais nous devrons savoir mettre en scène et dépasser nos désaccords. Parce qu'il est une chose sur laquelle nous pouvons accorder nos perceptions : l'Autre aussi recherche l'égalité, la liberté. L'Autre est aussi là pour faire cesser les arrangements en coulisses entre « puissants ». L'Autre qui a des idées différentes, est d'accord pour étaler les problèmes sur la place publique. L'Autre, qui veut mettre ses idées en avant, est d'accord pour écouter les miennes à son tour. Nous sommes les 99%. L'Autre est également prêt à faire confiance aux 99%. Nous devons rédiger une constitution pour 100% en oubliant toutes nos rancoeurs passées. Ce n'est pas simple mais c'est faisable.
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    Message  miguel... Dim 19 Fév - 15:48

    fredboutet a écrit:
    Il n'y a pas que « la rue ».
    C'est ce qu'on appelle un sacré racourci, mais pour provoquer une constituante, je crois que si, ou alors voter Poutou, mais il reste du monde à convaincre.

    fredboutet a écrit:
    Le 9 février 2012, Dominique Rousseau auteur de l'ouvrage : "Le
    Consulat Sarkozy" éd. Odile Jacob, professeur de droit constitutionnel
    répond aux questions de Guillaume Erner sur France Inter :
    G.E. : « La séparation des pouvoirs, elle est assurée en France aujourd'hui Dominique Rousseau ? »
    D.R. : « Non. »
    G.E. : « Donc on n'a pas de constitution ? »
    D.R. : « Donc on n'a pas de constitution. Donc il faut en faire une autre... »
    cet argument ne m'emballe pas plus que ça, Sarko et sa bande s'assoient dessus allègrement.

    fredboutet a écrit: Nous devons rédiger une constitution pour 100%
    en oubliant toutes nos rancoeurs passées.
    Si on parle le même langage, disons une constitution pour avantager les 99% sera déjà vachement bien. Les 1% restant devront s'en accommoder.

    PS : Je fais une allergie au terme "identité nationale".
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    Message  fredboutet Dim 19 Fév - 16:26

    Salut,

    Je suis d'accord "il n'y a pas que "la rue"", c'est une phrase de trop. Il faut la virer.

    Par contre, il est important de considérer que dans toute nouvelle constitution, la séparation des pouvoirs soit assurée. Ce témoignage récent d'un professeur de droit constitutionnel renforce notre légitimité à refaire une constitution. Que Sarkozy s'en foute, on s'en fout.

    Sur l'histoire des 100% ou 99%, je crois qu'il faut rester avec des valeurs humanistes et oeuvrer pour la totalité de la population. La séparation des pouvoirs permettra à la justice de juger coupables ceux qui le méritent, contrairement à ce qu'il se passe aujourd'hui où l'impunité est garantie du moment que le Président le veut.

    Enfin, sur l'identité nationale, je sais c'est rébarbatif. Mais il faut bien se dire que dès lors que nous laissons le sentiment anti-système être récupéré par le mouvement nationaliste, nous perdons du terrain avec nos propositions de démocratie. Il ne faut pas leur laisser le terrain libre.
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    Message  fredboutet Dim 19 Fév - 17:13

    J'ai déménagé le passage sur la séparation des pouvoirs dans les problèmes. C'est plus clair. Ca lui donne moins d'importance.
    8587 signes.
    Je propose un titre en forme de pastiche.

    --------------------------------------

    Un processus constituant pour tous, tous pour lui ! (D'artagnan)

    Le nouveau Président de la République va-t-il tenir quatre mois ? La nouvelle assemblée 2012 va-t-elle pouvoir travailler seulement un an ? La crise ne s'arrête pas aux élections. Un effondrement monétaire pourrait générer une colère monumentale de la rue, les nouveaux élus écopant alors pour les précédents. Cette colère serait légitime mais dangereuse car l'histoire montre que la rue est manipulée si elle ne sait pas ce qu'elle veut. C'est pourquoi elle doit être précédée d'une réflexion sur ce que nous voulons mettre en place collectivement, pour changer les règles, et comment.

    La Constitution, c'est le socle sur lequel ont été produites les lois actuelles. C'est la base de ce qui nous unit tous. Notre Constitution d'aujourd'hui contient en préambule la déclaration universelle des droits de l'homme. Puis un ensemble de principes sont énumérés.

    Les principaux problèmes de la constitution actuelle

    Tous nos problèmes viennent du fait que nous ne décidons de rien. Nous sommes dépossédés de notre avenir, lequel s'assombrit parce que les cent compagnies qui dirigent le monde ont des intérêts diamétralement opposés à l'intérêt général. Le mensonge institutionnel est perpétué à l'école : si nous ne sommes pas en dictature, alors nous serions en démocratie ? Pourtant « demos » le peuple, « cratie » le pouvoir. Avant tout, rédiger une nouvelle constitution, c'est arrêter de se mentir, de mentir aux autres, de mentir aux enfants.

    Aristote disait qu'à l'origine de la démocratie, il y a le débat en public non délibératoire. On discute, en public, on ne prend aucune décision. C'est la base de tout. Aujourd'hui, seuls les massmédias organisent des débats. Ils sont biaisés, parce qu'arrangés. La nouvelle constitution doit permettre et encourager, voire instaurer le débat public.

    La représentation - un député pour 20000-50000 habitants - est un leurre : comment une seule personne pourrait avoir la force et la sagesse d'une telle masse d'opinions ? A l'inverse, dans une assemblée générale, plus les avis sont divers, et plus la conscience collective – et peut-être la décision – tiendra compte de la complexité du monde, et évitera ainsi les extrêmismes, comme ceux que nous subissons aujourd'hui et qui nous menacent demain. Aussi, il va falloir introduire plus de diversité dans les mécanismes décisionnels, et moins de représentation.

    Sur la séparation des pouvoirs, absolument nécessaire pour que la justice puisse juger coupables ceux qui le méritent, nous relayons cette anectode. Le 9 février 2012, Dominique Rousseau auteur de l'ouvrage : "Le Consulat Sarkozy" éd. Odile Jacob, professeur de droit constitutionnel, répond aux questions de Guillaume Erner sur France Inter :
    G.E. : « La séparation des pouvoirs, elle est assurée en France aujourd'hui Dominique Rousseau ? »
    D.R. : « Non. »
    G.E. : « Donc on n'a pas de constitution ? »
    D.R. : « Donc on n'a pas de constitution. Donc il faut en faire une autre... »

    Détourner le sentiment anti-système de la tentation nationaliste

    La Justice ainsi menottée par le pouvoir, le sentiment anti-système gagne naturellement du terrain. Mais nous ne devons pas laisser ce sentiment être récupéré par les mouvements nationalistes.

    Nous savons tous après quels événements dramatiques ont été rédigés les principes de notre constitution : la guerre 39-45, la guerre d'Algérie. C'est la souveraineté, c'est la langue. Nous parlons français des Pyrénées à Strasbourg mais rappelons que ce n'est pas le peuple qui l'a décidé. Ce sont les rois, les seigneurs, les banquiers, les puissants qui ont frappé de la monnaie pour lever des armées et parcouru l'Europe pour "unifier" des territoires. Ce sont les cités qui ont abandonné leur souveraineté à l'Etat.

    Avoir une identité nationale ne fait pas de nous des va-t-en guerre « pour la patrie ». Ce sont les capitalistes qui ont intérêt à ce que nous partions en guerre au lieu de nous organiser en consituante. La question est posée à ceux qui pencheraient vers la dangereuse tentation nationaliste : vous voulez la guerre pour la patrie alors qu'elle n'aboutit qu'à la victoire du capitalisme ?

    Avec d'autres pays, nous partageons l'expérience de la « démocratie représentative », qui n'est pas une démocratie mais une sorte d'oligarchie, dixit Hervé Kempf. Il faut veiller à ce que ce sentiment anti-système ne dégénère en mouvements guerriers entre nations capitalistes, prenant pour prétexte des menaces religieuses.

    Le processus constituant

    La manière dont s'organise le processus constituant a une importance stratégique. Si la fabrication de l'assemblée constituante consiste en une juste répartition des postes aux grandes familles philosophiques, alors une élection à la proportionnelle s'impose, le maintien d'une compétition entre partis est inévitable et leur affrontement risque de passer à côté de l'essentiel. Si la fabrication de l'assemblée constituante consiste en un tirage au sort dans la population, alors le filtre des partis et les affrontements idéologiques cristallisés seront plus facilement dépassés. Enfin, si la constitution s'écrit à partir d'assemblées locales coordonnées, alors la participation de tous à la refondation des règles de la cité est garantie.

    Exemple, en Islande, suite au refus citoyen de payer la dette à la place des dirigeants de banques, il y a eu un processus d'assemblée constituante, dans le silence le plus complet des massmédias français. En novembre 2010, vingt-cinq personnes ont été élues parmi un ensemble de candidats qui ne devaient pas être des élus de la République en exercice. Fin juillet 2011, l'assemblée constituante a rendu au Président une première version du nouveau texte, qui a été élaboré en concertation avec la population par les moyens électroniques modernes.

    Sans surprise, puisque l'assemblée constituante islandaise avait été élue au suffrage universel, l'article un de la nouvelle constitution déclare que l'Islande est une « démocratie parlementaire ». Autrement dit : c'est notre système actuel, avec des améliorations : éducation, liberté des médias, etc. Rien ne change. Le processus de désignation des constituants a donc une importance cruciale sur la nature des institutions à venir. Reste pour les Islandais à savoir ce que leurs « autorités » voudront prendre et vont jeter de ce nouveau texte. Et reste aux français à trouver leur propre manière de se constituer en peuple libre.

    Ce qui doit se passer, nos rêves

    Nous devons écrire notre histoire. Nous ne devons plus la subir sans la comprendre. Nous devons faire preuve de pédagogie envers nos enfants, envers ceux qui n'ont pas eu le loisir de réfléchir, bernés et emportés par les massmédias et toutes les drogues qui vont avec. Nous ne devons pas accepter une constituante qui serait totalement à l'opposé de nos convictions. A chacun de se prendre en main, au lieu de réclamer frénétiquement toujours plus de solidarité.

    Nous devons être des citoyen(ne)s qui arrivent à penser par eux-mêmes. Nous devons être des citoyen(ne)s qui brisent les chaînes des ECM (Eléments de Conditionnement Mental) qui les entourent. Nous devons être ces gens qui se délivrent des carcans des massmédias, et osent proposer des idées originales, des idées qui leurs sont propres. Nous devons former nos jeunes à cela. Il faut leur montrer cette libération. Il faut oser sa personnalité à la face de ceux qui revendiquent d'oeuvrer pour les autres, dans le cadre de la loi, avec les moyens mis à leurs dispositions. « Un bon voisin est un voisin qui trie ses déchets et qui me dénonce si je ne le fait pas », ironise Iegor Gran. C'est cette énergie qui doit se déverser sur la société, c'est cette énergie qui va enclencher le processus d'une constituante ; de proche en proche, probablement sans les massmédias.

    Il va falloir s'organiser pour rédiger ces règles. Nous ne pourrons jamais être d'accord sur tout. Nous ne pourrons jamais vivre une entente totale, mais nous devrons savoir mettre en scène et dépasser nos désaccords. Parce qu'il est une chose sur laquelle nous pouvons accorder nos perceptions : l'Autre aussi recherche l'égalité, la liberté. L'Autre est aussi là pour faire cesser les arrangements en coulisses entre « puissants ». L'Autre qui a des idées différentes, est d'accord pour parler des problèmes sur la place publique. L'Autre, qui veut mettre ses idées en avant, est d'accord pour écouter les miennes à son tour. Nous sommes les 99%. L'Autre est également prêt à faire confiance aux 99%. Nous devons rédiger une constitution pour 100%. Ce n'est pas simple mais c'est faisable.
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    Message  sitouayain Dim 19 Fév - 19:07

    bon c'est pas mal,

    par contre « Un bon voisin est un voisin qui trie ses déchets et qui me dénonce si je ne le fait pas », ironise Iegor Gran, mwouais, une autre citation serait la bienvenue,sinon on ne saisit pas bien de quelle "énergie" tu parles après...je préfère que le voisin m'invite à l'apéro et me demande de lui prêter un truc plutôt que de me montrer combien sa voiture est plus belle que la mienne et comment sapoubelle est mieux triée pourlesprofits de Véolia...bref...trouves autre chose stp.



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    Message  miguel... Dim 19 Fév - 20:42

    Décidément, j'ai un mal fou à me faire comprendre aujourd'hui.
    Je vais essayer d'être plus clair.
    1) Pour moi, sans forcément parler de révolution, je crois que les mouvements sociaux d'ampleur sont les seuls à pouvoir apporter un changement radical de système.

    2) L'extrème droite, les identitaires, la droite populaire etc... sont à fond dans le système, bien sûr. Ils sont contre toutes les avancées sociales et sociétales.

    3) sur les 1% ou je ne sais combien, je ne veux pas parler de jugement, de sanctions ou de grands procès, simplement quand on décidera de partager les richesses, forcément certains feront la gueule mais ce seront les moins nombreux et comme ce sera la loi, ils s'y plieront.

    4) évidemment d'accord pour supprimer le passage que cite Sitouayain.
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    Message  fredboutet Dim 19 Fév - 23:01

    Salut Miguel,

    1) Un mouvement social comme celui de Madrid, qu'on baptise "celui des indignés" est très très différent d'un mouvement de colère généré par un effondrement monétaire comme celui de 1929. Si les indignés se rodent aux débats, aux AG, à la pratique de la démocratie, il n'en est rien d'une masse de gens assommés par leur emploi, leurs dettes, les massmédias qui tout d'un coup n'auraient même plus de quoi acheter une baguette de pain. Des gens qui, dans la rue, n'auraient pas les repères des "indignés", et qui justifieraient le recours à la force pour "rétablir l'ordre".

    Je met un bémol à conforter les lecteurs à se jeter dans le premier mouvement social de grande ampleur qui pourrait survenir et qui aurait pour objectif de faire tomber les politiques en place. Les "révolutions arabes" ont été "accompagnées" par les "services US", comme la débacle de l'URSS, pour le plus grand bénéfice des capitalistes de tous poils.

    Je pense qu'on nous demande un texte où il faut insuffler un élan de légitimité, d'envie, à notre réflexion sur la constitution. Il faut donner envie à cette réflexion, plus que de donner envie d'exprimer une colère dans la rue. Je sais je peux paraître timoré en écrivant cela, mais c'est juste mon intuition.

    Si ce n'est pas possible de d'accorder là-dessus, il faut trouver une formule où nous exprimons nos différences d'impressions.

    2) Le Front National a montré qu'il est dans le système, ils font pareil que les autres quand ils arrivent au pouvoir, on l'a vu avec les 4 villes qu'ils ont "gagnées", avec les euros-députés. Certes. Mais qui le dit ? Qui le sait ?

    Ce parti recueille les suffrages de gens qui sont écoeurés par l'impunité des puissants de la République. Il recueille de la sympathie simplement en se comportant autrement que les partis dominant. Exemple : vous lirez ici et là que Marine Le Pen serait appréciée des plateaux télé parce que ce serait la seule candidate à dire bonjour au petit personnel. Vous voyez à quoi tient notre destin !

    C'est organisé : le système actuel doit canaliser les mouvements sociaux dans des partis politiques et syndicaux pour pouvoir survivre. Il faut donc que le FN existe et que les gens votent pour lui. Le système va aider Marine Le Pen à obtenir 500 signatures de maires.

    Autre exemple, chez "Egalité et Réconciliation" (gauche du travail, droite des valeurs), des autoritaires purs et durs, on aime plutôt bien le discours d'Etienne Chouard, qui pourtant, jette aux orties le système de l'élection. Parce que Chouard a un discours violemment anti-système actuel.

    Je ne dis pas que les identitaires sont forcément anti-système. Je dis que des gens deviennent anti-système à force de constater que tout fout le camp et qu'ils peuvent être tentés par ce qui apparaît comme une solution anti-système : la tentation nationaliste. J'ajoute : à nous d'aller vers ces gens et de leur montrer la véritable face du mouvement nationaliste.

    3) Quand les anarchistes se sont rendus maîtres des choses en Espagne, ils ont réagi différemment selon les régions et les circonstances. En Andalousie, régions rurales, au début du sicèle, ils ont expropriés les riches terriens qui les exploitaient. A Barcelone en 1936, la propriété des immeubles n'a pas changé, les propriétaires devant simplement accepter que la gestion de leurs biens soient effectuée dans des conseils, afin de permettre une cohérence à des politiques plus globales comme celle de rendre autonome les habitants en alimentation urbaine.

    Aussi, question partage des richesses, nous savons bien ce que nous avons à faire mais ne présumons pas d'un comportement unique partout. Notre énergie et notre force doit surtout se concentrer sur le processus constituant, véritable pierre angulaire sur laquelle vacillent les contours de la future société.

    4) Je vais reposter en enlevant la citation de Iegor Gran, qui effectivement, n'est finalement pas bien placée.
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    fredboutet


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    Message  fredboutet Dim 19 Fév - 23:21

    Même texte, sans la citation de Iegor Gran, avec un titre plus explicite. 8494 signes.

    Un processus constituant pour tous, tous pour lui ! (D'Artagnan, mousquetaire du peuple)

    Le nouveau Président de la République va-t-il tenir quatre mois ? La nouvelle assemblée 2012 va-t-elle pouvoir travailler seulement un an ? La crise ne s'arrête pas aux élections. Un effondrement monétaire pourrait générer une colère monumentale de la rue, les nouveaux élus écopant alors pour les précédents. Cette colère serait légitime mais dangereuse car l'histoire montre que la rue est manipulée si elle ne sait pas ce qu'elle veut. C'est pourquoi elle doit être précédée d'une réflexion sur ce que nous voulons mettre en place collectivement, pour changer les règles, et comment.

    La Constitution, c'est le socle sur lequel ont été produites les lois actuelles. C'est la base de ce qui nous unit tous. Notre Constitution d'aujourd'hui contient en préambule la déclaration universelle des droits de l'homme. Puis un ensemble de principes sont énumérés.

    Les principaux problèmes de la constitution actuelle

    Tous nos problèmes viennent du fait que nous ne décidons de rien. Nous sommes dépossédés de notre avenir, lequel s'assombrit parce que les cent compagnies qui dirigent le monde ont des intérêts diamétralement opposés à l'intérêt général. Le mensonge institutionnel est perpétué à l'école : si nous ne sommes pas en dictature, alors nous serions en démocratie ? Pourtant « demos » le peuple, « cratie » le pouvoir. Avant tout, rédiger une nouvelle constitution, c'est arrêter de se mentir, de mentir aux autres, de mentir aux enfants.

    Aristote disait qu'à l'origine de la démocratie, il y a le débat en public non délibératoire. On discute, en public, on ne prend aucune décision. C'est la base de tout. Aujourd'hui, seuls les massmédias organisent des débats. Ils sont biaisés, parce qu'arrangés. La nouvelle constitution doit permettre et encourager, voire instaurer le débat public.

    La représentation - un député pour 20000-50000 habitants - est un leurre : comment une seule personne pourrait avoir la force et la sagesse d'une telle masse d'opinions ? A l'inverse, dans une assemblée générale, plus les avis sont divers, et plus la conscience collective – et peut-être la décision – tiendra compte de la complexité du monde, et évitera ainsi les extrêmismes, comme ceux que nous subissons aujourd'hui et qui nous menacent demain. Aussi, il va falloir introduire plus de diversité dans les mécanismes décisionnels, et moins de représentation.

    Sur la séparation des pouvoirs, absolument nécessaire pour que la justice puisse juger coupables ceux qui le méritent, nous relayons cette anectode. Le 9 février 2012, Dominique Rousseau auteur de l'ouvrage : "Le Consulat Sarkozy" éd. Odile Jacob, professeur de droit constitutionnel, répond aux questions de Guillaume Erner sur France Inter :
    G.E. : « La séparation des pouvoirs, elle est assurée en France aujourd'hui Dominique Rousseau ? »
    D.R. : « Non. »
    G.E. : « Donc on n'a pas de constitution ? »
    D.R. : « Donc on n'a pas de constitution. Donc il faut en faire une autre... »

    Détourner le sentiment anti-système de la tentation nationaliste

    La Justice ainsi menottée par le pouvoir, le sentiment anti-système gagne naturellement du terrain. Mais nous ne devons pas laisser ce sentiment être récupéré par les mouvements nationalistes.

    Nous savons tous après quels événements dramatiques ont été rédigés les principes de notre constitution : la guerre 39-45, la guerre d'Algérie. C'est la souveraineté, c'est la langue. Nous parlons français des Pyrénées à Strasbourg mais rappelons que ce n'est pas le peuple qui l'a décidé. Ce sont les rois, les seigneurs, les banquiers, les puissants qui ont frappé de la monnaie pour lever des armées et parcouru l'Europe pour "unifier" des territoires. Ce sont les cités qui ont abandonné leur souveraineté à l'Etat.

    Avoir une identité nationale ne fait pas de nous des va-t-en guerre « pour la patrie ». Ce sont les capitalistes qui ont intérêt à ce que nous partions en guerre au lieu de nous organiser en consituante. La question est posée à ceux qui pencheraient vers la dangereuse tentation nationaliste : vous voulez la guerre pour la patrie alors qu'elle n'aboutit qu'à la victoire du capitalisme ?

    Avec d'autres pays, nous partageons l'expérience de la « démocratie représentative », qui n'est pas une démocratie mais une sorte d'oligarchie, dixit Hervé Kempf. Il faut veiller à ce que ce sentiment anti-système ne dégénère en mouvements guerriers entre nations capitalistes, prenant pour prétexte des menaces religieuses.

    Le processus constituant

    La manière dont s'organise le processus constituant a une importance stratégique. Si la fabrication de l'assemblée constituante consiste en une juste répartition des postes aux grandes familles philosophiques, alors une élection à la proportionnelle s'impose, le maintien d'une compétition entre partis est inévitable et leur affrontement risque de passer à côté de l'essentiel. Si la fabrication de l'assemblée constituante consiste en un tirage au sort dans la population, alors le filtre des partis et les affrontements idéologiques cristallisés seront plus facilement dépassés. Enfin, si la constitution s'écrit à partir d'assemblées locales coordonnées, alors la participation de tous à la refondation des règles de la cité est garantie.

    Exemple, en Islande, suite au refus citoyen de payer la dette à la place des dirigeants de banques, il y a eu un processus d'assemblée constituante, dans le silence le plus complet des massmédias français. En novembre 2010, vingt-cinq personnes ont été élues parmi un ensemble de candidats qui ne devaient pas être des élus de la République en exercice. Fin juillet 2011, l'assemblée constituante a rendu au Président une première version du nouveau texte, qui a été élaboré en concertation avec la population par les moyens électroniques modernes.

    Sans surprise, puisque l'assemblée constituante islandaise avait été élue au suffrage universel, l'article un de la nouvelle constitution déclare que l'Islande est une « démocratie parlementaire ». Autrement dit : c'est notre système actuel, avec des améliorations : éducation, liberté des médias, etc. Rien ne change. Le processus de désignation des constituants a donc une importance cruciale sur la nature des institutions à venir. Reste pour les Islandais à savoir ce que leurs « autorités » voudront prendre et vont jeter de ce nouveau texte. Et reste aux français à trouver leur propre manière de se constituer en peuple libre.

    Ce qui doit se passer, nos rêves

    Nous devons écrire notre histoire. Nous ne devons plus la subir sans la comprendre. Nous devons faire preuve de pédagogie envers nos enfants, envers ceux qui n'ont pas eu le loisir de réfléchir, bernés et emportés par les massmédias et toutes les drogues qui vont avec. Nous ne devons pas accepter une constituante qui serait totalement à l'opposé de nos convictions. A chacun de se prendre en main, au lieu de réclamer frénétiquement toujours plus de solidarité.

    Nous devons être des citoyen(ne)s qui arrivent à penser par eux-mêmes. Nous devons être des citoyen(ne)s qui brisent les chaînes des ECM (Eléments de Conditionnement Mental) qui les entourent. Nous devons être ces gens qui se délivrent des carcans des massmédias, et osent proposer des idées originales, des idées qui leurs sont propres. Nous devons former nos jeunes à cela. Il faut oser sa personnalité à la face de ceux qui revendiquent d'oeuvrer pour les autres, dans le cadre de la loi, avec les moyens mis à leurs dispositions. Il faut leur montrer cette libération. C'est cette énergie qui doit se déverser sur la société, qui va enclencher le processus d'une constituante ; de proche en proche, probablement sans les massmédias pour nous aider.

    Il va falloir s'organiser pour rédiger ces règles. Nous ne pourrons jamais être d'accord sur tout. Nous ne pourrons jamais vivre une entente totale, mais nous devrons savoir mettre en scène et dépasser nos désaccords. Parce qu'il est une chose sur laquelle nous pouvons accorder nos perceptions : l'Autre aussi recherche l'égalité, la liberté. L'Autre est aussi là pour faire cesser les arrangements en coulisses entre « puissants ». L'Autre qui a des idées différentes, est d'accord pour parler des problèmes sur la place publique. L'Autre, qui veut mettre ses idées en avant, est d'accord pour écouter les miennes à son tour. Nous sommes les 99%. L'Autre est également prêt à faire confiance aux 99%. Nous devons rédiger une constitution pour 100%. Ce n'est pas simple mais c'est faisable.
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    Message  miguel... Mer 22 Fév - 2:39

    fredboutet a écrit:
    Si ce n'est pas possible de d'accorder là-dessus, il faut trouver une formule où nous exprimons nos différences d'impressions.
    Oui, j'y tiens pour la simple raison que c'est le meilleur moyen d'obtenir un changement de cap. Et une assemblée constituante.
    Un peuple en colère peut aussi réfléchir et ne pas faire n'importe quoi.
    Et d'avance, je te dis que oui, les flics feront tout pour "rétablir l'ordre" comme toujours, et alors ?

    Chouard va sur Radio Courtoisie, discute poliment avec les fachos, c'est normal qu'il l'aiment bien.

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