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http://www.sst-nucleaire-chimie.org/
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De retour de Fukushima, où le silence et les mensonges tuent
Par Corinne Lepage | Présidente de Cap21 | 02/09/2011 | 19H10
Depuis plusieurs semaines déjà, la catastrophe de Fukushima ne fait plus la une de l'actualité. Pour l'immense majorité de nos concitoyens, la question est réglée et il va quasi de soi que Tepco, et Areva pour ce qui est du traitement des eaux polluées, maîtrisent parfaitement la situation.
Les personnes qui devaient être évacuées l'ont été, le taux de radioactivité baisse et le Japon, vu de France, est prêt à faire redémarrer des centrales. Du reste, régulièrement, la presse, informée par les soins du lobby nucléaire français, indique que telle ou telle centrale va redémarrer.
Cela est dramatiquement et tragiquement faux.
Des millions de mètres cube d'eau contaminée
Tout d'abord, les autorités japonaises - j'ai rencontré le secrétaire d'Etat à l'Environnement, le vice-ministre de l'Environnement et le vice-gouverneur de Fukushima - reconnaissent que la catastrophe est en cours et que rien n'est réglé. Les informations sont très rares.
Les autorités admettent que trois cœurs nucléaires ont fondu et que les cuves ont été transpercées. Cependant, ils ignorent ce qu'il se passe aujourd'hui, en particulier ce point vital de savoir si le radié a été percé par le corium ou non, ce qui signifierait, bien entendu, la pollution irréversible de la nappe phréatique.
Concernant le traitement de l'eau, Greenpeace considère qu'il vient à peine de débuter. Les autorités reconnaissent l'entassement de boues radioactives dont évidemment personne ne veut parler mais aussi les millions de mètres cube d'eau contaminée.
Les dosimètres encore bloqués à l'aéroport
En second lieu, et c'est tout aussi préoccupant, la situation des familles qui vivent dans la région de Fukushima est, au sens propre du terme, véritablement tragique. J'ai passé près de deux heures avec l'association, qui regroupe plusieurs centaines de familles et qui est animée par des femmes déterminées et révoltées.
On peut les comprendre. Ce qui leur est arrivé rappelle de très près ce que nous avons vécu avec Tchernobyl et la manière dont les choses se mettent en place nous renvoie au spectre du passé.
Tout d'abord, et même si on peut comprendre que, vivant en même temps un tremblement de terre et un tsunami, la situation était passablement désorganisée, l'organisation météorologique japonaise était tout de même dans l'incapacité suspecte de fournir les cartes des vents au moment de la catastrophe de Fukushima. Les populations n'avaient aucune idée d'où venaient les vents.
Aucune instruction ne leur a été donnée, aucune pastille d'iode ne leur a été distribuée. Il a fallu attendre plus d'un mois pour qu'elles puissent disposer d'une information publique sur le niveau de contamination et aujourd'hui, ce sont 40 000 dosimètres qui restent bloqués par décision politique à l'aéroport de Tokyo. Les familles ne savent donc pas quel est le niveau de la radioactivité dans laquelle elles vivent.
Les mères inquiètes pour leurs enfants
Sur le plan de l'alimentation, des prélèvements sont faits mais leurs résultats sont donnés bien après que les aliments ont été mis sur le marché et consommés. L'essentiel pour ces mères est, bien entendu, la situation de leurs enfants.
Au Japon, comme partout dans les pays membres de l'AIEA, le niveau admissible pour les populations est de 1 millisievert par an. Il est de 20 millisieverts pour les travailleurs du nucléaire. Aujourd'hui, dans les zones où vivent ces gens, dans la préfecture de Fukushima, le niveau est largement supérieur avec 5 millisieverts, jusque parfois 20 millisieverts.
Ces femmes exigent pour leurs enfants comme pour elles-mêmes le droit de vivre dans un environnement à 1 millisievert. Le problème est que personne n'a les moyens de répondre positivement à leurs questions.
Il faut envisager une évacuation plus large
Deux solutions sont envisageables : soit la décontamination - et on en parle beaucoup au Japon - soit l'évacuation. Il semblerait que quelques cours de récréation aient fait l'objet d'une décontamination, qui consiste à retirer 50 à 60 cm de terre, dont on ne sait du reste pas où on va la stocker.
Cela permet de réduire le niveau de la pollution. C'est peut-être possible au niveau local avec des résultats qu'il conviendrait de vérifier. C'est évidemment impossible à l'échelle d'une préfecture entière.
De ce fait, c'est bien la deuxième solution qu'il faut envisager. Elle consiste bien évidemment à permettre aux gens qui le veulent de partir. Mais pour qu'ils puissent s'en aller, encore faut-il leur permettre d'aller vivre ailleurs.
La vérité de la situation, et c'est là tout son aspect tragique, c'est que les autorités japonaises font ce qu'elles peuvent dans une certaine mesure. Toutefois, puisque l'information est confisquée, les moyens donnés aux gens pour connaître la réalité de la situation leur sont refusés.
Les agriculteurs pas indemnisés
Du point de vue du changement et des décisions techniques à prendre, le monde agricole n'est pas en reste et devient lui aussi victime de la défaillance des autorités.
La préfecture de Fukushima promeut les produits agricoles de la région de Fukushima et se plaint des mauvaises rumeurs qui les concernent. Il m'a été fait cadeau d'un magnifique cageot de pêches. La vérité est, bien entendu, que l'immense majorité des produits de cette zone ne devrait pas être consommée mais pour qu'ils ne le soient pas, encore faut-il que les agriculteurs qui les produisent puissent être indemnisés et gagner leur vie. Or, tel n'est pas le cas.
Cette situation absolument tragique à laquelle est exposée le Japon s'exprimerait ainsi pour tout pays industrialisé, les mêmes risques produisant probablement les mêmes effets. C'est précisément la raison pour laquelle la chape du silence s'est mise sur le Japon.
Les médecins montent des réseaux parallèles
Les médecins n'ont plus le droit de parler et n'osent plus parler. Il semblerait qu'un réseau de pédiatres essaye de se mettre en place, que certains médecins, notamment dans les zones rurales, essayent d'organiser la population de manière à ce qu'elle se protège le mieux possible et qu'un suivi médical puisse être mis sur pied.
Mais tout ceci se fait par une voie citoyenne, par une voie parallèle, j'allais dire occulte, car de manière tout à fait évidente. Les autorités nucléaires ont décidé qu'il n'y aurait pas de connaissances fines et précises des effets épidémiologiques de cette catastrophe.
C'est contre ce mur de silence qu'il convient que, nous tous, nous nous révoltions car il s'agit d'enfants et les enfants de Fukushima pourraient être enfants de Fessenheim, du Bugey ou du Blayet. C'est notre responsabilité de parler, d'agir et d'aider les associations qui se battent avec les plus grandes difficultés sur place.
Chut, le Japon va sortir du nucléaire
En revanche, les autorités japonaises, qui mesurent très probablement leurs limites, même si elles ne peuvent pas l'exprimer, semblent avoir pris une vraie décision : celle de sortir du nucléaire.
En effet, il faut savoir, et cette information est soigneusement cachée en France pour des raisons que chacun peut comprendre, que le Japon a réduit de 28% sa consommation électrique depuis Fukushima et près de 40% dans la région de Tokyo. Il n'y a plus aujourd'hui que 14 réacteurs qui sont en activité sur 57.
Cette réduction massive a été obtenue par un éventail de mesures : par exemple, l'extinction des lumières dans les ministères pendant la journée, l'absence de climatisation (malgré les 38 degrés qu'il faisait à Kyoto voici quelques jours), l'extinction des grandes publicités dans Tokyo le soir ou une organisation différente du système de production industrielle qui travaille en roulement et qui a ainsi permis d'obtenir ce résultat remarquable.
Aussi, quand nous, Européens, nous demandons si nous arriverons à faire moins 20% d'ici 2020, il y a beaucoup à apprendre de nos amis japonais. Le nouveau Premier ministre l'a affirmé lors de sa campagne électorale : le Japon est décidé à ne plus construire de nouvelles centrales nucléaires, ce qui veut dire qu'il va sortir du nucléaire.
Quand ? Cela dépend, bien sûr, des stress-tests qui seront réalisés et de la réouverture ou non des centrales nucléaires fermées aujourd'hui en raison de la maintenance d'ici mars 2012.
Areva/Japon: suspension dans l'uranium
AFP Publié le 15/09/2011 à 19:23 Réagir
Areva a suspendu pour deux mois la production de deux usines françaises de transformation d'uranium en raison de la baisse de la demande des centrales nucléaires au Japon après la catastrophe de Fukushima, a-t-on appris jeudi auprès du groupe nucléaire français.
Les deux sites concernés sont ceux de la Comhurex à Malvesi dans l'Aude et au Tricastin (Drôme), qui comptent moins de 600 employés au total, a indiqué à l'AFP une porte-parole d'Areva. "Un certain nombre de commandes qui avaient été passées par les Japonais ont été annulées", mais "il n'y a pas de chômage technique, le personnel va prendre des vacances ou suivre des activités de formation", a indiqué Luc Oursel, le président du directoire d'Areva, à l'AFP depuis New York.
"Vous avez vu que le Japon était dans une situation particulière puisqu'un certain nombre de centrales se sont arrêtées" mais "je pense que (...) la plupart d'entre elles vont redémarrer et que cela nous permettra de rétablir des relations commerciales normales", a-t-il ajouté. "Au regard des conditions actuelles du marché court terme de la conversion, Comurhex prend la décision d'interrompre sa production sur une durée de 2 mois pour cette fin d'année", a déclaré de son côté le groupe dans un courriel à l'AFP. "Cette décision se justifie par les événements intervenus au Japon qui amènent aujourd'hui à une baisse des livraisons des électriciens japonais et à une pression sur les prix court terme de ce marché", a poursuivi Areva.
La Comurhex, filiale à 100% d'Areva, transforme l'uranium naturel en deux phases pour obtenir de l'hexafluorure d'uranium, qui est ensuite enrichi et transformé en combustible pour les centrales nucléaires. Aucune mesure de chômage technique n'est prévue, du fait de congés et de formations prévues pour les employés, a confirmé le groupe. Le ministre de l'Industrie Eric Besson a prévu de se rendre vendredi sur le site du Tricastin, alors qu'il doit également inaugurer, avec le PDG de GDF Suez Gérard Mestrallet, une ferme solaire à Bollène, dans le Vaucluse.
La production électrique nucléaire du Japon a été grandement mise à mal par l'accident à la centrale de Fukushima provoqué par le séisme et le tsunami du 11 mars dans le nord-est. En août, le taux d'utilisation des sites nucléaires japonais est tombé en août à 26,4% de la capacité totale théorique des réacteurs du pays, un niveau qui n'a jamais été aussi bas. Seulement 11 réacteurs sur 54 sont actuellement en service.
EN IMAGES. Une grande manifestation pour dire «Plus jamais de Fukushima !»
Publié le 19.09.2011, 15h07 | Mise à jour : 15h56
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Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé lundi à Tokyo pour dire «Plus jamais de Fukushima !», un peu plus de six mois après l'accident nucléaire.
Environ 60 000 personnes ont défilé, d'après les organisateurs, lors d'un des rassemblements les plus importants depuis le 11 mars, jour du séisme de magnitude 9 et du tsunami géant qui ont entraîné la défaillance de la centrale Fukushima Daiichi (220 km au nord-est de Tokyo) et des rejets massifs de radiation.
«Arrêt des centrales nucléaires ! Plus jamais de Fukushima !», ont crié les manifestants, rassemblés à proximité du sanctuaire Meiji, dans le centre de la capitale, sous un soleil de plomb. Présent, le prix Nobel de littérature Kenzaburo Oe a déclaré à la foule : «Certains disent qu'il est impossible de se passer d'énergie nucléaire, mais c'est un mensonge. L'énergie nucléaire est toujours accompagnée de destructions et de sacrifices». Organisée par plusieurs associations antinucléaires, la manifestation a aussi attiré des riverains de Fukushima Daiichi qui ont été contraints d'évacuer leur domicile. «Si nous n'arrivons pas à sortir du nucléaire maintenant, nous n'arriverons jamais à construire un monde sans cette énergie», a souligné Kazuhiro Hashimoto, un employé médical de la région de Fukushima. «Il sera trop tard pour protester après le prochain accident nucléaire. Nous espérons que celui de Fukushima sera le dernier», a-t-il ajouté.
Le nouveau Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, a promis d'annoncer d'ici à l'été 2012 une nouvelle politique énergique, où la part du nucléaire serait réduite au profit des énergies renouvelables.
«Si nous échouons à agir, nous n'aurons pas d'avenir»
Avant l'accident de Fukushima, le pire depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986, le Japon prévoyait d'augmenter la part du nucléaire dans son électricité d'un peu moins de 30% en 2010 à 50% d'ici à 2030. Depuis le sinistre qui a imposé l'évacuation de 80 000 personnes, ce projet a été abandonné. A plus court terme, les autorités prévoient néanmoins de redémarrer les réacteurs qui auront passé avec succès des tests de résistance. Seuls 11 des 54 tranches que compte l'archipel sont actuellement en exploitation commerciale, les autres ayant été arrêtées à cause d'un séisme ou par précaution depuis Fukushima.
«L'accident n'était pas une catastrophe naturelle mais un désastre causé par l'homme», a estimé Taeko Henmi, une assistante maternelle de Fukushima. «Il faut arrêter ce que nous ne pouvons contrôler. Si nous échouons à agir, nous n'aurons pas d'avenir».
La peur des radiations a augmenté après l'annonce de contamination dans la chaîne alimentaire, des contrôles ayant révélé des taux de radioactivité supérieurs à la normale dans de la viande de boeuf, des légumes ou du thé. Les autorités ont toutefois assuré que ces produits ne représentaient pas un risque «immédiat» pour la santé.
Risque d'une nouvelle explosion d'hydrogène au réacteur 1 de Fukushima
LEMONDE | 24.09.11 | 13h42 • Mis à jour le 25.09.11 | 18h51
Tokyo, correspondance - Une concentration anormalement élevée d'hydrogène a été détectée, jeudi 22 septembre, dans une conduite reliée à l'enceinte de confinement du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Fukushima. De 1 %, elle reste inférieure au 4 % considérés comme pouvant provoquer une explosion, au cas où cet hydrogène entrerait en contact avec une concentration d'oxygène supérieure à 5 %.
La découverte de la concentration d'hydrogène à un niveau "supérieur aux attentes", selon l'opérateur du site, la Compagnie d'électricité de Tokyo (Tepco), a été faite par des techniciens qui travaillaient sur l'installation d'un nouveau système de ventilation lié à l'enceinte de confinement. Ils ont découvert dans le tuyau et en deux endroits une forte concentration de plusieurs gaz inflammables, dont de l'hydrogène.
Lors d'une conférence de presse samedi, Junichi Matsumoto, porte-parole de Tepco, a déclaré qu'"en l'absence d'un facteur détonnant, on ne peut pas dire qu'il existe, dans l'immédiat, un risque élevé d'explosion". L'entreprise souhaite effectuer des mesures complémentaires pour évaluer avec précision la quantité d'hydrogène présente.
Cette découverte soulève des inquiétudes car ce sont des explosions d'hydrogène, consécutives à la surchauffe des réacteurs après l'arrêt des systèmes de refroidissement, qui ont provoqué des dommages, entre le 12 et le 15 mars, aux enceintes de confinement des réacteurs 1, 2 et 3 de la centrale. Des explosions qui ont provoqué la diffusion de panaches radioactifs fortement radioactifs : le dégagement de césium 137 aurait été 168,5 fois plus élevé que lors de l'explosion de la bombe atomique larguée sur Hiroshima, en 1945.
Au mois d'avril, Tepco, qui cherche à reprendre le contrôle des installations fortement endommagées, a mis en place des circuits d'injection d'azote dans les réacteurs pour empêcher de nouvelles explosions. Ces injections permettent de réduire la quantité d'oxygène, et donc de limiter ce risque. Mais la situation reste fragile.
Le refroidissement des réacteurs en circuit fermé est en cours depuis le mois de juillet et la température des réacteurs 1 et 3 a pu être abaissée sous les 100 oC, début septembre. Cela signifie que les techniciens sont sur le point de réussir l'arrêt à froid de ces réacteurs, ce qui est l'un des principaux objectifs de l'opérateur.
Mais les installations mises en place à cet effet restent à la merci du moindre problème. Le typhon qui a frappé le Japon du 20 au 22 septembre et qui est passé à la verticale de la centrale a obligé les techniciens à suspendre plusieurs opérations. Il a même provoqué une élévation importante des niveaux de radiations : 1,38 microsievert par heure a été observé à Tokyo. Et l'ensemble du site reste à la merci d'un puissant séisme et d'un tsunami.
Philippe Mesmer
Suisse: sortie progressive de l'atome
AFP Publié le 28/09/2011 à 17:01
Six mois après la catastrophe nucléaire de Fukushima, les parlementaires suisses ont approuvé la sortie progressive du nucléaire, suite au feu vert donné mercredi par le Conseil des Etats (chambre haute à l'arrêt de la construction de nouvelles centrales.
Le Conseil National (chambre basse) avait déjà voté en ce sens le 8 juin. Suite au vote des sénateurs, le dossier retourne auprès des députés pour approbation de la version adoptée mercredi, qui approuve la sortie du nucléaire mais indique toutefois qu'aucune technologie ne sera interdite.
Outre des mesures encourageant l'énergie renouvelable et l'efficacité énergétique, le texte voté mercredi par la chambre haute exige la poursuite de la recherche dans le nucléaire.
Le 8 juin, les députés de la chambre basse avaient approuvé les plans présentés par le gouvernement helvétique pour sortir progressivement du nucléaire d'ici 2034, ouvrant la voie à un long processus politique.
Le terrible sentiment d'abandon des rescapés, six mois après la catastrophe
LEMONDE | 28.09.11 | 14h48 • Mis à jour le 29.09.11 | 10h41
Fukushima Envoyé spécial - "Rabu-chan est là !" A la maison de retraite Suisyoen, l'arrivée de Rabu et de Pisu (prononciation japonaise des mots "love" et "peace") suscite le ravissement. Mme Yatsuzaka enlace Rabu et lui parle : "Tu es mignon, tu sais."
La scène ferait presque oublier que Rabu est un robot à l'apparence d'un bébé phoque, un exemplaire du modèle Paro mis au point au début des années 2000 par l'Institut japonais des sciences et technologies industrielles avancées (AIST), destiné à l'assistance médicale et qui permet à Mme Yatsuzaka de se sentir rassurée.
Comme les 84 autres pensionnaires, elle en a besoin. Suisyoen se situe à Iwaki, dans la préfecture de Fukushima, à 26 km au sud de la centrale nucléaire endommagée et au bord du Pacifique. Le centre a subi de plein fouet la catastrophe du 11 mars.
Evacués deux jours plus tard, les pensionnaires sont revenus en mai, mais le drame a laissé des traces. "La situation redevient peu à peu normale, explique Taku Katoono, le dirigeant du centre, mais il y a encore des comportements un peu bizarres. La présence de Rabu et de Pisu est utile." L'idée de faire appel à ces robots est venue du géant immobilier Daiwa House, qui en a prêté deux à la maison de retraite. "Ils permettent d'oublier la peur", note M. Katoono.
"Plus de volonté"
L'impact psychologique du tsunami et de l'accident nucléaire est considérable. "Les personnes âgées croient ainsi qu'elles sont de trop. Plus généralement, beaucoup de gens s'inquiètent pour l'avenir", analyse Suimei Morikawa, psychiatre engagé depuis fin mars aux côtés de Médecins du monde dans le soutien aux victimes dans la préfecture d'Iwate, une tâche particulièrement complexe.
"Au moment du séisme de Kobe de 1995, précise-t-il, des gens sont morts et ont été blessés. Beaucoup ont souffert du syndrome de stress post-traumatique. Cette fois, les souffrances sont plus complexes. Au séisme s'ajoutent le tsunami et l'accident nucléaire."
Il y a en outre le problème de l'absence de centre de soins psychologiques dans la région. "Traditionnellement, les gens du Tohoku n'expriment guère leurs sentiments, même à leurs proches. Ils peinent à évoquer leurs problèmes." Et puis, avec la perte de milliers d'emplois, la dislocation des communautés et le manque de perspectives pour une population au niveau de vie plutôt bas, l'inactivité pèse. "Beaucoup de gens n'ont plus de volonté, notamment celle de travailler", constate Genyu Sokyu, un prêtre bouddhiste de la préfecture de Fukushima, membre de la commission de reconstruction.
"La fréquentation des pachinko (salles de jeux) a augmenté de 30 %, et la consommation d'alcool a bondi", ajoute le docteur Morikawa, qui s'inquiète du sentiment d'abandon éprouvé dans la région. Une détresse qui devrait s'aggraver, nécessitera un long suivi et a déjà fait grimper le taux de suicide, alors qu'il était déjà parmi les plus élevés du Japon.
Philippe Mesmer
Fukushima : 23 millions de mètres cube de terre contaminée à éliminer
le 28 septembre 2011 à 15h55 , mis à jour le 28 septembre 2011 à 22h10
Le Japon va devoir enlever et éliminer 29 millions de mètres cubes de terre contaminée par l'accident nucléaire de Fukushima dans une zone presque grande, comme Tokyo, a fait savoir le ministère de l'Environnement mercredi.
23 stades sportifs d'une capacité de 55.000 personnes, c'est ce que représente les 29 millions de mètres cube de terre contaminée que les autorités japonaises devront éliminées, après l'accident nucléaire de Fukushima. Plus de six mois après le séisme et le tsunami du 11 mars, qui ont provoqué fusions de réacteur, explosions et fuites radioactives à la centrale de Fukushima Daiichi, sur le littoral nord-est du Japon, la dimension de la tâche commence tout juste à se profiler.
Le Japon après le séisme
Les zones contaminées où les taux de radioactivité doivent être réduits pourraient dépasser 2.400 km2 répartis entre Fukushima et quatre préfectures voisines, dit le ministère dans un rapport diffusé mardi, qui constitue sa première estimation de l'ampleur de cet assainissement. La préfecture de Tokyo couvre au total une superficie de 2.170 km2.
Un lieu temporaire pour entreposer les déchets
Le ministère de l'Environnement dit avoir réclamé 450 milliards de yens supplémentaires (plus de 4 milliards d'euros) dans le cadre d'un troisième budget supplémentaire pour l'année prenant fin en mars qui doit être présenté en octobre à la Diète (parlement). Jusqu'ici, le gouvernement a collecté 220 milliards de yens (environ 2,20 milliards d'euros) pour les travaux de décontamination, mais certains experts estiment que la facture atteindra des milliers de milliards de yens. L'élimination dans les zones affectées d'une couche de 5 cm de terre superficielle contenant sans doute du césium signifie que l'on retire l'herbe et les feuilles mortes des forêts, la terre et les feuilles des caniveaux. Le gouvernement doit décider où entreposer les déchets à titre temporaire et comment les éliminer définitivement.
Les autorités ont interdit aux habitants de pénétrer dans un rayon de 20 km autour de la centrale de la compagnie Tepco, située à 240 km environ de Tokyo. Environ 80.000 personnes ont dû quitter la région de force. Le gouvernement espère réduire de moitié les radiations d'ici deux ans dans les lieux contaminés, en comptant sur la baisse naturelle de la radioactivité sous l'effet du temps et des initiatives humaines. La catastrophe de Fukushima a fait 20.000 morts et plus de 240.000 disparus.
Du plutonium retrouvé hors de l'enceinte de Fukushima
LEMONDE.FR avec AFP | 30.09.11 | 17h40
Après Fukushima, l'Agence internationale de l'énergie atomique veut renforcer son rôle auprès des Etats. Ici, une photo rendue publique par Tepco le 21 mars 2011.
Pour la première fois depuis l'accident du complexe nucléaire de Fukushima, une petite quantité de plutonium a été détectée en plusieurs lieux du nord-est du Japon, largement en dehors de l'enceinte de la centrale, a annoncé vendredi 30 septembre le gouvernement nippon, précisant que les teneurs relevées n'avaient rien d'alarmant.
Le plutonium est vraisemblablement issu des réacteurs du complexe nucléaire de Fukushima, qui a subi le pire accident depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986. Trois des six réacteurs nucléaires de cette centrale située au bord de l'océan Pacifique ont été fortement endommagés. Leur combustible a fondu et est tombé au fond de la cuve, après la perte de leur système de refroidissement, dont l'alimentation électrique a été noyée par le tsunami qui a ravagé la région le 11 mars.
Du plutonium a été repéré dans le sol à six endroits où des prélèvements ont été effectués en juin, dans une zone de 80 kilomètres autour du site de Fukushima Daiichi, a précisé le ministère de la science.
Du plutonium avait déjà été décelé sur le site même de la centrale. Dans le cas présent, la plus forte densité de plutonium 239 et 240 (4,0 becquerels par mètre carré) a été enregistrée dans une ville située à quelque 30 kilomètres de celle-ci, a précisé le ministère. Dans un autre village, à 45 km, la teneur était de 0,82 becquerel par mètre carré. "La teneur en plutonium détectée cette fois est considérée comme très faible", a souligné le ministère.
Japon : arrêt d'un réacteur nucléaire pour cause de problème technique
La compagnie d'électricité japonaise de l'ouest, Kansai Electric Power, s'apprête à arrêter manuellement, dans la nuit de mercredi à jeudi, l'un de ses réacteurs nucléaires à cause d'un problème technique. Il s'agit du 46e mis hors service au Japon sur un total de 54.
Le réacteur Mihama 2, qui avait été remis en exploitation commerciale le 19 novembre 2010, souffre d'un souci de valve liée au système de refroidissement. Il était prévu qu'il soit stoppé pour maintenance régulière le 18 décembre, les réacteurs japonais devant subir des contrôles durant soixante-quinze à cent vingt jours tous les treize mois environ.
Du fait de cet arrêt anticipé, à partir de jeudi, Kansai Electric Power n'aura plus que deux réacteurs en service sur onze, lesquels devraient en outre être stoppés pour entretien d'ici à fin février prochain.
PLUS QUE HUIT UNITÉS EN SERVICE
Dans l'ensemble du Japon, sur un parc de 54 unités, après l'arrêt de Mihama 2, seulement huit unités seront encore en service, deux supplémentaires devant en outre être mises à l'arrêt avant la fin du mois, tandis que nul ne sait quand seront réactivées celles déjà stoppées.
A la suite du tremblement de terre et du tsunami qui, le 11 mars, ont engendré l'accident à la centrale nucléaire Fukushima Daiichi (nord-est), une quinzaine de réacteurs ont été subitement arrêtés dans les centrales du nord-est, puis deux autres tranches présentant des risques à Hamaoka (centre). Le redémarrage de tous les autres réacteurs arrêtés pour maintenance ou à cause des secousses sismiques est conditionné par de nouveaux tests de résistance (notamment vis-à-vis des catastrophes naturelles) et à l'approbation des autorités locales, ce qui retarde l'échéancier habituel.
RÉDUCTION OU REDÉMARRAGE DU NUCLÉAIRE ?
La réduction de capacité de production électrique nucléaire force les entreprises et particuliers à minimiser leur consommation, et les compagnies à remettre en exploitation des centrales thermiques.
L'ex-premier ministre de centre gauche, Naoto Kan, s'était prononcé pour une réduction progressive de la part de l'énergie nucléaire au Japon, un avis partagé par une large majorité de la population selon les sondages. Son successeur, Yoshihiko Noda, plaide pour un redémarrage des unités dont la sécurité aura été confirmée.
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/12/07/japon-arret-d-un-reacteur-nucleaire-pour-cause-de-probleme-technique_1614362_3216.html#ens_id=1493262
Source :Energie
Depuis l’accident de Fukushima, les Japonais font des économies d’énergie une priorité
par Guillaume Duhamel, Mercredi 18 janvier 2012
Depuis l'accident de Fukushima, les Japonais font des économies d'énergie une priorité
Un Japonais consomme actuellement deux fois moins d'électricité qu'un Américain
Dix mois après l’accident de Fukushima, le nucléaire ne s’est jamais aussi mal porté dans le pays du soleil levant. Les Japonais, eux, mettent tout en oeuvre pour réduire leur consommation énergétique.
Jusqu’au 11 mars dernier, l’atome avait toute sa place dans le bouquet énergétique national, contribuant à hauteur de 30 % à la production d’électricité. La donne a changé depuis cette catastrophe aux répercussions sanitaires, alimentaires et écologiques multiples dont le pays ne s’est toujours pas relevé., même si le Premier ministre Yoshihiko Noda a officialisé le mois dernier l’« arrêt à froid » des réacteurs, l’un des grands objectifs de TEPCO (Tokyo Electric Power COmpany). Une fois n’est pas coutume, l’opérateur, tant décrié pour sa gestion de la crise, entre estimations erronées et aveux tardifs d’impuissance, a agréablement surpris son monde en s’y conformant dans les délais qu’il s’était fixé, alors que pléthore d’experts avaient émis publiquement les plus vives réserves quant à la crédibilité de la feuille de route.
Ses techniciens n’en ont pas cependant pas terminé avec leur travail de forçat, et il faudra de trois à quatre décennies pour procéder au démantèlement complet de la centrale accidentée. Calvaire sans précédent depuis celui de Tchernobyl (Ukraine), le drame de Fukushima revêt d’innombrables aspects, de l’impossibilité pour les populations évacuées de regagner leur domicile aux conséquences environnementales du nettoyage d’envergure voulu par les autorités en passant par le caractère invisible et insaisissable de l’ennemi.
Trois cents jours plus tard, des millions de Japonais sont encore traumatisés. « Plus jamais ça ». Alors, pour maximiser les chances de voir le nucléaire enterré, et même si M. Noda s’est prononcé pour un redémarrage des turbines actuellement à l’arrêt, ils s’emploient à faire baisser leur consommation d’électricité, suivant les recommandations gouvernementales. « Dès le début de l’été, de grandes affiches apposées dans les gares, les aéroports, les centres commerciaux et les mairies (les) ont incités à “économiser l’énergie“. Le gouvernement a alors fixé les objectifs, plus ou moins drastiques selon les régions », rapporte le correspondant de Libération à Tokyo Michel Temman dans l’édition du jour.
Cet hiver, « chacun imagine toutes sortes de parades pour ne pas avoir froid. Le sous-vêtement technique en fait partie. Il est, dans toutes les chaumières, le pilier de la panoplie thermique de l’ère post-Fukushima ». Cet hiver, la quasi-totalité des réacteurs nippons – quarante-quatre sur quarante-neuf – est à l’arrêt, « officiellement pour des raisons de maintenance, et souvent sous la pression des populations qui redoutent une nouvelle catastrophe ».
« On fait attention à tout »
Leurs craintes ne reposent pas sur du sable, d’autres centrales ayant été installées au bord du Pacifique et la menace d’un autre tsunami ne pouvant être écartée. De Tokyo à Kyoto, d’Osaka à Nagoya, l’effort est collectif, les pics de consommation interdits, la perspective du blackout solidement ancrée dans les esprits. Pour l’éviter, les ménages ont notamment été enjoints à « moins utiliser leurs cuiseurs de riz, lave-vaisselle et autres appareils électriques ». De même, dans la capitale, « ascenseurs, escalators et tapis roulants ont été mis à l’arrêt. Lumières et néons inutiles ont été éteints. Les distributeurs de boissons […] ont cessé d’être éclairé et n’ont plus refroidi les boissons que par intermittence. Côté entreprises, des centaines de milliers d’employés et d’ouvriers ont été priés de goûter aux vacances forcées. Les usines des constructeurs automobiles ont mis en place des rotations dans la production […] et les heures supplémentaires ont été proscrites ». Au revoir le superflu, place à l’essentiel. Rien qu’à l’essentiel.
Et parce que tout le monde joue le jeu et que les Japonais ont la discipline chevillée au corps, la consommation électrique a chuté de 20 % en juillet et aout derniers. Une performance d’autant plus remarquable qu’elle a été réalisée dans des conditions difficiles, avec des températures très élevées et une moiteur omniprésente.
La diète électrique a beau avoir été levée fin octobre, les populations continuent de surveiller leur consommation comme le lait sur le feu. « À la maison, on fait attention à tout. On évite les lumières inutiles. On débranche ce qui ne sert pas. On se passe d’air conditionné. On dépend moins des appareils électroniques et électroménagers. On vit plus simplement, et c’est presque mieux », a rapporté au quotidien Tsubura Yoshida, une artiste établie à Hokkaïdo. Elle est loin d’être la seule à avoir changé son comportement, tant et si bien qu’« un Japonais brûle aujourd’hui moitié moins d’énergie qu’un Américain » et que « les niveaux de consommation actuels égalent ceux de 1973, à l’heure du premier choc pétrolier ».
C’est qu’ils sont une majorité à souhaiter une sortie progressive du nucléaire comme celle décidée par l’Allemagne et la Suisse, à condition qu’elle ne remette pas en cause les intérêts vitaux de la nation. Si « certains réacteurs seront remis en route un jour ou l’autre », affirme Christophe Bosquillon, ingénieur français basé à Tokyo et président de Dai Nippon Kaisha (DNK), une société de conseil en sécurité énergétique sur l’Asie, il paraît toutefois peu vraisemblable que le parc nucléaire nippon recouvre l’intégralité de sa puissance énergétique. Quant aux technologies renouvelables, elles occuperont une place de choix dans le nouveau modèle que le Japon est en train de mettre en place, assure M. Noda.
En attendant, la demande en gaz naturel liquéfié (GNL) augmente. « TEPCO et d’autres producteurs rééquipent des installations gazières. C’est ainsi que le Japon tient », poursuit M. Bosquillon. Avec le coma artificiel de la grande majorité des unités atomiques du pays, et sachant que les projets d’expansion nucléaire adoptés avant l’accident de Fukushima ont été, sinon abandonnés, en tout cas mis en standby, les installations thermiques montent en puissance et les importations de ressources fossiles – GNL donc, mais aussi charbon et fioul – grimpent en flèche. Une situation qui serait heureusement provisoire si l’on en croit l’Institut japonais pour les énergies renouvelables, selon lequel « (leur) part pourrait représenter 30 % de la production électrique nationale d’ici 2030 ».
Abracadabrantesque il y a encore un an, la prédiction est aujourd’hui réaliste. Rares sont les citoyens japonais qui déplorent cette évolution.
Crédits photos : flickr – Gustavo Verassimo / Yamaguchi Yoshiaki
A priori, l'élite nippone quitte le navire Tokyo, pour de réfugier à Osaka. Les rats...Tokyo déménage t il vers Osaka ?
La bourse :
http://www.20minutes.fr/economie/bourse/827994-bourses-tokyo-osaka-veulent-…
Les sièges d'entreprises majeures:
http://fukushima-diary.com/2012/02/4-major-japanese-corporations-are-evacua…
Les centres de pouvoirs :
http://japon.aujourdhuilemonde.com/faut-il-demenager-les-centres-de-pouvoir…
Alter Egaux a écrit:A quelques jours de l'anniversaire du Tsunami, je vous lache en vrac ses infos :
A priori, l'élite nippone quitte le navire Tokyo, pour se réfugier à Osaka. Les rats...Tokyo déménage t il vers Osaka ?
La bourse :
http://www.20minutes.fr/economie/bourse/827994-bourses-tokyo-osaka-veulent-…
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http://fukushima-diary.com/2012/02/4-major-japanese-corporations-are-evacua…
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Il y a aussi cela : Fukushima : la fin de Tokyo a été envisagée !
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