Pollution, déchets : Le signal d'alarme a été tiré !!!

Voyage dans l'anthropocène : cette nouvelle ère dont nous sommes les héros

Qui transforme aujourd'hui l'atmosphère au point d'en dérégler le climat ? L'homme. Qui charrie plus de terre que tous les fleuves réunis ? L'homme. Qui acidifie les océans ? L'homme. Qui est en train de détruire les espèces vivantes qui constituent notre biosphère ? L'homme. C'est en cherchant à percer les mystères du réchauffement planétaire que les climatologues ont découvert une information essentielle : l'humain est devenu la principale force géologique sur la planète. Et les stratigraphes d'aujourd'hui de se réunir pour déterminer comment traiter cette nouvelle ère dont la brièveté est justement la caractéristique. Car l'Anthropocène est avant tout cela : l'histoire d'une formidable accélération qui nous questionne aujourd'hui sur notre rôle : serons-nous les gardiens de la Terre ou les spectateurs impuissants de notre toute-puissance ? Ce livre est le voyage d'un climatologue, Claude Lorius, pionnier des recherches sur le climat et lauréat du Blue planet prize (l'équivalent du Nobel pour les questions écologistes) et d'un journaliste, Laurent Carpentier, écrivain et spécialiste de questions environnementales, aux confins de cette nouvelle ère. (présentation de l'éditeur)

Danger des centres d’enfouissement

Les centres d’enfouissement des déchets sont dangereux

Une étude du Ministère de la Santé de l’Etat de New York, publiée en juin 98, annonce que les femmes vivant près des centres d’enfouissement de déchets où les gaz s’échappent ont un risque quatre fois plus important d’avoir un cancer de la vessie ou un leucémie (cancer des cellules du sang).

NUISANCES ET RISQUES D’UN CENTRE D’ENFOUISSEMENT TECHNIQUE (CET)

sur le site de l’Association de Défence de St Escobille

l’ADSE dispose de nombreux rapports d’études et documents officiels qu’elle a pu collecter par ses recherches et contacts, justifiant les divers faits et chiffres cités dans cette rubrique "Nuisances et Risques", tels qu’émanant de différentes associations ou agences gouvernementales consacrées à la défense de la Santé et de l’Environnement, actives en Europe ou en Amérique du Nord.

Cette page présente un inventaire succinct mais précis et détaillé des principales nuisances et des risques objectifs associés à l’exploitation des CET, tels qu’avérés et documentés par les particuliers, les riverains, les associations, la presse, les experts (indépendants) et les professionnels concernés.

Il va sans dire que pour les exploitants, les nuisances sont "acceptables" (mais par qui ?) et bien en-dessous des normes en vigueur (lorsqu’elles existent) ou qu’elles sont largement compensées par les "avantages en nature" offerts à la région, sinon aux riverains (pas de taxe d’enlèvement des déchets, création d’emplois, génération d’électricité..). Pour les risques, ils sont bien entendu minimes, voire inexistants, vu la haute technologie et les infinies précautions déployées. Une seule certitude : les nuisances et risques (s’ils en étaient) demeurent à l’extérieur du périmètre du CET, dans l’espace comme dans le temps...

La réalité est bien différente sur le plan pratique et humain, jugez-en plutôt...

Le centre de retraitement des déchets industriels de Bonfol (en Suisse)

article de Ouest France du 10 avril 2010

En Suisse, l’industrie bâloise a entassé ses déchets à Bonfol, près de la frontière française.Aujourd’hui, il faut nettoyer. Avec précaution, parce qu’on ignore ce qu’il y a dedans.

D’ici à quelques jours, la halle va devenir « zone noire ». Dès que les pelleteuses auront décapé le couvercle d’argile et que le grappin télécommandé commencera à plonger dans les déchets, l’immense bâtiment, construit spécialement, sera en atmosphère confinée. Les ouvriers n’y pénétreront qu’avec combinaison étanche et bouteille d’air comprimé.

Il faudra quatre ans pour extraire les 114 000 tonnes de soupe chimique accumulée ici, sur dix mètres d’épaisseur, depuis un demi-siècle. La plus grosse décharge de produits chimiques de la Confédération helvétique.

« C’est un mélange de plusieurs milliers de substances, explique Rémi Luttenbacher, le chef de projet. Mais on n’en connaît pas précisément la composition. » Pour ce chimiste, ce sont des solvants ¯ trichloréthylène, perchloréthylène, benzène... ¯ dont il faudra le plus se méfier. Ils sont toxiques, mais aussi volatils et explosifs.

L’air qui sortira du hangar étanche, grand comme trois terrains de foot, sera filtré. En cas d’incendie, de l’eau et de la mousse inonderont automatiquement la décharge. Il faudra espérer que les fumées restent à l’intérieur. Les habitations les plus proches sont à un kilomètre.

Des signes de pollution

En 2000, les autorités cantonales ont jugé qu’il valait mieux prendre ce risque et assainir le site, situé dans la forêt de Bonfol, à 400 mètres de la frontière française. Les eaux souterraines montraient des signes de pollution, malgré la station d’épuration installée, dans les années 1980, pour traiter les liquides qui débordent.

Enfermés dans des conteneurs étanches, les déchets partiront en train, à raison de 160 tonnes par jour, vers l’Allemagne et la Belgique pour y être incinérés. Il en sortira quelque 40 000 tonnes de scories qu’il faudra encore stocker en décharge. Où ? Ce sera l’affaire de HIM, l’industriel allemand qui a obtenu le marché.

Coût de cet énorme chantier, sans précédent en Europe : 240 millions d’euros. Après avoir longtemps renâclé, BCI Betriebs-AG a fini par accepter de régler la facture. Dans cette société, créée spécialement, sont réunis huit grands noms de la chimie bâloise : Ciba, Novartis, Henkel, Rohner, Clariant, Syngenta, Roche et Cabb. Ce sont eux qui, de 1961 à 1976, ont utilisé comme poubelle cette ancienne carrière d’argile, exploitée auparavant par une usine de faïence.

« Traînées jaunesou rouges »

« À l’époque, c’était considéré comme un exemple, assure Mickael Fischer, directeur de BCI Betriebs-AG. Auparavant, les déchets allaient dans le Rhône. » L’armée suisse aussi en a profité, y abandonnant 2 000 tonnes de batteries usagées.

« Comme elles fonctionnaient encore, les gens du village allaient les récupérer, se souvient une habitante de Bonfol. Il doit y en avoir dans toutes les maisons. » Jean-Denis Henzelin, lui, n’a pas oublié les odeurs bizarres quand le vent soufflait du Nord. Ni les camions qui traversaient le village laissant des « traînées jaunes ou rouges » sur la chaussée. Né en 1950, il est aujourd’hui instituteur et maire du village de 640 habitants.

Mal à l’aise avec ce problème qui empoisonne la vie communale depuis cinquante ans, il espère que la population cessera de fondre et que les touristes s’arrêteront, une fois la décharge disparue. Élu il y a cinq ans, il voudrait être celui qui refermera le dossier, ouvert par ses prédécesseurs, le 6 septembre 1961.

Des fûts écrasés

Ce jour-là, dans le secret du huis clos, le conseil communal avait autorisé Geigy à déposer 10 000 tonnes de déchets, pendant deux ans, contre une redevance de 6 francs suisses la tonne. Finalement, au fil du temps, sept autres industriels se sont joints au cortège qui a duré quinze ans, jusqu’à ce que le trou soit comblé.

Avant de décharger, chaque camion était pesé. Les bordereaux mentionnent le poids exact, mais pas la nature des déchets. Les fûts étaient aussitôt écrasés au bulldozer. Si bien que les habitants n’ont jamais su ce qu’on enfouissait à leur porte.

Depuis 1976, la commune touche une « indemnité de nuisance » de 50 000 francs suisses (33 000 €) par an. « Ça a rapporté, admet le maire, mais, au final, ça a plus fait de tort à la commune. »

De notre envoyé spécial à Bonfol Serge POIROT.

Une explosion a eu lieu le 7 juillet 2010 à 14h dans le site de dépollution de la décharge chimique de Bonfol, dans le Jura suisse. C’est le premier accident survenu dans la gigantesque installation construite par les industriels de la chimie bâloise pour le retraitement des déchets toxiques de la décharge.

stuneneb a écrit:par exemple, les emballages carton et plastique je les mets systématiquement dans la poubelle du supermarché et je n'utilise que des paniers en osier, en tissu, refusant tout sac plastique, (pharmacie par exemple).
Si tous les clients faisaient de même, les supermachés seraient envahis d'ordures et mettraient la pression sur leurs fournisseurs pour régler ce problème.

sitouayain a écrit:tout ça c'est très bien, mais à un moment donné, il va ptet falloir prendre des LOIS qui interdisent de produire ces emballages, ces produits rapidement obsolète, etc, etc,
c'est pas en fermant le robinet en se brossant les dents qu'on fera la révolution! Ni en triant ses déchets en fonction de critères de rentabilité du recyclage pour que véolia n'ait pas à le faire!
je veux dire par là que c'est pas en boycottant les produits nestlé à cause des emaballages que tu vas détruire ce dont nestlé est le nom...tu vas leur envoyer une chiquenaude aux pépètes, mais au final tu t'adresses à eux pour qu'ils changent...
c'est fou comme le peuple a une propension à demander aux seigneurs qu'ils s'amendent, au lieu de leur couper la tête! (au figuré s'entend)
je ne dis pas ça contre toi, mais c'est la gueule de nicolas hulot en couverture du journal qui m'a passablement énervé...j'ai comme une envie de lui faire bouffer ses engrais rhone poulenc..grrr

miguel... a écrit:

stuneneb a écrit:par exemple, les emballages carton et plastique je les mets systématiquement dans la poubelle du supermarché et je n'utilise que des paniers en osier, en tissu, refusant tout sac plastique, (pharmacie par exemple).
Si tous les clients faisaient de même, les supermachés seraient envahis d'ordures et mettraient la pression sur leurs fournisseurs pour régler ce problème.

J'essaye de trouver quels emballages sont superflus parmi les (rares) courses que fais encore au supermarché.
J'ai vraiment du mal à en trouver.
Ceux auxquels je pense sont les cartons qui entourent la bière quand je prends des canettes de 25cl (non consignées !!! sinon ce sont des 75 cl qu'il faudrait que je me torche chaque soir, ou que je jette, car elles ne tiennent pas les bulles plus d'une journée.)
Bref, soit je jette l'emballage au moment de sortir et je me retrouve avec 6 canettes se baladant dans le sac (je suis à vélo) puis chez moi, soit je ramène l'emballage après usage, donc devant la complexité de la tâche, je trie chez moi.

C'est sûr que je pourrais également auto-produire ma bière, chose pour laquelle je me suis renseigné d'ailleurs.
Mais là j'ai dit stop.

J'en profite d'ailleurs pour signaler qu'à un moment je suis arrivé au bout de la démarche écolo-autonomie, je ne veux plus aller plus loin parce que simplement je n'en ai plus le temps.

C'est un comble !

Donc avec le temps restant je préfère me battre à gueuler dans les rues, distribuer des tracts, rencontrer des gens pour faire en sorte que ce système s'écroule.

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hé bien, justement, parlons-en des canettes de bière ; comment faisaient nos grand-parents avec la bière ? Il y avait des bouteilles d'un litre en verre avec un bouchon à la fermeture efficace.
donc quatre cannettes pour remplacer une bouteille consignée, plus le carton pour transporter les cannettes et voilà le tour est joué, gaspillage et montagne d'emballages partout.

Lisez ce que j'écris sans extrapoler, je n'ai jamais demandé que chacun fasse ses produits, je n'ai parlé que d'emballages inutiles.

Le carton, ce sont des forêts qui disparaissent, les canettes sont en métal, le verre c'est du sable et ça se recycle, mieux on peut les consigner comme les bouteilles de gaz qui en plus pèsent un âne mort. Question d'habitude.

bonne journée et fraîche canette

stuneneb a écrit:...je fais cela depuis plus de vingt ans. Je n'en suis pas morte.

stuneneb a écrit:
Mes yaouts, je les fais moi-même. Je fais mon pain moi-même et je vais le plus souvent possible à la ferme pour les légumes, le lait et les fromages. Et pourtant je travaille de nuit.

Je savais bien que le moindre effort demandé impliquerait ce genre de réaction. Il n'y a pas que les lois qui font évoluer, mais ce sont les comportements qui sont les plus importants et un peu de bons sens.

Le nombre des débris spatiaux atteint un "point critique"

LEMONDE.FR avec AFP | 02.09.11 | 20h07


La NASA a comptabilisé 22 000 débris spatiaux et estime à des millions le nombre de ceux trop petits pour être enregistrés. REUTERS/NASA

Une déchetterie en apesanteur, flottant dans l'espace et enrobant notre chère planète. C'est le bilan écologique désastreux de plusieurs décennies de conquête spatiale. Dans un rapport publié cette semaine, des scientifiques américains tirent la sonnette d'alarme : le nombre des débris qui flottent dans l'espace a atteint un "point critique", ce qui fait peser une menace de plus en plus grande sur les satellites et les astronautes.

"L'espace devient de plus en plus dangereux pour les engins spatiaux et les astronautes", affirme dans ce rapport Donald Kessler, ancien responsable de la NASA et président d'une commission chargée d'étudier la question des débris orbitaux. "La Nasa doit trouver le meilleur moyen de s'attaquer à tous les problèmes que causent les météorites et les débris orbitaux qui font peser des risques sur les hommes et les missions des robots spatiaux", explique-t-il.

INTERDICTION DE RAMASSER LES DÉBRIS D'UN AUTRE PAYS

La NASA a comptabilisé 22 000 débris et estime à des millions le nombre de ceux trop petits pour être enregistrés. Parmi ces débris, au moins 500 000 ont entre 1 et 10 cm de diamètre, et peuvent causer des dégâts. Des projections informatiques montrent que leur nombre a atteint un "point critique" qui fait qu'ils vont entrer en collision et créer de nouveaux débris, augmentant encore les risques d'endommager les engins spatiaux, indique le Conseil de la recherche nationale, un organisme indépendant de recherche qui chapeaute le comité.

En 2007, la Chine avait encore accru le nombre de ces débris en testant des missiles antisatellites qui avaient pulvérisé un satellite météo en 150 000 morceaux. Or faire le ménage n'est pas seulement cher, c'est aussi extrêmement compliqué. Car les Etats-Unis n'ont pas le droit, en vertu des lois internationales, de recueillir dans l'espace les objets appartenant à d'autres pays. "La guerre froide est terminée mais la question de la technologie des satellites reste sensible", affirme le vice-président de la commission, George Gleghorn.

Le rapport de la commission, de 160 pages, recommande que la NASA demande l'aide du département d'Etat pour régler "les problèmes économiques, technologiques, politiques et légaux".