salut chango,
en relisant mon post j'ai compris ce qui avait pu motiver toutes ces explications, elles ont le mérite d'être là et je n'en changerais pas une ligne,
maintenant, je maintiens qu'une juste rémunération, socialement acceptable est nécessaire, de même que la sécurité de pouvoir reprendre son activité, etc.
mais que l'indexation sur la réussite pose problème, d'où le rappel qu'il existe des rétributions symboliques et des avantages en nature (à condition de contrôler un peu), etc. pour récompenser la réussite,
cette insistance n'est pas uniquement motivée par un problème d'ordre moral, mais plutôt par un problème technique: celui de l'évaluation de la réussite;
En effet, le problème se pose de savoir comment évaluer objectivement la réussite, notamment au regard de quelle échelle temporelle et de quels critères, d'où ma crainte que ta proposition ne fasse que renforcer le court-termisme ambiant et le management par objectifs, soit renforcer les velléités d'agir rapidement sur les statistiques des effets visibles plutôt que sur les causes profondes...
d'autant plus que ce problème de l'incitation financière à la réussite se prête très mal à la politique, étant donnée la complexité du monde, il est difficile d'attribuer à tel ou tel facteur en particulier l'entièreté des effets constatés, et surtout étant donné que la décision d'un homme ne saurait produire d'effets sans la participation active des agents sociaux concernés: louer ou blâmer les gouvernants ce serait encore une fois omettre que les maux comme les bienfaits d'une société sont le fait des agissements des citoyens eux-mêmes, il n'y a donc de réussite que collective, et la récompense se vit collectivement par un surcroît de bien-être (on est toujours dans l'idéal)
plus généralement, la question de la rémunération juste des mandataires du peuple ne peut que s'examiner au regard des écarts de rémunération dans le peuple lui-même, elle est donc une donnée relative. Et si l'on admet que l'argent est un pouvoir (pouvoir de faire faire) à l'heure actuelle, la corruption n'est pas autre chose que le résultat d'une mauvaise répartition du pouvoir dans la société, d'où la nécessité de commencer par agir sur les causes de cette mauvaise répartition.
Autrement dit, sur ce seul critère à la limite, il devient possible dans un premier temps d'indexer la rémunération du mandataire en fonction de la réduction de l'écart entre le revenu médian et le revenu moyen, ou mieux, en fonction de la réduction de l'écart entre le revenu moyen des 10% les plus pauvres avec celui des 10% les plus riches, en pondérant cela avec l'augmentation du revenu moyen global et de l'IDH. mais bon, on ne s'en sortirait pas, il y aurait toujours une manière de "tricher".
La question du mandat, selon moi, ne doit pas être dissociée des circonstances dans lesquelles il est délivré. Il s'agit de considérer que l'autonomisation d'une "sphère politique", n'est plus possible dès lors que la participation citoyenne trouve une expression politique concrète. D'une part, dès la fixation du mandat, d'autre part, pendant la durée du mandat.
l'atténuation de la distance entre gouvernant et gouvernés n'est possible qu'à travers une procédure délibérative, à la base, à même de fixer les orientations politiques que le mandataire devra suivre. Cela implique un mandat impératif. Malheureusement ce type de mandat ne permet pas la marge de manœuvre suffisante pour agir et allonge considérablement la procédure de prise de décision, obligeant le mandaté à revenir constamment prendre ses directives auprès des citoyens qui l'ont élu. C'est d'ailleurs complètement irréaliste dans une société ou les écarts de capital culturel sont tels que face à un problème complexe, une assemblée de citoyen serait bien en peine de fixer des directives précises.
Il faut donc attribuer des mandats semi-impératifs, qui laissent au mandaté une liberté de choix, mais qui ne lui enlève pas pour autant toute responsabilité vis à vis de ses électeurs. Il doit leur rendre compte de ses actes et doit pouvoir être révoqué. Bien sûr la procédure de révocation doit être suffisamment solide pour ne pas entraver la continuité de l'action.
La durée du mandat importe peu dans ce type de fonctionnement, tant que le mandataire est jugé convenable, il reste en place. Mais je reste attaché à l'idée que les mandataires doivent régulièrement tourner, 5 ans semblent plus que suffisant. D'autant que le mandatement doit prévoir des procédures de redditions de compte régulières, le mandaté doit agir dans la transparence, et le secret, s'il est nécessaire doit être régulièrement levé. Ceci laisse le loisir à un éventuel candidat à la mandature de se mettre à jour régulièrement et d'être prêt, s'il succède à quelqu'un, de choisir en connaissance de cause et en fonction des délibérations des citoyens lors de son investiture, la rupture ou la continuité de l'action entamée.
Ceci, finalement, serait valable pour la formation, à partir d'assemblée locales délibérantes, ouvertes à tous, d'une Assemblée Nationale, ou populaire, organe législatif, devant laquelle un Gouvernement (executif) serait responsable, là encore, cette assemblée peut fixer des mandats semi-impératifs et révoquer les ministres,
mais il faut encore contrebalancer ce pouvoir par des institutions de contrôle et des procédures d'initiative citoyenne, un pouvoir judiciaire indépendant, un espace public (les media) pluraliste (isegoria) et indépendant (du pouvoir politique et financier), une recherche indépendante (notamment en sciences humaines), une société civile active (dont les organisations fonctionnent sur des principes de démocratie directe), un système éducatif et d'éducation populaire visant l'acquisition des capacités citoyennes..
j'espère qu'avec tout ça, nous aurions plus le sentiment que l'Etat, c'est nous
PS: si tu aimes chipoter la virgule, amuses-toi avec ça
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