la gestion de l'eau et des déchets, est déjà un gros sujet d'indépendance pour nos communes,
je ne résiste pas à vous faire part de cet article nauséabond issu du bulletin communal de mon village natal,
vous y lirez la prose d'un agent masqué de véolia reprocher aux manouches de "voler" de la ferraille, alors que depuis l'entrée du loup véolia dans la bergerie, les éboueurs passent moins, ne prennent plus les déchets verts ni les encombrants, que les gens paient plus cher et que la ferraille, c'est une fois par mois à la déchetterie, sous bonne garde...avant c'était quand on voulait et les manouches avaient le droit de s'y installer, et déchargeaient même les coffres pour récupérer la ferraille...
je ne résiste donc pas à vous communiquer l'article de réponse que j'ai envoyé à la Mairie et au courrier de l'ouest:
Droit de réponse en réaction à l’article « Déchets : Ferrailles » paru en dernière page du bulletin communal daté de mars 2011.
Face à une pratique apparue ces dernières années, qui consiste à donner directement la ferraille aux gens du voyage, un article du bulletin communal de La Ménitré de mars 2011 prétend culpabiliser d’honnêtes citoyens. Mais n’est-ce pas masquer le visage des vrais responsables ?
Le touchant panneau en bord de route, ses fautes d’orthographes, la remorque signalant l’objet du scandale, que l’auteur de ce billet accusatoire a bien pris soin de photographier, nous montre une chose : nos concitoyens voyageurs sont prêts à rendre les services que nos Communes ne nous rendent plus.
Car cet anonyme a beau jeu de pointer du doigt une population qui, comme nous tous, cherche à survivre : il oublie de préciser que cette pratique intervient en réaction aux transformations du SMICTOM. En quelque sorte, en récupérant la ferraille, les gens du voyage nous soulagent en partie de l’incurie de nos édiles.
En effet, si auparavant nous avions de la ferraille à jeter, nous pouvions attendre le jour du ramassage des « monstres », ou les porter directement à la déchetterie. Désormais, des élus ayant choisi, sans nous consulter, de confier le service public d’enlèvement des déchets à un « partenariat » public-privé avec Véolia et autres, nous avons tous constaté que les besoins des citoyens et le respect de l’environnement n’étaient plus la préoccupation première.
Place à la rentabilité, soit, à travers un syndicat « mixte » intercommunal de collecte et de tri des ordures ménagères, la socialisation des pertes (nous payons) et la privatisation des profits (Véolia et consorts se gavent).
D’une part, chacun aura pu s’apercevoir de ceci : alors que certains déchets ne sont plus enlevés (déchets verts et encombrants) et qu’il y a moins de passage des éboueurs (passons sur le fait que devenus marathoniens, ils n’ont même plus le temps de faire un brin de causette ni de ramasser une poubelle mal placée), étonnamment, le coût de l’enlèvement des déchets, lui, a bien augmenté. On nous dit pourtant que les déchets sont « valorisés », mais pour qui ? Et où va l’argent ?
L’auteur de l’article avertit pourtant ceux qui déposent leur ferraille chez les gens du voyage ou qui se paient le luxe de les faire enlever à domicile : ces irresponsables sont les coupables de l’augmentation de la redevance ! L’auteur accuse, hors-la-loi, que vous êtes ! La ferraille appartient à Véolia, les gens du voyage feraient mieux d’aller voler autre chose…
Mais, en l’occurrence, ils ne volent rien, puisque nous leur donnons, et le don, jusqu’à présent, n’est pas illégal. Que le SMICTOM-Véolia’n Co ait encore assez d’argent pour faire surveiller ses bennes à ferraille par une société de gardiennage privée, devrait nous rassurer…
D’autre part, l’article jouait aussi sur notre sensibilité écologique : loin de réclamer que nos concitoyens disposent de bennes dans chaque commune pour que chacun n’ait pas à faire 25 Km avec sa voiture (quand il en dispose) pour déposer des ordures et que les gens du voyage n’y récupèrent que ce qui les intéresse ; voire de constituer une délégation pour trouver un arrangement avec les gens du voyage; l’auteur crie à la pollution incontrôlée et nous invite à respecter le cadre imposé.
Et de rajouter « les filières de traitement au départ des déchetteries organisent un traitement cohérent et respectueux de l’environnement pour nos déchets, en lien avec la législation en vigueur. »
Bien évidemment, ce ne sont pas les lobbyistes des dirigeants de Véolia, premier groupe mondial de traitement des eaux et des déchets, ni de Plastic Omnium, dont le père de l’actuel dirigeant est président du Medef International, qui font la législation en vigueur, cela se saurait… C’est pourquoi leur traitement des déchets est cohérent … pour leurs actionnaires : Nous payons pour l’enlèvement de déchets, grâce auxquels des entreprises font des profits. De plus, il s’agit de nous faire trier à leur place ce qui est rentable (poubelle jaune), de ce qui ne l’est pas (poubelle bordeaux).
Tellement cohérent, que quelqu’un se sent obligé de nous rappeler que moins vous avez de ferraille à donner à Véolia’n Co-SMICTOM, plus vous paierez. Quand un écologiste dirait moins il y a de déchets mieux c’est, le complice anonyme des multinationales nous dit : une quantité de ferraille collectée divisée par 2,3 depuis 2004, c’est grave ! Imaginez ce qui se passera le jour où nous n’aurons plus de ferraille, de carton, etc., à jeter…la banqueroute !
D’ailleurs, selon le rapport 2009 du SMICTOM, depuis 2004, la collecte de déchets ménagers (poubelles bordeaux) a diminué passant de 262,67 kg par habitant en 2004 à 136,77 kg en 2009 soit une baisse de 59%. Face à une telle baisse des tonnages de déchets à collecter, attribuer la hausse de la redevance aux gens du voyage, relève donc de la malhonnêteté intellectuelle.
Les grands écologistes que sont Véolia ont aussi pensé à valoriser le non rentable, ce qui part dans nos poubelles bordeaux est brûlé à 98,8% pour produire de l’électricité (nous payons l’enlèvement de déchets qui produisent une électricité…que nous payons aussi), le reste est enfoui ou bien est composté pour être vendu comme engrais « naturel » aux agriculteurs. Ecologique, de toute évidence : quand ils ne sont pas brûlés, des sacs plastiques, des papiers gras et autres déchets contenants des métaux lourds et des produits chimiques retournent joyeusement à la terre avec vos épluchures. Avouons que les rebuts jetés dans les canaux par les gens du voyage ne font pas le poids.
Ainsi, nous dit l’auteur, en allant donner notre ferraille aux gens du voyage, nous porterions préjudice à la collectivité. En somme, les nuisances ne proviennent pas des puces sur nos poubelles, de la réduction des jours de collecte des ferrailles, ni de la fermeture des déchetteries aux gens qui veulent y récupérer leur gagne-pain ou quelques objets encore utiles (c’est aussi cela le recyclage).
Si nous payons plus, pour moins de services, peut-être est-ce aussi parce que certains préfèrent livrer le service public de collecte et de tri des déchets à l’appétit des multinationales, aux dépends des « administrés », quitte à priver encore plus les gens du voyage de sources de revenus.
De cette farce, les gens du voyages sont les dindons, comme nous tous, citoyens-vaches à lait. Encore heureux, nous restons libres de donner à qui bon nous semble notre ferraille, et par là, de décider qui mérite d’en tirer profit.
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