De Matignon à LVMH
Nicolas Bazire, second par vocation
Charles Haquet - publié le 01/09/2008
Bras droit de Bernard Arnault comme il l'était de Balladur Premier ministre, ami de Sarkozy, cet ancien officier de marine discret et habile a fait métier d'épauler les puissants.
L'ambiance est électrique, en cette mi-juillet, au siège parisien du groupe de luxe LVMH. Nicolas Bazire, son n° 2, est sous pression. Après un début d'année décevant, l'action de Carrefour a dévissé de 40 % en un mois. A priori, rien à voir avec LVMH. Sauf que son président, Bernard Arnault, est depuis peu devenu l'un des principaux actionnaires du distributeur français. En un mois, il a perdu, virtuellement, 300 millions d'euros. Et c'est Bazire qui a la charge des investissements de son patron.
D'autres perdraient leur calme. Pas Nicolas Bazire. « Il est très difficile à déstabiliser, dit Jean-Marc Lech, patron d'Ipsos, dont Bazire est l'un des administrateurs. Rien ne l'étonne jamais. » Il faut dire qu'il en a vu d'autres, l'ancien directeur de cabinet d'Edouard Balladur. Quand on a dû gérer politiquement une prise d'otages (l'Airbus en provenance d'Alger) ou une crise monétaire (été 1993), on prend les secousses boursières avec philosophie. Même s'il s'agit de l'argent de son patron.
Etonnant personnage que ce Bazire. Il appartient à une catégorie très prisée, celle des vrais hommes de confiance. « Il est fidèle, confirme son ami Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration. Il n'a pas du tout le tempérament de l'adjoint qui rêve de remplacer son patron. »
C'est Jean-Marie Messier qui a déniché cette perle rare. En juillet 1988, il présente son successeur à Balladur, avant de s'exiler en banque d'affaires. « Que savez-vous faire d'utile ? » demande le futur Premier ministre au jeune Bazire. « Rien », cafouille-t-il. Mais Balladur ne s'y trompe pas. Il pressent les qualités de ce diplômé de l'Ecole navale, « charmant, discipliné et bien sous tous rapports », se souvient l'amiral Estival, qui l'a eu sous ses ordres à bord de l'escorteur Guépratte. L'enseigne de vaisseau Bazire ne pourra faire carrière dans la marine en raison d'un problème de vue. Mais s'il ne sert pas l'Etat en uniforme, il le servira en blazer et cravate club. Car il a la chose publique chevillée au corps. Après Navale, il prépare Sciences Po, puis l'ENA. « Il ne se mettait pas en avant et ne donnait pas l'image d'un homme programmé pour le pouvoir », se souvient Henri Plagnol, copain de promo, aujourd'hui maire UMP de Saint-Maur-des-Fossés. Mais déjà, Bazire dévoile ce caractère consensuel qui séduira ses futurs patrons : « Nous devions rendre un travail collectif, poursuit Henri Plagnol. Contrairement à d'autres groupes qui se sont déchirés, le nôtre a bien fonctionné, car Nicolas a su insuffler un bon état d'esprit. »
Balladur a-t-il senti qu'il ferait un bon dircab ? C'est en tout cas lui qu'il choisit pour Matignon. Dans l'incrédulité générale. Pourquoi diable Balladur nomme-t-il ce « gamin » de 35 ans, qui n'a, de surcroît, aucune expérience politique ? « Il ne cherchait pas un profil conformiste, mais une boîte à idées, analyse Olivier Grunberg, directeur général délégué de Veolia Eau, qui faisait, lui aussi, partie de l'équipe. Il ne s'est pas trompé. Bazire, ce n'est pas un technocrate, c'est un créatif. »
Le « gamin » prend vite ses marques. « Pourtant, l'environnement était complexe, se souvient Pierre Mongin, PDG de la RATP, qui était lui aussi de l'aventure. Nous étions en période de cohabitation. Le pays était à deux doigts d'une crise monétaire majeure. Imaginez la tâche pour ce jeune homme, qui se retrouve aux côtés de grands ministres comme Simone Veil ou Nicolas Sarkozy. Il a joué ce rôle d'interface avec beaucoup d'efficacité. » « Il s'adapte facilement, car il est très mobile intellectuellement », note Patrick Suet, à l'époque son plus proche collaborateur, aujourd'hui secrétaire général adjoint de la Société générale.
Organisateur hors pair, Bazire ne s'énerve jamais. Les parapheurs qui volent, très peu pour lui. « Il ne recevait pas ses visiteurs entre deux portes, comme tant d'autres dircabs, raconte Marc-Antoine Jamet, secrétaire général de LVMH, qui était alors dans le camp d'en face (PS). Il prenait toujours le temps de comprendre les problèmes. » « Dans les moments de crise, il faisait preuve d'une résistance mentale impressionnante », confirme Anne Le Lorier, DG adjointe à EDF et ex-conseillère économique de Balladur.
http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/nicolas-bazire-second-par-vocation_161160.html
http://www.lexpress.fr/styles/mode-beaute/mode/bernadette-chirac-entre-au-conseil-d-administration-de-lvmh_885137.html
LVMH détient 20 % d'Hermès (les héritiers 5 % seulement) - Hermès >>>> Florence WOERTH
http://eco.rue89.com/2010/04/23/bernadette-chirac-chez-lvmh-florence-woerth-chez-hermes-quy-voir-148732
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