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sitouayain
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Alter Egaux
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    [2012] Les programmes qui en ont !

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    Message  sitouayain Jeu 13 Oct - 5:39

    Réponse de Mélenchon à la lettre ouverte de Montebourg
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    miguel...


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    [2012] Les programmes qui en ont ! - Page 2 Empty Re: [2012] Les programmes qui en ont !

    Message  miguel... Ven 14 Oct - 20:42

    Alter Egaux a écrit:C'est plié, c'est Hollande.

    quel spectacle que ces primaires !
    montebourg fait son show pour finir par rentrer dans le rang alors que mélenchon espérait le récupérer.
    Bon c'est rapé pour cette fois...
    un grand cirque comme toujours.
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    [2012] Les programmes qui en ont ! - Page 2 Empty Re: [2012] Les programmes qui en ont !

    Message  marc Sam 15 Oct - 8:48

    Rapé, pour cette fois-ci, seulement ?
    ou depuis le départ, il y a 222 ans ?

    Comment peut-on avoir confiance en un ou une seule, sans miser, à priori, sur toutes et tous ?
    Cette part de "bonapartisme", parmi les gens qui ne rêvent pas d'imposer, de prendre le pouvoir, on l'a tous. Pouvoir se reposer sur quelqu'un que l'on juge de confiance, compétent, choisir un "héritier" méritant, héritier de ses idées, pourquoi pas ? Mais de là à le mettre sur un perchoir ou il va rester les pattes collées, pour cinq ans, cinq longues années de plus, Est-ce bien raisonnable ?

    Dans cette petite caverne, isolés, nous creusons pour mettre à jour des lois fondamentales, une Constitution, rien de moins ! Charriant, déblayant, étayant, c'est un travail de forçat. Quand le moment de la pause vient, même si c'est dans le vent des médias du mensonge, personne ne songe à ne pas la prendre.

    Mais il reste une part de nous-mêmes, la part "qui en a", pour se souvenir qu'on ne bâtit pas sur des sables mouvants, que les fondations ont leur importance, que face à une panne, il faut d'abord en chercher les causes.

    Pendant que les télés vont nous montrer les sketches navrants des habituels pingouins costumés qu'ils appellent candidats, que les directions des orgas
    vont canaliser les cortèges avec fanfares et beaux discours sans oublier de siffler les dispersions pour mieux retourner "négocier" des miettes sans lendemains, personne ne vous demandera votre avis sur quoi faire pour soigner avec bon sens, ou au moins soulager les maux de la société, de la planète. Personne ?
    Si, vous ! Demandez le vous vous-mêmes !
    Il est temps d'en avoir !
    Du simple bon sens !
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    [2012] Les programmes qui en ont ! - Page 2 Empty Re: [2012] Les programmes qui en ont !

    Message  Alter Egaux Mar 21 Fév - 22:21

    Un petit coucou, juste pour cela :

    Selon un sondage non officiel de la DCRI :

    1er tour : N. Sarkozy 30 %, F. Hollande 30%, JL Mélenchon 15%, F. Bayrou 15%, M. Le Pen 8 %...

    Ca vaut peau de balle, mais cela semble quand même refléter une certaine réalité sur le terrain : Mélenchon est totalement débordé par les meetings combles, Marine Le Pen ne remplit pas ses salles. Sarkozy surfe sur son entrée en campagne, avec 2 désistements (Morin et Boutin).

    Marine Le Pen aurait 872 promesses dont 422 promesses socialistes.
    Carl Lang aurait aussi ses 500 promesses (il était le rabateur de signatures pour Le Pen, viré par Marine) : la DCRI note un petit coup de pousse de l'UMP pour mettre Carl Lang dans les pattes de Marine Le Pen. Pitoyable !
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    Message  sitouayain Mer 22 Fév - 6:19

    3ème tour:
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    Message  marc Dim 26 Fév - 12:20

    Et tous en train de causer comme ca !
    Very Happy
    (manquait la bande son, c'est où ?)
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    Message  sitouayain Dim 26 Fév - 13:14

    marc a écrit:Et tous en train de causer comme ca !
    Very Happy
    (manquait la bande son, c'est où ?)

    merci marc, c'est du lourd! à lire absolument! et à proposer à admin sur le site "officiel"

    au fait,rien à voir, mais c'est le sujet du fil, voici le résultat des discussions des militants du FdG: l'Humain d'abord
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    Message  sitouayain Mar 28 Fév - 6:42

    ceci ou çaou encore ça ou ça devrait faire partie de la bande son ou sans le son
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    Message  sitouayain Sam 10 Mar - 10:43

    Présidentielle J-51 : la campagne vue par Frédéric Lordon
    Jusqu'au 1er tour tour de la présidentielle, Télérama.fr publie le journal de campagne de cent personnalités du monde culturel. Aujourd'hui, l'économiste Frédéric Lordon.
    Gauche de gauche, gauche de droite

    Par une déformation de lecture dont on ne sait plus ce qu’elle doit à une incompréhension feinte ou à la simple bêtise, les éditorialistes se sont plu à entendre une mention à la « gauche de la gauche » quand la tribune publiée il y a quatorze ans par Pierre Bourdieu en appelait, elle, à une « gauche de gauche » – formidable pouvoir des mots qui en deux signes à peine modifient du tout au tout le sens d’un propos. Il est vrai que les intérêts à ne pas comprendre étaient trop puissants pour que Bourdieu ait la moindre chance d’être entendu, qui n’avait aucune intention de disserter sur les mouvements (symptomatiquement) dits d’« extrême-gauche », et seulement celle d’appeler « la gauche » à être de gauche – si ça n’était pas trop demander.
    Mais quelle « gauche » ? Bien sûr celle qui s’accroche au label comme à son dernier oripeau symbolique, héritière ayant depuis belle lurette dénoncé l’héritage, le parti socialiste au socialisme parti, mais maintenu dans ses titres de créance politique, comme un malade en phase terminale sous respirateur, par un univers médiatique confusément conscient d’avoir aussi à se sauver lui-même, et décidé à investir dans ce combat-là toute son autorité véridictionnelle – ceux des éditorialistes qui veulent continuer d’avoir l’air de gauche doivent donc réputer « de gauche » les politiques avec lesquels ils font peu ou prou cause commune.

    C’est cette sorte de solidarité inavouée qui conduit Libération à titrer pleine page un énorme « De gauche » (1) au lendemain du discours de François Hollande au Bourget, implacable et désastreuse logique où passent à la fois l’ombre de la dénégation, le désir forcené de croire soi-même à ses propres énoncés et d’y trouver un semblant de réassurance, a contrario l’importune révélation d’un doute profond qui suit de devoir réaffirmer ce qui normalement devrait aller sans dire – et manifestement ne va pas de soi : quiconque éprouve-t-il le besoin d’informer que Sarkozy est « de droite » ? –, enfin l’espoir d’un résidu de pouvoir performatif par lequel les assertions éditoriales parviendraient encore à faire être ce qu’elles énoncent. Hélas, solidaires dans la certification mutuelle de leur identité « de gauche », éditorialistes et hiérarques « de la gauche » sont solidairement emportés lorsque, mentionnant « la gauche de la gauche », ils laissent maladroitement entendre ipso facto que « la gauche », leur « gauche », n’est finalement pas très de gauche.
    Et le fait est qu’elle ne l’est pas beaucoup… supposé même qu’après deux décennies de conversions à tout, il y ait encore le moindre titre auquel elle le soit. Si pourtant l’on veut pouvoir soutenir d’une manière moins intuitive que « la gauche » manque jusqu’à la raison d’être tautologique qui devrait la faire être de gauche, encore faut-il se doter d’un critère de la gauche, mais d’un critère qui ne peut en aucun cas être celui des étiquettes ordinairement distribuées par les prescripteurs du débat public dont on sait qu’ils disent le parti socialiste « de gauche » comme on compte encore la puissance des voitures en « chevaux vapeur » : par habitude, inertie, paresse intellectuelle, et sans plus avoir le moindre sens des mots. Parfois l’appareil socialiste se souvient qu’il a encore la possibilité de payer en simples oblats verbaux – alors il dit « justice sociale » ou « inégalités » (il est contre). Mais que dit-il quand il est question de joindre le geste à la parole ? Si peu qui soit de nature à rapporter ces effets à leurs causes, et en fait rien à propos du cadre structurel qui les détermine vraiment. Car voilà ce qu’on pourrait dire à propos de la gauche, de la gauche de gauche : elle est un certain rapport au cadre.

    Gauche/droite : une affaire de cadre

    Mais quel cadre ? Celui que tous les « indifférenciateurs », ex-Fondation Saint Simon, actuelle République des idées, fondations Terra Nova ou Jean Jaurès, les unes jadis préposées au rapprochement de « la droite modérée et de la gauche intelligente » (ou l’inverse), les autres aujourd’hui précepteurs de la « gauche de gouvernement », ont promu depuis presque trois décennies pour en faire un impensé, en tout cas un inquestionnable du débat politique, le cadre à l’intérieur duquel sont autorisées à s’exprimer les seules différences légitimes, par là nécessairement secondes, et à l’extérieur duquel il n’y a plus que des questions inqualifiables, posées par des questionneurs disqualifiés, soit : le primat de la finance actionnariale, le libre-échange, l’orthodoxie de politique économique sous surveillance des marchés financiers, c’est-à-dire synthétiquement… la construction européenne de Maastricht-Lisbonne !
    Or pour qui cherche vraiment le fin mot des inégalités et des formidables régressions imposées au salariat, c’est bien dans ce triangle qu’il faut chercher :
    1) la contrainte actionnariale telle qu’elle impose des objectifs de rentabilité financière dont les masses salariales sont la variable d’ajustement (contrainte actionnariale qui n’est certes pas directement promue par le traité européen… mais contre laquelle on ne lutterait qu’au prix d’une suspension de son article 63 interdisant toute entrave aux mouvements de capitaux (2) ;

    2) le libre-échange dont les principes de concurrence non distordue imposent les pires concurrences distordues (avec des pays dont les standards sociaux et environnementaux sont pour l’heure sans rapport possible avec les nôtres) ;

    3) un modèle de politique économique quasi constitutionnalisé par le traité européen qui organise délibérément sa propre tutelle par les marchés financiers (l’article 63 encore) et consacre la prééminence des créanciers internationaux au point d’en faire les nouveaux ayant-droit prioritaires des politiques publiques : leurs demandes d’austérité passeront avant toutes les autres, et notamment celles des corps sociaux.

    Il n’est pas inexact de dire parfois qu’« il n’y a pas alternative », mais à la condition – hors laquelle le fait d’escroquerie intellectuelle est constitué – d’ajouter aussitôt qu’une proposition de ce genre n’a de validité qu’à l’intérieur d’un certain cadre, et sous la prémisse implicite de ne pas toucher à ce cadre. Or si dans le « certain cadre » il n’y a pas d’autre solution possible, il y a néanmoins toujours la solution de sortir du cadre. Et de le refaire. Les choses deviennent alors étrangement simples sous cette perspective : être de gauche, c’est être prêt à attaquer le cadre. Si la gauche de gauche est un certain rapport au cadre, alors voilà quel il est : de liberté et de souveraineté.

    L’éternel retour du refoulé européen

    Le cadre actuel est parfaitement visible et connu de tous. C’est le cadre européen de Maastricht-Lisbonne. La question – décisive – est alors la suivante : qu’a donc à dire à propos de ce cadre le candidat estampillé « de gauche » par le journal « de gauche » Libération ? Par une de ces infortunes qui ruinent les plus belles promesses, François Hollande doit faire campagne alors que les parlements délibèrent du MES (Mécanisme européen de stabilité) et du TSCG (Traité sur la stabilité, la coopération et la gouvernance), soit deux dispositions qui, bien malencontreusement, viennent rappeler la chose que toutes les campagnes présidentielles passées, par là réduites à l’insignifiance, s’étaient efforcées de faire oublier : il y a ce cadre et nous sommes dedans… Et comble de malheur, ces deux traités, aussi peu respectueux des embarras que des calendriers de « la gauche » française, n’ont pas d’autre objectif que de le resserrer et de le durcir, mais à un point inimaginable.

    Responsable du pôle « Europe » dans l’équipe du candidat « socialiste », Christophe Carèsche dit à voix haute et intelligible sa terreur de voir « ressusciter le débat sur l’Europe de 2005 » (3). Ca n’est pas la chose elle-même – le cadre – qui lui fait peur, c’est qu’on doive en parler. C’est que les stratégies de l’évitement et de l’escamotage n’ont qu’un temps… et, fatalité sans doute analogue à celle du refoulé, les débats dérobés sont simplement condamnés à l’éternel retour. C’est en tout cas à ce genre de refus, refus de tout ce qui pourrait conduire à devoir prendre position sur le cadre, que s’exprime le mieux le désir profond de n’en rien toucher, et l’on en vient à se demander quels degrés de destruction sociale les austérités européennes devront atteindre, quelles quantités de chômeurs, de pauvres dans les rues, quelles régressions sociales et sanitaires il faudra connaître pour qu’un jour le parti socialiste se décide à considérer qu’il y a un problème avec cette Europe.

    À l’évidence, ces seuils sont encore très loin et, pour l’heure, les hommes du candidat n’ont trouvé à dire que leur inquiétude… de l’inquiétude des investisseurs : « Il (François Hollande) est plutôt hostile à un défaut qui risque d’augmenter la défiance des investisseurs » (Jérôme Cahuzac) ; « On peut dire que baisser le Smic n’est pas la solution pour résoudre la question de la dette, mais aller au-delà c’est prendre le risque que la Grèce ne trouve les relais de financement » (Karine Berger, économiste de l’équipe de campagne) (4). L’idée qu’il pourrait être temps d’envisager de soustraire le financement des déficits à l’emprise exclusive des marchés de capitaux ? Elle ne leur traverse pas l’esprit un instant. Il est vrai que c’est là le genre de proposition qui a pour effet de « ressusciter les débats » qu’on voudrait morts – dit plus précisément : de s’en prendre au principe cardinal du modèle européen de politique économique, alias commencer à sérieusement craquer le cadre.

    Mais il y a beau temps que, dans une démonstration d’expiation sans fin du péché de 1981, l’équipe socialiste s’est installée dans la position du magistère orthodoxe, faisant assaut d’hypercorrection, donnant la leçon à la droite incapable de garder le triple A, se faisant forte, elle, de le reconquérir, sans qu’un seul instant lui vienne à l’idée que ce critère, qui enferme à soi seul l’empire de la finance sur les politiques souveraines, est la métonymie de ce qu’il faut détruire et non de ce qu’il faut servir.

    Entre flou artistique et aviron dans la semoule, le candidat fait savoir qu’il renégociera les traités, au moins le TSCG. Un autre journal de « la gauche », Le Monde (?), conclut à ce propos que « M. Hollande ne doute pas de sa capacité, une fois élu, à infléchir le cours des choses ». Le problème c’est que nous si. Et avec quelques bonnes raisons. Il s’est trouvé fort peu de personnes, en tout cas dans cette presse, pour rappeler qu’en 1997, M. Jospin pendant la campagne des législatives avait juré ses grands dieux qu’il ne ratifierait pas le traité d’Amsterdam sauf trois conditions impératives – un gouvernement économique pour compenser le poids de la BCE indépendante, un rééquilibrage de la future parité de l’euro, une renégociation du « pacte de stabilité » –, trois conditions évanouies en à peine deux semaines de gouvernement...
    C’est que la liste est si longue des renoncements, des conversions et des trahisons de « la gauche » qui n’est pas de gauche, la gauche de droite, en tout cas d’après ce criterium simple : être de droite, c’est vouloir ne pas changer le cadre ; être de gauche, c’est vouloir le transformer – et même 75% de taux supérieur d’imposition ne qualifient pas à être de gauche, qui ne font que réparer à la marge les dégâts d’inégalité à l’intérieur du cadre, inaltéré.

    « Gauche et droite, ça ne veut plus rien dire » pontifient les experts de plateau – ânerie monumentale, adéquate au dévoiement général des mots, mais vérité pénible si l’on s’en tient à la chose qu’ils ont décidé d’étiqueter « la gauche ». Même Nicolas Sarkozy finit par s’y tromper qui dans sa déclaration de candidature dit « la droite comme la gauche » avant de se reprendre « la droite contre la gauche ». Il est vrai que lorsqu’on a chaleureusement accueilli Bernard Kouchner, Jean-Pierre Jouyet, commandé rapport à Jacques Attali et loupé de peu Manuel Valls, il y a de quoi s’y perdre soi-même – on notera en passant avec quel talent les trois renégats s’en sont retournés au bercail « socialiste » où ils ont d’ailleurs aussitôt retrouvé le gîte et le couvert.

    Tiens, en passant, c’est le même Jean-Pierre Jouyet qui avertit sans ciller début janvier que « la campagne va être sous surveillance de la finance » Et ? Et… rien. Pas de problème particulier. La finance des marchés obligataires a déjà bien en main le pouvoir de conformer les politiques économiques selon ses intérêts exclusifs, Jean-Pierre Jouyet trouve donc simplement logique que la campagne doive se montrer respectueuse, c’est vraiment la moindre des évidences, du cadre où elle nous tient. Contester le cadre ? Mais quelle idée !


    Il fallait donc une crédulité enfantine ou bien le goût du frisson pour vibrer avec François Hollande désignant la finance, son ennemie sans visage. Mais comme jadis Lionel Jospin – quoique cette fois-ci avant même l’élection ! – la paix a été faite avec « l’ennemie » à peine la guerre déclarée ; et le passage-éclair de François Hollande à Londres pour rassurer la City quant à l’innocuité de ses intentions réelles, rendre hommage à Tony Blair et écarter lui-même l’hypothèse – extravagante – qu’il pourrait être un « idéologue de gauche » (5), restera sans doute dans l’histoire de « la gauche » comme l’un de ces moments de reniement et d’apostasie dont se nourrissent la Grande Indifférenciation, l’idée que « gauche » et « droite » ne veulent plus rien dire, fausse en général mais vraie dans le cas présent, et, à la fin des fins, un FN à 20%, lui bien décidé à profiter de la confusion des semblables pour recréer des différences.


    Espoirs et désespoirs d’une critique de gauche en période électorale

    Il faut sans doute reconnaître que ça n’était pas une idée bien fameuse de s’engager à écrire cette tribune à ce moment de la campagne où typiquement il devient impossible de dire quoi que ce soit qui puisse dominer l’intensité des (légitimes) angoisses d’une réélection de Sarkozy, et où toute critique du candidat « de gauche » est immanquablement reçue comme « faisant le jeu » de l’adversaire de droite. De la même manière qu’il serait opportun de purger le débat économique du mot « réforme », il faudra pourtant bien un jour débarrasser le débat politique de « faire le jeu », cette objection-écran bien faite pour ne jamais poser les problèmes – envisager la démondialisation, par exemple, c’est « faire le jeu du FN »…

    Car après tout il y a deux manières de faire face à la situation présidentielle : la première qui, d’angoisse incoercible, ne s’accorde plus la moindre liberté électorale et s’enferme avec acharnement dans le discours du « vote utile », négation du principe même d’un scrutin à deux tours !, mais désormais portée à un tel point d’affolement qu’elle en vient à contaminer jusqu’aux primaires : soit quatre tours de scrutin, mais surtout voter utile dès le tout premier ! Rousseau avait déjà souligné, à l’endroit du peuple anglais, l’illusion qui consiste à se croire politiquement libre quand on n’a la parole qu’à l’occasion du vote, avec prière de retourner au silence de la passivité pour les cinq ans qui suivent. Mais qu’aurait-il pensé de cet argument du « vote utile » qui demande en plus d’aliéner cette « liberté » dès les tours de scrutin où elle pourrait être exprimée ?

    On dira que la manière inverse ne mène pas bien loin et qu’elle n’a pour elle qu’un mouvement d’humeur : celui qui n’en peut plus de la prise d’otages par laquelle le parti socialiste ne s’efforce même plus d’ajouter le moindre argument substantiel à la simple phobie anti-droite – habitude maintenant contractée de longue date, mais qui se souvient du slogan exhaustif de sa campagne pour les législatives de 1986 « Au secours, la droite revient ! » ? Mouvement d’humeur cependant qui a au moins la vertu de rappeler en quoi consiste vraiment la différence droite-gauche, et aussi de faire faire son chemin à l’idée que pour se débarrasser de la prise d’otages il faut se débarrasser des structures qui arment la prise d’otages – en l’occurrence le scrutin présidentiel même, qu’il est temps d’envoyer aux poubelles de l’histoire.

    Et puis l’on entendra inévitablement, d’exaspération et de panique mêlés, les rappels au front uni, à la hauteur des enjeux et à l’irresponsabilité de dénoncer la « gauche de droite », qui plus est « à ce moment là », plutôt que de réserver ses traits à la droite tout court (qui n’est pas de gauche). Mais que la droite soit, elle, conforme à son concept, il n’y pas grand-chose à y objecter, juste à la combattre – mais en étant de gauche. C’est que « la gauche » devienne de droite l’anomalie qui crève les yeux et – paradoxe oculaire – finit par se voir. Il faut donc prendre au pied de la lettre les inquiets qui ne jurent que par le salut de « la gauche » : ils veulent réserver la critique à la droite ? C’est parfait : c’est toute la droite-du-cadre, et elle seulement, qui y aura droit.

    Hollande, Obama… Roosevelt

    Alors oui, il est probablement sans espoir de rappeler aujourd’hui que la droite modérée, c’est-à-dire le parti socialiste, rend toujours aussi actuel l’appel à « une gauche de gauche », cette pathétique supplication pour que la gauche soit de gauche. Mais qu’est-il permis d’attendre du débat politique un 2 mars, à deux mois du scrutin ? À peu près autant que d’un avertissement aux prévisibles désillusions d’une présidence Obama qui aurait été formulé en octobre 2008... Obama dont précisément François Hollande déclare qu’il « pourrait avoir les mêmes conseillers que lui »….

    Heureuse référence, mêlée d’un touchant accès de candeur, par laquelle Hollande nous laisse entrevoir en quelques mots ce qu’il est raisonnable d’espérer de son éventuelle présidence, à savoir rien – comprendre rien de significatif si l’on entend par là de s’en prendre vraiment, c’est-à-dire autrement qu’en mots, aux causes structurelles qui déterminent les plaies contre lesquelles on prétend vouloir lutter : chômage, inégalités, précarité, souffrance salariale, régression de l’Etat social, etc.

    C’est que le bilan d’Obama ne plaide pas exactement pour qu’on s’en fasse un blason : qu’en reste-t-il si l’on met de côté la réforme de la sécurité sociale propre au contexte étasunien ? On attendait d’un président démocrate arrivant au pouvoir avec une opportunité historique en or, deux mois après la faillite de Lehman, qu’il brise les reins de la finance – mais la loi de régulation financière (Dodd Frank Act) est un ventre mou offert à tous les contournements et à toutes les éviscérations par le lobby de l’industrie financière, sinistre préfiguration de l’ersatz hollandais qui désigne peut-être un ennemi sans visage mais se prépare à l’affronter sans mains.

    La finance déréglementée peut donc avoir mené le monde au bord du chaos et il ne se trouve nulle part aucune volonté politique pour l’arraisonner vraiment (6). C’est que l’on ne crée pas d’espace de régulation financière sérieuse sans revenir sur le dogme de la parfaite liberté de mouvement des capitaux, c’est-à-dire sans ajouter des restrictions et des protections capables de rendre viable la dénivellation réglementaire avec un extérieur faisant le choix de demeurer dérégulé (ou faiblement régulé)… donc sans devoir passer sur le corps de l’article 63 du traité de Lisbonne – encore...

    Mais quelle est exactement cette « gauche » dont il ne se trouve aucun leader capable d’une parole à la hauteur de la situation au moment même où le capitalisme convulse ! La référence à Obama qui se voulait avantageuse est en fait tragique. Car ceux qui attendaient du président étasunien un nouveau Roosevelt, confronté à une crise historique en effet semblable à celle des années 30, en ont été rapidement pour leurs frais. Le séisme n’a donc pas encore été suffisamment important pour que cette « gauche » passée à la Javel soit de nouveau capable d’apercevoir que le capital libéré de tout détruit la société, qu’il y a des classes, que ces classes sont en lutte, qu’il lui appartient, normalement, dans cette lutte, de prendre parti.

    Mais Obama, effrayé par ses premières audaces (?), n’a rien eu de plus pressé que de cajoler à nouveau Corporate America, de l’assurer de sa fidélité, et finalement d’épouser ostensiblement sa cause ; n’a-t-il pas d’ailleurs nommé Jeffrey Immelt, président de General Electric et sorte de parangon du grand capital, à la tête de son Groupe de conseillers économiques (Economic Advisory Panel) ? – la voix de son maître…

    En 1936, au Madison Square Garden, en campagne pour sa ré-élection, Roosevelt, confronté aux forces réactionnaires du capital, arc-boutées dans la préservation de toutes leurs licences, Roosevelt, donc, fait de la politique à la hauteur de l’histoire : « Nous avons à lutter contre les vieux ennemis de la paix – le business et les monopoles financiers, la spéculation, les banques déchaînées (…) Ceux-là ont commencé à faire du gouvernement des Etats-Unis une simple dépendance de leurs affaires (…) Jamais dans notre histoire ces forces n’ont été liguées comme aujourd’hui contre un candidat. Elles sont unanimes dans la haine qu’elles me portent – et j’accueille cette haine avec plaisir. » On se prend à rêver d’un candidat socialiste qui n’aurait pas oublié le sens du mot socialiste, et qui se ferait un honneur de défier les forces de l’argent, d’entrer en guerre ouverte contre elles, et de s’en faire détester. On se réveille, et l’on sait dans l’instant que l’époque contemporaine attendra encore un moment son Roosevelt.


    photo : Sylvhem<br /> wikipedia CC<BR>

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    Message  Alter Egaux Mer 14 Mar - 6:13

    Paul Ariès et Jacques Testart voteront JL Mélenchon !
    Explication de Paul Ariès :
    Paul Ariès, Objecteur de croissance et rédacteur en chef du journal Le Sarkophage a décidé de soutenir publiquement le candidat du Front de gauche. Même s’il n’est pas d’accord sur tout, il estime que la candidature Mélenchon est une étape dans la construction d’une gauche antiproductiviste. « Un premier pas possible, dit-il, vers le socialisme gourmand ».

    Je voterai Jean-Luc Mélenchon. 
J’ai décidé de le soutenir publiquement car ce choix fait débat au sein des objecteurs de croissance. J’ai décidé de le soutenir publiquement car si nous avons des désaccords nous avons aussi des accords. Je respecte et comprends les choix différents d’autres Objecteurs de croissance des gauches.

    Je voterai Jean-Luc Mélenchon car c’est une étape possible vers l’émergence d’une gauche antiproductiviste. Le compte n’y est certes pas encore : ni sur la sortie nécessaire du nucléaire, ni sur l’obtention d’un revenu garanti dont la forme pourrait être la gratuité des services publics, ni sur la nécessaire reconversion des industries nuisibles notamment militaires… car comme le souligne le programme du Front de gauche ce qui est essentiel à nos yeux fait débat.

    Signe que les Objecteurs de croissance des gauches n’ont pas perdu leur temps.
 Signe aussi que le combat n’est pas encore gagné et qu’il nous reste à convaincre.

    Nos thèses en faveur du partage d’un autre gâteau (PIB) car le gâteau actuel est totalement indigeste seraient indéniablement mieux audibles par Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou ou Eva Joly que par Nicolas Sarkozy, François Bayrou ou François Hollande. EE-LV a fait le mauvais choix de s’allier avec le PS dont le maître mot de la campagne est la croissance économique… génératrice d’inégalités sociales et d’effondrement écologique. Le NPA a raison de marquer son refus du nucléaire et de toute alliance avec ce PS là… mais son isolement est une erreur stratégique lourde dont il paie aujourd’hui les frais.

    Je voterai Jean-Luc Mélenchon car si la fracture entre une gauche productiviste et antiproductiviste traverse chacun des mouvements issus des différentes familles des gauches et de l’écologie antilibérale, les thèses en faveur de la planification écologique, de la relocalisation, de la transition énergétique, du ralentissement, d’un revenu maximal autorisé, de la réduction du temps de travail et même de la remise en cause du culte de la croissance (productivisme et consumérisme) sont présentes dans sa campagne.

    Le programme du Front de gauche n’est pas celui des Objecteurs de croissance. Notre soutien n’aurait autrement pas de sens puisqu’il irait alors de soi. Je voterai Jean-Luc Mélenchon car de la même façon que je pense que sous la gauche nous pourrions désobéir dans de meilleures conditions pour multiplier des expérimentations, je sais que nous devrions combattre pour avancer vers un socialisme de la décroissance, vers ce que je nomme un socialisme gourmand, un socialisme du Bien-vivre, en sachant que le Bien-Vivre n’est pas le bien-être au sens de la société de consommation occidentale.

    Je voterai donc Jean-Luc Mélenchon car sa candidature peut aider au retour à un socialisme de la lutte des classes notamment dans le champ de la consommation pour ne plus nous laisser imposer les modes de vie capitalistes, à un socialisme qui n’oppose pas l’écologie et l’intérêt des classes populaires, à un socialisme de la passion capable de combattre le F-Haine, à un socialisme moral capable d’être à la hauteur de la folie du capitalisme vert et de son projet d’adapter la planète et l’humanité au besoin du « toujours plus », au besoin du capitalisme et du productivisme.

    Je voterai Jean-Luc Mélenchon sans rien renier de ma conception d’une nécessaire Objection de croissance, parce que je suis convaincu que sa candidature peut être un moment pour avancer vers la justice climatique et sociale, vers une option préférentielle pour les pauvres… Je voterai Jean-Luc Mélenchon en clamant que la relance n’est pas la solution, mais pas davantage l’austérité. Je voterai Jean-Luc Mélenchon en disant non à la « Rilance » : ni rigueur ni relance.

    Je voterai Jean-Luc Mélenchon car beaucoup des thèses que j’ai développées dans Le Socialisme Gourmand sont partagées par ceux qui se retrouvent dans son combat.

    Paul Ariès
    http://www.placeaupeuple2012.fr/paule-aries-votera-melenchon/
    cheers
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    Message  Alter Egaux Mer 14 Mar - 19:32

    Vous y serez ?

    [2012] Les programmes qui en ont ! - Page 2 La-Bastille

    Moi oui, en famille. Plein de gens viennent dans mon entourage, y compris des collègues de boulot (cadres sup).
    8 trains affectés, 200 bus, 30 000 personnes prévues.
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    Message  Alter Egaux Dim 18 Mar - 18:43

    + de 120 000 personnes à Bastille, pour l'appel à la constituante. 3 h 50 de parcours sans discontinuité de Nation à Bastille.

    On en attendait que 20 000 à 30 000...

    BFM place de la Bastille...
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    Message  Alter Egaux Mar 27 Mar - 16:44

    Alors que Mélenchon est entre 13 et 15% :
    L'intégrale de Mélenchon chez Médiapart.
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    Message  Alter Egaux Mer 28 Mar - 6:15

    Ceux qui ont raté la Bastille : reportage de l'intérieur...
    EP.19 - En marche: On a pris la Bastille - Partie 1
    EP.19 - En marche: On a pris la Bastille - Partie 2
    Du haut de la Bastille.
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    Message  Alter Egaux Jeu 12 Avr - 21:24

    Mélenchon à 17% !
    Il continue donc à monter. Et Hollande et Sarkozy descendent...

    [2012] Les programmes qui en ont ! - Page 2 Sondage12avril
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    [2012] Les programmes qui en ont ! - Page 2 Empty soutien officiel de la République d'Equateur

    Message  sitouayain Sam 14 Avr - 21:52

    Quito, 9 avril 2012.

    A Jean-Luc Mélenchon Candidat du Front de Gauche à l'élection présidentielle de la République Française

    « Cher Jean-Luc, les injustices et les inégalités générées par un système basé sur le pouvoir de quelques-uns et l'exploitation de la majorité, ont poussé, en Amérique latine, les citoyennes et les citoyens à s'unir pour redéfinir notre destin. La vérité, l'honnêteté, la force, la créativité et la simplicité des grandes idées résident en nos compatriotes et avec eux nous construisons ce futur que nous appelons tous de nos vœux.

    En Amérique latine, ce système qui mettait le capital au-dessus de l'humain et les intérêts corporatistes au-dessus des droits citoyens s'est définitivement éteint. En Équateur, cela s'est traduit par le mot d'ordre du peuple : « Qu'ils s'en aillent tous ! » Et c'est ainsi que nous avons débuté une révolution citoyenne destinée à changer les structures du pouvoir et à instaurer le bien vivre pour toutes et tous. Nos pas ne sont pas guidés par les recommandations du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, mais par une nouvelle Constitution, adoptée directement par le peuple, et dont les droits de l'homme constituent la colonne vertébrale.

    Le nouveau Front de Gauche que tu mènes est une référence pour les mouvements progressistes de toute l'Europe, nous sommes sûrs que vous saurez affronter les défis posés par ce moment historique de la réalité européenne. Ce soutien populaire croissant est une preuve que l'Europe peut, elle aussi, surmonter le fondamentalisme néolibéral qui fait subir aux citoyens le coût de la crise, repoussant ainsi les aspirations sociales et enracinant les inégalités.

    Les propositions sociales que tu fais ont d'ores et déjà commencé à être stigmatisées par les grands médias, lesquels te qualifient de « populiste » et « démagogue » : bienvenue dans la lutte, il s'agit là de la réaction du capital, lorsque se profilent les politiques et les mesures au bénéfice des travailleurs, des salariés, de la grande majorité.

    Reçois, cher Jean-Luc, au nom du gouvernement de la Révolution citoyenne, de tous les révolutionnaires de l'Équateur, et de moi-même, le soutien à ton projet de société au service de ton pays. Ici comme en France a sonné l'heure de la Révolution citoyenne et de la marche vers un avenir fait de vie et de paix, fruits de la justice.

    Nous saluons ta reconnaissance envers le travail quotidien que des millions d'Équatoriennes et d'Équatoriens mènent avec cohérence et volonté pour transformer radicalement et profondément les structures d'une réalité économique, sociale et politique qui nous avait plongés dans la pauvreté, la dépendance et le sous-développement. Nous te souhaitons, compañero, le succès dans cette élection présidentielle. Compte sur notre solidarité militante.

    Hasta la victoria Siempre,

    Rafael Correa Delgado,

    Président constitutionnel de la République. »
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    Message  Alter Egaux Jeu 21 Juin - 17:07

    Hulot a voté JL Mélenchon et le programme du FdG, jugé "plus performant" que la candidate écologiste Eva Joly sur les questions environnementales et sur la régulation financière.

    Extrait : Hulot a voté Mélenchon.

    L'interview complète : Hulot chez Bourdin : mesure intéressante, à savoir créer une 3eme chambre orientée "futur" (Chambre du futur), avec un droit de véto sur le législatif.
    Une sorte de Chambre de la transition et de la résilience.

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