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    [Nucléaire] PS vs EELV

    Alter Egaux
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    Message  Alter Egaux Mer 16 Nov - 18:51

    Une perle : la gauche molle recule sur le MOX, suite à un lobby pressant d'AREVA. Les Verts se sont fait avoir !

    La curieuse disparition du "MOX" de l'accord Verts-PS


    Ce ne sont que quelques lignes mais leur disparition pourrait s'avérer tout sauf fortuite : le "contrat de mandature" signé dans la douleur, mardi 15 novembre à 15h30 entre EELV et PS, comportait un point précis : "La reconversion, à emploi constant, de la filière de retraitement et de fabrication du MOX", un type de combustible nucléaire. Cette phrase figure en toutes lettres en page 16 de l'accord, que Le Monde s'est procuré :

    Accord PS-EELV, 1e versionLe Monde

    L'abandon de la filière MOX est également annoncé dans une dépêche AFP datant de 19 h 30 mardi et détaillant les principaux points d'accord entre écologistes et socialistes.

    Mais cette phrase a tout bonnement disparu de la version finale de l'accord présenté à la presse après son vote par le Bureau national du PS, dont voici le fac-similé.

    Accord EELV-PS distribué à la presse mardi 15 novembre Le Monde

    Comme on le voit, le texte est en tout point identique à celui présenté plus tôt, à l'exception d'un paragraphe, tout bonnement disparu.

    AREVA EST INTEVENU AUPRÈS DU PS

    La disparition de la mention de ce point d'accord dans le texte distribué par le conseil national du PS est tout sauf innocente : le MOX (pour "mélange d'oxydes") est un combustible "recyclé", fabriqué à partir d'uranium ou de plutonium déjà consommé dans des centrales, et une spécialité du géant français du nucléaire Areva, qui produit 95% du MOX dans le monde.

    Il est employé dans 20 réacteurs en France, et notamment pour le fameux réacteur à eau pressurisée (EPR) de Flammanville (même si celui-ci pourrait fonctionner sans). Ce combustible est dénoncé par les écologistes, notamment parce qu'il est beaucoup plus radioactif que le combustible courant.

    L'abandon d'une telle filière constituait donc un signe fort d'une volonté de réduire fortement la part du nucléaire, mais aussi un très mauvais signal pour le groupe Areva, qui a fait du Mox et de son exploitation l'un de ses paris stratégiques. Le groupe AREVA indique "être intervenu" auprès du PS au sujet de l'accord PS-EELV, pour le prévenir des "des conséquences économiques, sociales, industrielles, environnementales très graves, qui conduiraient aussi à la disparition du leadership de la France dans le nucléaire civil".

    CONFUSION


    Selon les informations du Monde, le paragraphe sur le MOX aurait été ajouté, dans le cadre des négociations, par Michel Sapin, chargé de superviser le projet de M. Hollande.Mais c'est le candidat socialiste lui-même qui aurait tiqué en découvrant ce passage après la signature de l'accord, et aurait donc refusé qu'il figure dans le texte, et fait part de ce point de vue à Cécile Duflot. La dirigeante des Verts n'a cependant pas réagi publiquement à ce désaccord nouveau.

    En fin de matinée, Pascal Durand, porte-parole d'EELV, a dit "attendre que Martine Aubry appelle Cécile Duflot" pour l'informer de la situation. "Des textes modifiés après accord, on a rarement vu ça", a-t-il ajouté. L'accord doit être ratifié samedi par le conseil fédéral des écologistes. Jean-Vincent Placé, conseiller politique de Cécile Duflot, ajoutera un peu plus tard : "J'ai eu une discussion avec Michel Sapin. Il y a des passages très précis sur la reconversion de la filière de retraitement du MOX. C'est ce texte qui fait foi".


    En fin de matinée mercredi, le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a indiqué que le paragraphe avait été "retiré provisoirement" afin de "clarifier" une "différence d'interprétation" entre socialistes et écologistes. "Ce point ne fait pas l'objet d'un désaccord" entre les deux partis, selon lui, mais "d'une différence d'interprétation". Il a souligné que les négociateurs PS allaient "en reparler avec leurs partenaires d'EELV".

    "HORS DE QUESTION DE SORTIR DU NUCLÉAIRE"

    De quoi laisser planer l'impression d'une certaine confusion. Du côté des écologistes, on jouait jusqu'ici l'ignorance. Sur Twitter, Cécile Duflot expliquait dans la matinée : "Suis une femme pas compliquée : un accord passé est un accord qui engage. Pas d'autres commentaires :-)". Mais cette position risque de ne pas pouvoir durer. Noël Mamère, ancien candidat écologiste à la présidentielle, a ainsi dénoncé un reniement du PS : ""Si le PS, sous la pression d'Areva et du lobby nucléaire, décide de changer d'avis, cela va changer la donne pour nous et on ne peut pas construire l'avenir et une pacte majoritaire avec des gens qui renient leur parole".

    Mercredi après-midi, le nouveau chargé de la communication de campagne de François Hollande, Manuel Valls, a assuré que le PS souhaitait "bien évidemment garder la filière Mox". Et de renchérir :"Nous poursuivrons l'activité de production de combustible et de retraitement". Un désaveu on ne peut plus explicite de l'accord signé la veille par Martine Aubry et Cécile Duflot.

    Manuel Valls explique : "Tant qu'il y aura des centrales nucléaires en activité, il nous faudra produire du combustible et le retraiter". Rappelant que pour François Hollande, "il est hors de question de sortir du nucléaire", il ajoute, lisant une déclaration, "si on est favorables à l'EPR de Flamanville, celui-ci fonctionne au Mox, et par ailleurs une vingtaine de centrales nucléaires fonctionnent au Mox". "La filière Mox doit être maintenue, l'usine de La Hague également".

    Un argumentaire pour le moins déroutant : d'une part, l'EPR comme toutes les autres centrales fonctionnant au MOX peuvent utiliser d'autres combustibles. Ensuite, le PS disait dans la matinée... exactement l'inverse. Interrogé par le site Mediapart, Michel Sapin, chargé du programme pour M. Hollande, expliquait : "Puisqu'on ferme des centrales, on va donc produire de moins en moins de MOX, c'est ce qui est dit dans ce paragraphe".
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    Message  Alter Egaux Mer 16 Nov - 20:52

    C'est la Une du journal de France Inter à 19h00. Les Verts sont verts de rages...

    Gros buzz internet notamment : des chances que les français aient enfin connaissance de la grosse merde que leur vend AREVA depuis les années 90, à savoir le combustible MOX (7% de plutonium, dont le temps de refroidissement serait au minima 45 ans, mais plutôt 80 ans ou plus).
    Cacophonie sur l'accord PS-EELV à peine validé, sur fond de lobby nucléaire.
    Ou encore :

    Pas facile, mercredi 16 novembre au soir, de voir clair dans l'accord entre Verts et PS. Alors qu'il devait coïncider avec la présentation par François Hollande d'une équipe de campagne soudée et en marche vers 2012, la confusion la plus totale semble régner, les divergences se concentrant sur un paragraphe controversé du texte, consacré au nucléaire. Retour sur 24 heures mouvementées.
    - Mardi 15 novembre, 17 h 30 : Un accord à l'arraché. On les disait difficilement conciliables, et l'accord était jugé impossible entre socialistes et écologistes, qui tentaient depuis plusieurs semaines de trouver les bases d'une alliance dans la perspective de la présidentielle et des législatives de 2012. Les écologistes s'arc-boutaient essentiellement sur un point : que le PS s'engage à abandonner la construction du réacteur à eau pressurisée (EPR) de Flamanville. Hors de question, avait fini par trancher le 7 novembre François Hollande.

    Alors que les négociations semblaient s'enliser, on apprend mardi matin que les écologistes sont prêts à sceller un accord, quitte à acter que tout n'est pas réglé. Martine Aubry et Cécile Duflot, respectivement première secrétaire du PS et secrétaire fédérale des Verts, annoncent dans la foulée un accord "de mandature, de gouvernement, un accord de société", selon la maire de Lille. Le texte fait l'impasse sur la question de Flamanville, qui reste ouverte, mais promet aux écologistes d'obtenir de 15 (en cas de défaite) à 30 circonscriptions législatives en 2012, et la possibilité de former un groupe parlementaire à l'Assemblée (les principaux points de l'accord)

    - Mardi 15 novembre, 18 h 30 : Le nucléaire en ligne de mire. Le protocole d'accord confié à la presse mentionne plusieurs points sur le nucléaire. Tous ont été négociés âprement entre les socialistes, dont Michel Sapin, chargé du programme de François Hollande, et les écologistes. Ils envisagent la fermeture '"immédiate" du réacteur vieillissant de Fessenheim, en Alsace, la réduction de 75 % à 50 % de la part du nucléaire dans le mix énergétique français d'ici à 2025, et la fermeture de 24 réacteurs sur 58 d'ici à la même date. Enfin, le protocole d'accord mentionne "la reconversion, à emploi constant, de la filière de retraitement et de fabrication du MOX", un combustible nucléaire "recyclé" à partir de matériaux usés, dont la dangerosité est critiquée, mais qui alimente une partie du parc français.

    - Mardi 15 novembre, 20 h 30 : éclats de voix au bureau national du PS. L'instance valide l'accord par 33 voix contre 5. Une victoire pour Martine Aubry, qui s'en félicite et parle d'un "texte comme il n'en a jamais été signé entre des partis politiques".

    Pourtant, c'est lors du bureau national que le problème du Mox prend une autre ampleur, comme on le comprendra le lendemain matin dans la presse. "Nous avons tous reçu des textos en plein BN, nous demandant de retirer le texte. On n'a pas réussi à se mettre d'accord, donc on a retiré le paragraphe à la hussarde, après le vote…", note ainsi un membre du bureau national du PS sur Mediapart.

    Mais lors du "BN", l'esclandre le plus spectaculaire concerne un autre point : les élus parisiens sont furieux. L'accord prévoit en effet que, parmi les circonscriptions attribuées par le PS à des élus EELV figurent deux sièges de députés parisiens, ceux de Danièle Hoffman-Rispal (6e circonscription de Paris) et Serge Blisko (10e). Surtout, Cécile Duflot, qui entretenait le flou sur la question depuis quelques temps, lâche en début de soirée qu'elle a "décidé, après une longue réflexion, d'être candidate sur la 6e circonscription à Paris".

    Craignant une candidature Duflot aux municipales, Bertrand Delanoë, maire sortant, défend sa première adjointe, Anne Hidalgo, qu'il souhaite adouber. Tous deux laissent éclater leur colère lors du bureau national du PS, et publient un communiqué critiquant un le "parachutage d'une candidature". "Que je ne te croise plus jamais", lance, furieuse, Anne Hidalgo à Martine Aubry, comme le rapporte Le Monde.

    - Mercredi 15 novembre, 9 heures : confusion sur le MOX. Malgré les protestations de ces élus, le PS peut se targuer dans la presse d'un accord inespéré, obtenu à la veille de la présentation par M. Hollande de son équipe de campagne. Une manière pour le candidat socialiste de se relancer, alors que Nicolas Sarkozy remonte dans les sondages et que lui perd des points. Mais les choses ne sont pas si simples.

    Mais Le Monde puis Mediapart publient deux articles dans lesquels ils mentionnent un fait troublant : l'accord signé par les deux partis et donné à la presse mardi après-midi mentionnait bien l'abandon de la filière MOX. Mais dans le texte donné à la presse par le PS au sortir du bureau national mardi soir, le paragraphe mentionnant ce fait a purement et simplement disparu.

    Au fil des heures, Le Monde apprend que c'est François Hollande lui-même qui a refusé d'avaliser cette partie de l'accord, pourtant déjà signé par Cécile Duflot et Martine Aubry, et approuvé par un vote du bureau national.

    - Mercredi 15 novembre, 11 heures : Areva s'invite dans les négociations. Une autre information ajoute au trouble : le groupe Areva s'est immiscé dans les discussions. Le géant français du nucléaire, qui produit 95 % du MOX utilisé dans le monde, l'assume auprès de l'AFP, expliquant "être intervenu" auprès du PS pour le prévenir des "des conséquences économiques, sociales, industrielles, environnementales très graves, qui conduiraient aussi à la disparition du leadership de la France dans le nucléaire civil".

    Le groupe dit s'être adressé à Bernard Cazeneuve, maire de Cherbourg, ville voisine de La Hague, où se trouve l'usine de retraitement et de fabrication du Mox d'Areva, qui emploie 5 000 personnes. Or M. Cazeneuve vient d'être nommé porte-parole de la campagne de M. Hollande. Il précisera un peu plus tard que si le Mox a été mentionné dans l'accord, avec la précision que la filière serait reconvertie à "emploi constant", c'est en fait parce que le pacte entre écologistes et socialistes '"aura des conséquences sur le plan de charge à très très long terme de l'usine" de La Hague. Mais il refuse de commenter plus avant.

    - Mercredi 15 novembre, 12 heures : les écologistes défendent leurs positions. Côté PS, on cherche à calmer le jeu. Benoît Hamon, porte-parole du PS, explique ainsi que que le paragraphe sur le MOX a simplement été "retiré provisoirement" afin de "clarifier" une "différence d'interprétation". Il assure que les négociateurs PS vont "en reparler avec leurs partenaires d'EELV".

    Mais sur Twitter, Cécile Duflot affirme : "Suis une femme pas compliquée : un accord passé est un accord qui engage. Pas d'autres commentaires :-)". Son conseiller politique, Jean-Vincent Placé, promet de son côté : "J'ai eu une discussion avec Michel Sapin. Il y a des passages très précis sur la reconversion de la filière de retraitement du MOX. C'est ce texte qui fait foi, même s'il n'est pas une bible". Il se dit prêt à rediscuter avec le PS.

    D'autres écologistes font monter la pression. Le porte-parole d'EELV, Pascal Durand, s'agace : "Des textes modifiés après accord, on a rarement vu ça". Il dit "attendre que Martine Aubry appelle Cécile Duflot". Le député-maire écologiste de Bègles, Noël Mamère, juge que "si le PS, sous la pression d'Areva et du lobby nucléaire, décide de changer d'avis, cela va changer la donne pour nous et on ne peut pas construire l'avenir et une pacte majoritaire avec des gens qui renient leur parole".

    - Mercredi 15 novembre, 15 h 30 : "Il faut garder la filière MOX". Changement de ton dans l'après-midi. Manuel Valls, nouveau responsable de la communication de M. Hollande, prend la parole devant des journalistes à l'Assemblée. Lisant un texte manuscrit, il explique : "Nous poursuivrons l'activité de production de combustible et de retraitement, et il nous faut bien évidemment garder la filière MOX."

    Pour le député-maire d'Evry, "si on est favorables à l'EPR de Flamanville, celui-ci fonctionne au Mox, et par ailleurs une vingtaine de centrales nucléaires fonctionnent au MOX". Pourtant, le socialiste Michel Sapin avançait dans la matinée, quasiment l'inverse à Mediapart, en assurant : "Puisqu'on ferme des centrales, on va donc produire de moins en moins de MOX, c'est ce qui est dit dans ce paragraphe."

    Manuel Valls rappelle, enfin, que "pour ce qui concerne [François Hollande], il est hors de question de sortir du nucléaire". Une déclaration qui sonne comme un désaveu des écologistes. Et le député-maire d'Evry promet également "qu'aucun groupe industriel ou financier, aucune puissance d'argent ne dicte la position au PS, ou ne dicte la position à François Hollande".

    - Mercredi 15 novembre, 17 heures : "Le paragraphe existe." Au tour de Cécile Duflot de s'expliquer. Elle précise à l'AFP quelques minutes plus tard avoir "vérifié auprès de Martine Aubry et de Michel Sapin que le texte d'accord est bien celui acté à l'issue de la négociation". "Le paragraphe existe : Martine Aubry et Michel Sapin confirment la présence intégrale du texte tel qu'il a été acté", "je n'en doutais pas une seconde", ajoute-t-elle.

    Mais elle refuse de commenter la déclaration de Manuel Valls, se contentant de critiquer "la volonté faible de certains très engagés auprès de la filière nucléaire" de vouloir un accord".

    - Mercredi 15 novembre 20 heures : les principaux protagonistes sont invités à s'expliquer à la télévision, chacun de leur côté. Ce sera TF1 pour François Hollande et France 2 pour Cécile Duflot. Mais leurs interventions ne permettront pas d'y voir plus clair. "Vous parlez de 'lobby nucléaire'. Ce sont des entreprises publiques, des emplois (...) il faut les rassurer. Nous maintiendrons Flamanville, (...) nous poursuivrons le retraitement à La Hague (...) Quant au combustible, il va falloir continuer à en fabriquer" a fait valoir François Hollande. "Je n'ai aucun doute sur le fait que la parole donnée sera maintenue" a malgré tout soutenu Cécile Duflot quelques minutes plus tard sur la chaîne concurrente.

    L'accord surprise qui devait permettre à M.Hollande de pousser son avantage et de relancer sa campagne termine donc dans la confusion la plus totale. Il n'est désormais plus certain qu'il soit validé par le conseil fédéral d'EELV dans le weekend.
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/11/16/les-24-heures-qui-ont-pl…
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    Message  Xavier Marchand Jeu 17 Nov - 9:49

    Je crois que ça va chier en conseil national, ce WE!

    Preuve de plus qu'Hollande se couchera et fera alliance avec la finance?

    Son pédalo possède un moteur atomique ;-)
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    Message  Alter Egaux Ven 18 Nov - 6:14

    Xavier Marchand a écrit:Preuve de plus qu'Hollande se couchera et fera alliance avec la finance?
    La question du MOX est centrale.
    Si l'EPR démarre, on reste avec cette merde jusqu'en 2072 pour le réacteur, mais jusqu'en 2120 pour le dernier MOX utiliser à surveiller comme un dragon qui risque à tout moment de se reveiller.

    Bien entendu, il n'y aura plus une goutte de pétrole (environ dans 20 à 30 ans), plus de gaz et plus de charbon. Un cadeau monstrueux aux futurs français sur le territoire national.

    La question est donc : la transition énergétique sans EPR ou avec EPR, ou autrement dit, sans MOX ou avec MOX.
    Question centrale. Il faut que les Verts tiennent bons !
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    Message  sitouayain Ven 18 Nov - 17:13

    La question est donc : la transition énergétique sans EPR ou avec EPR, ou autrement dit, sans MOX ou avec MOX.
    Question centrale. Il faut que les Verts tiennent bons !

    salut alter égaux,

    tu as plus que raison,
    par contre cette position ferme des verts n'aura qu'une valeur médiatique, c'est à dire mettre cette question au coeur des enjeux et du débat politique, que les citoyens soient informés, etc;,

    parce que, nonobstant le fait qu'ils ne sont pas tous d'accord entre eux sur le nucléaire, si les verts persistent dans leur stratégie d'alliance avec le PS, ils se tirent une balle dans le pied et dans notre dos par la même occasion (et celui des générations futures!),
    en effet, lorsqu'un député de droite déposera un amendement ou un projet de loi remettant à l'ordre du jour le MOX et l'EPR, qui peut croire que les députés PS y feront obstacle?
    regardes bien, même lorsque le PS était officiellement contre, sur combien de lois scélérates de Sarkozy ou des directives européennes ont-ils fait autre chose que s'abstenir? tu ne crois pas que si on leur sert un amendement sur un plateau ils ne vont pas s'en saisir pour rouler les verts qui croient encore au père noël?

    ça passera comme une lettre à la poste, et les ténors du PS qui auront signé l'accord de mandature sans MOX ni EPR auront beau jeu de rappeler que selon la constitution un député vote "en son âme et conscience", en l'occurrence âmes damnées vendues aux lobbies du nucléaire...

    m'est avis que la solution est plus à gauche et impose de faire front...quitte à se fritter avec les cocos et les cgtistes d'EDF, au moins ça se passera hors jeu médiatique..et ils auraient plus de chance de convaincre..à moins qu'ils confondent rigueur avec décroissance!
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    Message  miguel... Ven 18 Nov - 21:41

    Je ne peux pas imaginer les verts laisser tomber le PS.
    C'est l'heure des élections, tout est possible, on peut tout entendre. Eva joly déclarait que la sortie du nucléaire était l'ADN des verts,on croirait presque que c'était dans une autre époque.
    Alors que pendant des mois, voire des années les verts sont avec nous dans des collectifs anti-nucléaire, dans des manifs, ou à Notre Dame des Landes...
    voilà qu'est venu le temps des élections, le temps des compromis et des compromissions. Mais c'était joué d'avance.
    Personnellement ça ne me surprend pas parce je savais que les Verts laisseraient tomber tous leurs idéaux, puisque ce parti a décidé un jour que pour gouverner il fallait faire des sacrifices.
    Bref si vous êtes un écolo convaincu, n'allez surtout pas chez les verts, au mieux ils demanderont qu'individuellement chacun change ses comportements sans surtout rien changer au système.

    @ sitouayain : concernant la CGT, il y a quelques mois, je crois que la CGT au niveau national avait déclaré qu'ils se prononçaient en faveur de la sortie du nucléaire à condition que le personnel soit employé dans les processus de fermetures puis démantèlement des centrales ainsi que dans la participation à l'élaboration de la nécessaire transition énergétique.
    Ce qui me convient tout à fait.
    Je ne pige pas pourquoi certains s'évertuent à vouloir soutenir vaille que vaille des lobbies parmi les pires qui soient.
    Enfin si, je pige, mais venant de la CGT, ça m'emmerde.
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    Message  sitouayain Sam 19 Nov - 7:47


    Bref si vous êtes un écolo convaincu, n'allez surtout pas chez les verts, au mieux ils demanderont qu'individuellement chacun change ses comportements sans surtout rien changer au système.

    saut Miguel,
    c'est triste à dire mais c'est tout à fait cela!
    et ça se voyait dès l'époque de la Gauche plurielle...dommage car quand je vivais en Bretagne ou très récemment quand j'ai fait des manifs contre l'aéroport à ND des Landes (mon cousin y habite...) j'ai bien vu qu'il y avait un monde entre les militants des verts vraiment écolos, certains élus de Bretagne et les élites du parti à Paris, et le fossé est bien plus grand qu'avec ceux de gauche (dans l'ouest, région qui n'a pas de grande tradition industrielle, même les gens du PC sont plus écolos que la moyenne!)

    sur la CGT et le nucléaire, je n'ai pas trouvé ce dont tu parlais (évidemment j'aurais bien aimé) par contre j'ai trouvé la confirmation de ce que je disais, la CGT n'est pas pour remplacer le nucléaire:

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/11/18/04016-20111118ARTFIG00633-pour-la-cgt-l-accord-sur-le-nucleaire-est-irresponsable.php

    http://www.lemonde.fr/planete/chat/2011/03/17/nucleaire-peut-on-continuer-ainsi-apres-fukushima_1494884_3244.html

    http://metamag.fr/metamag-404-Front-commun-CGT-UMP-sur-le-nucl%C3%A9aire-Le-syndicat-d%C3%A9fendrait-il-mieux-l%E2%80%99int%C3%A9r%C3%AAt-g%C3%A9n%C3%A9ral-que-le-patronat--.html
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    Message  Xavier Marchand Sam 19 Nov - 11:26

    Le pire est de savoir que les Verts brûlent leur navire pour avoir des candidats et des sous grâce aux législatives.

    Foutue loi de financement des partis politiques!

    Faut vraiment qu'une Constituante change ça!

    http://www.marianne2.fr/Exclusif-la-face-cachee-de-l-accord-Hollande-Duflot_a212590.html
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    Message  miguel... Sam 19 Nov - 14:31

    sitouayain a écrit:
    sur la CGT et le nucléaire, je n'ai pas trouvé ce dont tu parlais (évidemment j'aurais bien aimé)
    Moi non plus... pourtant je suis persuadé d'avoir vu ou lu peu après fukushima une déclaration de la CGT allant dans ce sens. J'en avais été très étonné d'ailleurs. Si je remets la main dessus je vous tiendrai "au courant".

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    Message  Alter Egaux Sam 19 Nov - 17:53

    Je pense effectivement que la leçon est multiple :
    - les verts continuent à perdre leur ame en bisouillant le PS pour quelques députés,
    - la stratégie du Front de Gauche est bien plus claire, en restant libre de la parole donnée et libre de leur geste,
    - les militants verts en ont gros sur la patatte, et j'espère que les avancées du FdG sur la question de l'écologie, du productivisme et du nucléaire (référendum) font qu'ils seront tenter par un rapprochement.

    A suivre donc.
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    Message  Alter Egaux Lun 28 Nov - 21:24

    Sortir ou rester dans le nucléaire coûtera cher !

    Sortir ou rester dans le nucléaire coûtera cher

    Et si rester dans le nucléaire coûtait aussi cher à la France que d'en sortir... Hypothèse absurde ? En tout cas, ce scénario défendu par Benjamin Dessus, ingénieur et économiste, président de Global Chance, association indépendante qui réunit des experts de l'énergie et du climat, a au moins le mérite du bon sens : une évaluation sérieuse ne peut reposer que sur la comparaison des deux scénarios.
    Pourtant, la quasi-totalité des chiffres lancés à la volée depuis deux mois, depuis la proposition du Parti socialiste de ramener la part du nucléaire dans la production d'électricité de 74 % à 50 % d'ici à 2025, font l'économie de ce travail. Ils sont souvent sortis du chapeau des grands patrons de la filière électrique et nucléaire.

    Benjamin Dessus, qui fut l'un des auteurs - avec Jean-Michel Charpin, commissaire au plan et René Pellat, haut commissaire à l'énergie atomique - de l'Etude économique prospective de la filière électrique nucléaire, remise en 2000 au premier ministre Lionel Jospin, n'est pas le seul à avoir raisonné de la sorte. C'est aussi le parti pris du document publié, lundi 7 novembre, par l'Union française de l'électricité (UFE) : Electricité 2030 : quels choix pour la France ?.

    Pour chiffrer le coût du maintien dans le nucléaire, les deux textes s'appuient sur les "Scénarios prospectifs Energie-Climat-Air à l'horizon 2030" de la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) du ministère de l'écologie. Mais, pour le calcul d'une sortie partielle ou non de l'atome, chacune des études formalise ses propres hypothèses et sa méthodologie. Rien de simple, tant de multiples paramètres entrent en scène.

    L'évolution de la consommation d'électricité, pour commencer. Pour les électriciens - c'est l'essence même de leur métier -, elle ne peut qu'augmenter (demande des ménages, croissance du secteur tertiaire, etc.).

    Dans son étude, l'UFE intègre ainsi l'hypothèse que les objectifs d'économies d'énergie du Grenelle de l'environnement (isolation des bâtiments, chaleur renouvelable, etc.) ne seront réalisés qu'à 50 % : "Compte tenu des temps de retour très longs des actions, les politiques publiques actuelles sont économiquement inadaptées et donc peu efficaces", juge-t-elle.

    Une position discutable, évidemment. Benjamin Dessus, partisan d'incitations fiscales destinées à rendre ménages et entreprises plus économes, mise, lui, sur une chute de la consommation d'électricité et donc une moindre mobilisation des capacités de production.

    La question du prix de l'électricité est aussi, aux yeux des experts, une variable-clé, à double tranchant. Une hausse importante des tarifs en cas de sortie de l'atome, nuirait à la compétitivité de l'industrie française mais pourrait inciter les particuliers à mieux gérer leur chauffage ou à choisir des appareils moins "électrivores" afin de réduire leur facture.

    Pour autant, quels que soient les scénarios avancés, il est clair que les prix vont augmenter (infrastructures et réseau à moderniser, hausse des coûts de production, etc.). L'UFE table, par exemple, sur une hausse de 33 % entre 2010 et 2030, pour son scénario de stabilité du nucléaire ; et de 50 % si la part du nucléaire tombait à 50 %.

    La durée de vie des centrales pèse, elle, sur le chiffrage du maintien du nucléaire. Les réacteurs français dont la longévité et le seuil d'amortissement ont été prévus pour quarante ans, pourraient gagner vingt bougies de plus, devenant ainsi extrêmement rentables.

    Mais ce coup de pouce n'est pas sans conséquences. "Si EDF prolonge la durée du parc, explique Jacques Repussard, directeur de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), le groupe devra prouver la bonne conformité de ses équipements, ce qui pourrait conduire à des investissements de l'ordre de 150 à 250 millions d'euros par réacteur."

    La visite décennale du réacteur 2 de la centrale de Fessenheim, en cours, pourrait ainsi coûter plus de 200 millions d'euros en raison du remplacement nécessaire des trois générateurs de vapeur. A ce surcoût sajoutera celui des recommandations de l'IRSN liées à l'après-Fukushima et qui pourraient atteindre, selon M. Repussard, 100 millions d'euros par réacteur.

    Ce parc vieillissant devra être tôt ou tard remplacé. Ce qui pose la question du dérapage du coût des réacteurs de troisième génération, à l'instar de l'EPR de Flamanville (Manche), dont le prix a déjà été réévalué de 4 à 6 milliards d'euros.

    Les économistes s'interrogent aussi sur la manière dont la sécurité d'approvisionnement du pays sera assurée en cas de sortie du nucléaire : quelles énergies (fossiles ou renouvelables) seront privilégiées afin de pouvoir prendre en compte leur impact sur le réchauffement.

    A l'inverse, deux points - le traitement des déchets et le démantèlement des centrales - ne sont pas considérés comme des variables majeures dans les scénarios proposés puisqu'ils doivent être intégrés aussi bien en cas de sortie que de maintien dans le nucléaire et, du coup, se neutralisent, en termes de chiffrage.

    Se basant sur l'hypothèse d'une poursuite de la production électronucléaire, l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) estime que d'ici à 2030, les volumes de déchets atteindront 2,25 millions de m3 (contre 1,15 million fin 2007). Le coût de leur enfouissement fait polémique, variant du simple au double (entre 15 et 35 milliards d'euros) pour les rejets déjà existants.

    Cette même opacité concerne aussi le démantèlement. La dernière évaluation officielle date d'un rapport de la Cour des comptes de 2005, soit 23,5 milliards d'euros. Mais les experts s'accordent à dire que ce chiffre est sous-estimé et attendent le nouveau document que la Cour des comptes publiera début 2012.

    Une fois ces éléments pris en compte, que concluent Global Chance et l'UFE ? Leurs résultats divergent. M. Dessus estime qu'une sortie totale du nucléaire (d'ici à 2031) représenterait un investissement compris entre 451,5 et 503 milliards d'euros. Tandis qu'y rester coûterait entre 457 et 546 milliards d'euros. Soit des ordres de grandeur à peu près identiques.

    Pour l'UFE, rester dans le nucléaire jusqu'en 2030 (l'atome représenterait non plus 74 % de la production d'électricité mais 70 %) nécessiterait un investissement de 322 milliards d'euros. Faire tomber la part de l'atome à 50 % coûterait 382 milliards d'euros. Et une chute jusqu'à 20 % représenterait un coût de 434 milliards d'euros. Dans tous les cas de figure, sortir coûte plus cher que rester.

    "Chacun d'entre nous peut avoir un jugement sur ces travaux, sur le bien-fondé des hypothèses et la transparence de la méthodologie retenus, estime Michel Colombier, directeur scientifique à l'Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI). Mais ils permettent au moins d'ouvrir le débat, de comprendre les divergences et donc d'avancer."

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